Le préjudice s´élèverait à environ 160.000 euros, soit une somme assez faramineuse pour un musée régional.
Le musée d’Etienne Terrus, le peintre des paysages du Roussillon, situé dans la petite ville d'Elne de 8600 habitants au sud de Perpignan dans les Pyrénées-Orientales, a été victime d’une brutale escroquerie de grande ampleur: 82 œuvres de ce peintre catalan originaire d'Elne, acquises entre 1990 et 2010, ne sont pas authentiques. Des bâtiments construits après le décès d’Etienne Terrus en 1922 sont représentés sur certaines de ces peintures signées de l’artiste. Ces toiles allaient faire partie d´une nouvelle collection. Et c´est Éric Forcada, l'historien de l'art chargé d´organiser cette nouvelle exposition, celui qui a remarqué ces éléments plutôt louches, ces anachronismes si alarmants.
De plus, en tenant compte que c´est bien plus facile de contrefaire et de vendre des peintres régionaux que des grands maîtres, on pourrait d´ores et déjà affirmer que ce trafic d’œuvres d’art pourrait aussi alors concerner bien d’autres artistes catalans, tels que Pierre Brune, Balbino Giner ou Augustin Hanicote.
Il est à mes yeux à la fois absolument inacceptable et totalement scandaleux que les personnes étant venues visiter les musées et ayant payé une entrée, au final, aient tout simplement vu des œuvres fausses. Quelle arnaque !!
Sachez que la réouverture du musée après sa rénovation, s´est finalement faite ce vendredi 27 avril 2018 avec les toiles reconnues comme authentiques. Une réouverture plutôt triste vu que la collection a dû être amputée de la majorité de ses tableaux.
Mais, bon sang ! Pourquoi ces faux tableaux n'ont-ils pas été découverts auparavant alors que quiconque, ayant vécu dans les parages, aurait pu détecter ces anachronismes qui sautaient cependant immédiatement aux yeux?
Comment cette municipalité a pu acheter et amonceler des tableaux sans se douter un moment qu’elle mettait la main sur des œuvres n’étant pas nées du pinceau d’Étienne Terrus ?
Qui sont les contrefacteurs qui gangrènent tout le marché de l´art ?
Outre les falsificateurs, de nombreux élus, fonctionnaires et experts seraient-ils concernés dans cette si hideuse affaire si frauduleuse?
Quoiqu´il semble une affaire incroyablement difficile de résoudre, la brigade de recherches de la gendarmerie de la ville de Perpignan, la terre qui m´a vue naître et grandir, est chargée de cette tâche et de déceler ce mystère. Et peut-être réussira-t-elle à démanteler un vaste réseau de faussaires qui engrange de titanesques profits sans aucune considération pour la préservation de la culture étalée dans ces musées de portée régionale.
A suivre...
Désolée pour cette malaventure produite dans le berceau de ta naissance, cadre aussi de ta croissance...; mais ça maleuhereusement vient me dire que l´escroquerie et la tromperie se cachent quoi qu´il soit l´endroit..., et alors la question qu´il faudra poser ne sera que celle qui essaierait de trouver la réponse à: comment on a pu tromper le sens des droitiers dans l´art, par exemple, lors de si longtemps...?; c´est ironique, cette insulte à l´intelligence, cette audace qui remplit ses poches avec la bonne foi des gens...!!
RépondreSupprimerTel que tu dis, Carmen, on doit découvrir la longue liste de personnes impliqués dans cet nouvel acte répréhensible et tomber sur eux avec toute la force de la justice et, surtout, je fermerais pour toujours, ce musée de la mensonge...!!
Ce genre de choses, ces fraudes dans le commerce de l´art se répètent souvent, chaque fois qu´un fieffé malin trouve le moyen de duper les naïfs ou ceux qui n´y connaissent pas grand chose en la matière. Que ce soit une peinture, une sculpture, un tapis, ou tout autre chose, tout le monde peut être leurré ou escroqué. Les fourbes sont à la une pour en tirer profit.
RépondreSupprimerÀ la justice d´agir en conséquence en mettant sous les verrous ce tas de délinquants.
Bon, connaissant déjà que ces tableaux sont faux et après de presque trente ans (dans quelques cas) de l’acquisition des œuvres sans que personne aurait reconnu le mensonge, on peut dire que ceux sont vraies œuvres d’art, qui méritent aussi tous les reconnaissances. Seulement manque une petite chose, pas moindre, que c’est connaître le signataire pour lui faire un petit hommage.
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