A quoi est dû ce renforcement plus rigoureux des contrôles sur cette frontière ?
Pour mieux sécuriser, semble-t-il, la frontière entre Haïti, un des pays les plus pauvres de la planète ayant sombré dans la misère la plus profonde, et la République dominicaine qui fait figure d'eldorado pour tous les Haïtiens et toutes les Haïtiennes.
Pour mettre fin, semble-t-il aussi, au fléau de la traite d'enfants et pour s'assurer que les enfants sans papiers, ou non accompagnés de leurs progéniteurs, ne traversent plus jamais la frontière vers la République dominicaine.
Mais ce n´est pas tout ! On vise également à freiner le trafic d'organes, à empêcher la perpétuation de la prostitution, à éradiquer la maudite incessante utilisation des enfants par des groupes armés, et les adoptions à des fins illicites si fréquentes à la suite surtout du si dévastateur séisme de 2010 et des ravages provoqués par les si cruels ouragans qui sévissent ce pays.
Autrement dit : une démarche cherchant à prévenir toutes sortes de contrebande : armes à feu, drogues...
Cependant, tout cela semblerait fort peu probable, vu :
- L´impuissance face à la complicité entre passeurs et autorités frontalières ;
- L´existence de lois inappliquées ;
- Le sort des mineurs haïtiens considérés comme marchandise.
Sachez que des milliers d´enfants haïtiens sont concernés par ce trafic illicite. Ils ont entre 5 et 13 ans, des deux sexes, entrés clandestinement en République dominicaine. Des enfants mineurs, issus de foyers surpeuplés et décrépits, raflés, trafiqués par des passeurs considérés comme des bienfaiteurs par de misérables parents souvent les complices ignorants du trafic de leurs propres progénitures. Des passeurs profitant de leur situation de famine et de désarroi régnant malheureusement au sein de ces familles si miséreuses. Des enfants qui seront contraints de pratiquer la mendicité, mal nourris, mal logés. Une pratique réalisée en fin de compte dans le but d’amasser de l’argent. Une pratique impossible de résoudre, de stopper du jour au lendemain, et ne cessant de gagner du terrain à grand galop.
Rendre une vraie vie d'enfance et des possibilités d'avenir ensoleillé, est-ce si difficile à imaginer, voire à exaucer ? A quelle toute-puissance devrait-on recourir pour répondre aux besoins de ces enfants ?
Toutes les frontières de part le monde, que ce soit le pont sur la rivière Massacre dont le nom fait déjà horreur, la frontière entre le Mexique et les USA ou même la Méditerranée, sont des points géographiques à haut risque et le terrain propice de toutes sortes de mafias et de délinquants en quête de victimes dont les enfants sont les plus ciblés.
RépondreSupprimerBien que cette démarche militaire soit à louer, il faut se rendre à l´évidence qu´en venir à bout serait un exploit de titans.
L´argent, toujours l´argent...
Après avoir lu l’article et en essayant d’échapper de la desèspoir qui me provoque ce type de situations, des personnes en general et des enfants en particuliére soit en Haiti soit au Congo ou partout le monde, je fuis vers l’analyse plus aseptique et me pose la suivante question, la reponse militaire est-elle suffisante afin de résoudre les problèmes sociaux?
RépondreSupprimerBien que soit un moyen très répandu dans l’Amérique Latine, Brésil vient d’mettre en place une politique de securité dans laquelle l’armée joue le rôle principal, cela ne peut pas être la seul reponse aux défis gigantesques auxquels sont confrontées ces pays. Si on n’investit pas dans l’education, si on n’introduit pas des politiques de soutien aux familles, des politiques de progrès social et developpement économique, on peut oublier de obtenir des resultats .
Vu le cours de l’histoire en cette región du planet , on devrait considérer l’option militaire comme un moyen complementaire, dans le meilleur des cas….
L’argent, la nécessité, la loi du plus fort, la manque de valeurs, l’absence d’éducation, l’abus de pouvoir et une fois plus la perte des plus faibles, des moins aisés, des plus démunis. Le déploiement de 120 militaires haïtiens sur le pont de la rivière Massacre, pour moi, elle ne sera jamais la solution. Hélas, les structures des gouvernements, aussi militaires, sont part en un gros nombre d’occasions de ces situations si condamnables, si répulsives.
RépondreSupprimerMalheureusement, une de plus...!! un autre cas d´abus, de piétiner les droits des plus faibles...; je frémis en lisant que les mêmes parents des petis fils sont les principaux alliés de cette facilité de trafiquer avec eux, aussitôt que les autorités frontalières corruptes qui permettent cette situation...; je me demande aussi comme Carmen profe à quelle haute-puissance devrait-on recourir, pendant que je me presse à oublier tout cet horreur...; l´autre jour je parlais avec mon camarade Javier, lors de notre retour de la classe, de la chance dont nous profitons en soyant nés dans un pays occidental et je me bats pour croire qu´à la fin notre destin dépendra du lieu du planet ou nous serons nés...
RépondreSupprimerOh, mon Dieu, je vous en prie...; mettez-vous dans la conscience de tous nous, surtout de ceux qui ont dans leurs mains l´organisation des politiques transfrontaliers, un sens de justice, de considération de la personne humaine telle qu´elle est, respectable, dotée des droits et de la dignité...; s´il vous plaît, PAS D´ABUS SUR LES ENFANTS...!!