Un loisir de dépravés, de barbares assoiffés de sang ?
Ce qui est bel et bien certain c´est qu´il s´agit d´un loisir ultra polémique qui divise les Français, qui déchire la France. En plus, plusieurs députés ont même plaidé, il y a quelques semaines, pour l'interdiction de cette tradition très ancienne, vieille de 600 ans, faisant partie du patrimoine national français. Quelles en sont les raisons ?
Maintenant, c´est à vous de juger.
Serait-ce pour vous fort plaisant, voire envoûtant d´entendre résonner les cors de chasse au fin fond d´une forêt suivis des cris d'une meute de chiens enragés ?
Mais, sacredieu ! ce n´est pas tout ! Serait-ce pour vous fort distrayant, voire emballant de poursuivre un animal, traqué pendant des heures et des heures, essayant de sauver sa peau dans une course effrénée, sans répit, sans relâche, jusqu’à l’épuisement, et qui sera finalement cruellement massacré à l’arme blanche ou déchiqueté vivant par les voraces crocs d´une meute de chiens hystériques et hurlants tandis que d´autres pauvres animaux innocents de la forêt se terreront, paniqués par ces cris retentissants qui auront envahi, voire souillé toute la forêt et que bien d´autres, fortement terrorisés et fléchis à leur sort, des biches et des chevrettes qui auront été ou non poursuivies, avorteront?
Eh ben alors ! Faudrait-il donc interdire cette traque sans merci, ce rite ancestral ou plutôt faudrait-il lui permettre d´être perpétrée afin que cette pratique puisse continuer à réguler la faune ?
Saviez-vous qu´il n'y a pas assez de prédateurs et qu´il y a par exemple une surpopulation de chevreuils ?
Quoi qu´il en soit, sachez que ce mode de chasse archaïque et anachronique a de moins en moins la cote auprès des Français : 85 % des Français sont contre cette pratique barbare d’une autre époque, d´un temps révolu, la trouvant inconcevable, condamnable, provoquant l´émoi. Pour eux, cette pratique si cruelle prolonge l’agonie et le stress de l’animal surtout lors du rituel de la terrible mise à mort.
Cependant, quoique cette effarante sauvagerie ait été abolie depuis bien longtemps dans certains pays européens (en Angleterre, en Allemagne, en Belgique ou au Royaume-Uni), en France, cet art de vivre propre à la noblesse française s'est démocratisé. Dans une forêt des Landes, la cotisation annuelle n´est que de 2 000 euros pour pouvoir chasser le cerf. Chez les veneurs de chevreuil, la cotisation moyenne est de 500 à 800 euros et pour les équipes de lièvres, elle ne coûterait guère à qui que ce soit (entre 80 et 150 euros). Par ailleurs, cette monstruosité s´est aussi féminisée : 20 % de ses pratiquants sont des femmes. Mais bon sang ! Comment en est-on arrivé là? Et à cela, rajoutons que ce massacre sanglant est pratiqué dans 67 départements hexagonaux.
Êtes-vous bouleversés par la souffrance animale, par ce sport si odieux pour les citadins à demi ignorants de la vie rurale?
Êtes-vous favorable à une proposition de loi pour interdire ce sadisme?
La France, qui a été historiquement associée à la chasse à courre, sera-t-elle prête à l’abandonner une fois pour toute?
Et une France sans chasse à tir, ça sera pour quand ?
Peut-être faudrait-il interdire la chasse tout court et éviter ainsi tout type de carnage immonde.