Quelle est la place des Noirs et des Noires dans la société française en 2020 ?

Une question percutante voire brûlante traitée de manière ultra hilarante dans "Tout simplement noir", un sacré film bien ancré dans son époque et où le Noir est mis en lumière. 

À l’heure où il est encore difficilissime pour les personnes noires de France d’avoir de la visibilité et des opportunités, abreuvez-vous de cette comédie sociétale assez culottée et grinçante de l’humoriste et rappeur français d’origine ivoirienne Jean-Pascal Zadi, armée d´un ahurissant casting fort coloré et d´une notoriété indiscutable qui, outre son réalisateur Jean-Pascal Zadi, réunit l´acteur Omar Sy, la journaliste Kareen Guiock, le rappeur Soprano, les humoristes Fary, Dieudonné, Ahmed Sylla et Claudia Tagbo, les réalisateurs Fabricé Eboué et Lucien Jean-Baptiste, le footballeur Lilian Thuram, l´artiste JoeyStarr, le producteur Mathieu Kassovitz (dans le rôle du Blanc qui mesurera, au cours d´un casting organisé pour chercher un Noir africain, la largeur des narines du personnage principal qui ne sera retenu que pour un rôle de cannibale)…, tout un florilège de talents qui jouent tous de leur image et qui s’auto parodient; filmée à la manière d’un documentaire où le personnage principal est suivi en permanence par un cameraman; déployant, au fur et à mesure que s´enchaîneront des tas et des tas de sketchs amusants ou irrévérencieux, des sujets d´actualité, qui font débat où que l´on aille, tels que la place de l'homme et de la femme noire dans la société française, le racisme anti-noir latent en France, l’antiracisme, l'intégration, le communautarisme noir, la discrimination, la quête d’origine, les violences policières, etc.; et dénonçant aussi toutes les hypocrisies au sein même de la communauté noire ; bref, une comédie qui est tombée à pic dans cette période compliquée étant sortie en pleine effervescence antiraciste, à la suite des maintes affaires de brutalités policières envers la communauté noire.

Synopsis 

Ayant de brutales difficultés à faire décoller sa carrière de comédien en enchaînant des castings sans succès, totalement frustré, JP, un acteur noir trentenaire, est carrément persuadé que sa carrière ne fonctionne pas pour être une âme noire. Estimant la situation des Noirs en France inacceptable et se prenant alors pour le Martin Luther King français, germe en lui l´idée d'organiser la première grosse marche contestataire pour la dignité de la population noire française dans les rues de Paris, visant à célébrer le 27 avril l’anniversaire de l’abolition de l’esclavage en 1848, une idée louable. 

Donc, de sorte à offrir plus de retentissement médiatique à son projet, il aura besoin de rallier à sa cause une foule de personnalités fort influentes de la communauté, principalement de décrocher le soutien des stars noires du showbiz français. Cependant, lors de sa quête de manifestation, tout en cherchant ces leaders populaires de sa communauté dans le but de donner un gros élan à sa démarche, à laquelle seuls les mâles de race noire pourraient participer, et de mieux la promouvoir, JP oscillera entre l´envie d'être sur le devant de la scène et un véritable engagement militant. De plus, ses rencontres avec les célébrités tourneront au fiasco car rien ne se déroulera comme prévu, semant le chaos et des engueulades partout où il passera, et d´autant plus qu´il découvrira qu’il existe plus de 50 nuances de noir !! 

Une comédie brillantissime au sarcasme sanglant cherchant à dépeindre la complexité des luttes quelles qu'elles soient, à démontrer l'absurdité de certains préjugés sur les Noirs et à déterrer de multiples clichés socio-ethniques que subit la communauté noire dans le dessein de les fustiger voire de les dynamiter. Autrement dit, faire passer des messages de tolérance bondés de gags tout en divertissant et tout en faisant réfléchir, c´est ce à quoi vise cette comédie cinglante sur la société française, vue à travers le prisme d'une de ses minorités. 

Tout en sachant que la question « noire » est vive dans pas mal d´esprit, ce long-métrage serait-il tombé au bon moment ? 

L’humour dévastateur dégainé dans cette comédie un peu audacieuse, réussira-t-il à faire avancer certaines de ces questions si sensibles dont elle regorge? 

D´après vous, en Espagne, quel est l'état du racisme aujourd'hui, en particulier envers les personnes noires? Et pour vous, c'est quoi au juste être Noir ? 

Par ailleurs, que pourrait-on attendre au juste du moment que dans le cinéma français lorsque vous êtes Noirs vous avez des chances de jouer le rôle de vigile, d´homme de ménage, de racaille de banlieue, de dealer, en d´autres termes, des activités marginales ou illégales ? De là que le projet concernant l´organisation de cette marche des fiertés noires de Bastille à Nation et uniquement réservée aux Noirs, ce à quoi nous invite le film, essaye de nous montrer que les Noirs n’ont pas encore trouvé leur place ni dans le cinéma ni au sein de la société française. 

A savoir : 

Jean-Pascal Zadi se rappelle que souvent, à l´école maternelle, dès qu´il fallait se tenir la main deux par deux avant d'entrer dans la classe, personne ne voulait lui donner la main parce qu´il était noir. 

Ce film dérangera-t-il les Noirs ? Et quelle pourrait être la réaction des gens si le film s´intitulait "Tout simplement blanc" et s´il se vautrait dans le mode comique? Pendant que vous vous penchez sur cette question, n´oubliez quand même pas que ces films sont "Tout simplement marrants". 

Cette autopsie de l’identité noire férocement drôle – et c´est ce dont on a vraiment besoin de nos jours –, avec des acteurs et des actrices noirs abordant sans tabous les maux rongeant les Noirs de France, réussira-t-elle à drainer un large public et à se hisser au niveau des meilleures comédies françaises ? C´est, bien entendu, une affaire à suivre, mais entre temps, espérons qu’après "Tout simplement noir" la carrière de Jean-Pascal Zadi en tant que réalisateur décollera.

"Mignonnes", un film français vachement culotté où des gamines, à l’aube de leur entrée plutôt prématurée dans l’adolescence, laissent jaillir la lueur de tous leurs espoirs dans la danse de sorte à échapper de leur destin morne qui les tiraille

 

Tout en alertant des périls de l’hyper-sexualisation des pré-adolescentes, impulsée par les applications sur smartphone et les clips, en mettant en scène de très jeunes mômes de 11 ans dans des tenues trop moulantes et fortement sexy dansant des danses sensuelles voire érotiques, ce premier long-métrage, réalisé par la franco-sénégalaise Maimouna Doucouré, dresse le portrait percutant d'Amy, une fille africaine de 11 ans qui vient d´emménager dans un quartier parisien et qui étouffe entre les cloisons de la précarité. Elle rêve d'intégrer « Les mignonnes », un groupe de jeunes danseuses très joyeuses et provocantes qui diffusent sur les réseaux sociaux leurs danses aux chorégraphies à caractère sexuel, et de participer à un concours de danse de sorte à mieux pouvoir s'intégrer dans son nouveau collège et à assouvir une soif assoiffante d´émancipation de son environnement fortement pieux. 

Au fur et à mesure que s´enchaîneront les événements tissant l´intrigue du film assez perturbant, cette enfant, bouleversée voire meurtrie par le futur mariage de son père avec une seconde femme, en quête de liberté et tentant de se forger une identité et de fuir le mal-être qui la ronge amèrement, explorera les profondeurs de sa féminité au mépris des traditions familiales conservatrices qu´elle osera défier et rompre, des mœurs d´un autre temps, source d'oppression, issues d´un foyer musulman polygame contre lesquelles elle se rebellera. 

Des fillettes de 11 ans, à la lisière de deux âges, outrageusement maquillées et en tenue vestimentaire osée, bougeant comme les danseuses de twerk qui secouent les hanches et les fesses dans un mouvement de va-et-vient, ça vous paraît normal ? 

Ce film pourrait-il influencer négativement nos progénitures ? Ou pire ! Pourrait-il paraître idéal pour le plaisir visuel des pédophiles ? 

A savoir : 

"Mignonnes" a été acheté par le géant de la SVOD pour une diffusion dans 190 pays, ayant été alors traduit et doublé en 40 langues. 

L’affiche française (voir ci-dessus) montre des jeunes filles courant dans la rue et jetant des vêtements, alors que l’affiche américaine a placé les mêmes protagonistes dans des tenues et des positions suggestives ce qui a fait déclencher une forte polémique et le retrait de cette affiche. 

Les jeunes actrices du film "Mignonnes", âgées de 11 à 13 ans, ont été suivies tout au long du tournage par la psychologue Anne Maupas. 

N´hésitez pas à regarder ci-dessous la bande annonce tout en sachant que ce film est sûrement pavé de très bonnes intentions pour ce qui est d´aider à faire bouger les mentalités, ce pour quoi je tiens à remercier Maimouna Doucouré !

En France, au nom d’une prétendue détresse psychosociale, un critère fumeux et invérifiable, on va pouvoir réaliser des IMG sur prescription médicale

Sachez tout d´abord qu´en France, une IMG (Interruption médicale de grossesse) peut être pratiquée jusqu'au terme de la grossesse pour une raison médicale impérieuse. Il s´agit d´un acte médical intervenant lorsque le bébé à naître est atteint d’une malformation grave et incurable ou bien lorsque la poursuite de la grossesse met en péril grave la santé de la femme enceinte. 

Cependant, dans le cas où ce péril pour la santé de la mère résulterait d’une détresse psychosociale, qui serait heureusement objectivée par une équipe médicale comprenant un médecin qualifié en gynécologie obstétrique, un membre d’un centre pluridisciplinaire de diagnostic prénatal, un praticien spécialiste de l’affection dont la mère serait atteinte, un médecin ou une sage-femme choisi par la mère et un assistant social ou un psychologue, l´interruption médicale de grossesse, quel que soit le stade de la grossesse, serait possible en France. Autrement dit, une sale mesure meurtrière pour des enfants innocents, sans défense, parfaitement sains, de véritables assassinats sur ordonnance, une monstruosité atterrante, abjecte ! Bref, c´est effarant, ignoble !! 

A savoir : 

En France, une raison psychosociale serait liée à un contexte de danger personnel, de violences conjugales ou familiales, de difficultés psychologiques majeures ou d’extrême précarité, menant parfois à de l’automutilation ou au suicide, pouvant alors constituer un péril extrêmement gravissime pour la santé de la femme enceinte et de l'enfant à naître. 

D´après vous, la détresse psychosociale de la femme devrait-elle être prise en compte pour pouvoir réaliser une IMG? 

Ne serait-il pas préférable de mener ces grossesses à terme et de faciliter les procédures d’adoption ? 

Au moyen de quels outils seront évaluées ces atteintes d'ordre psychiatrique sévères chez la mère, jugées difficilement évaluables? Et quelle équipe médicale osera affronter cette décision ahurissante, celle de pratiquer cette médecine d´abattoir, ce fatal geste si bestial et diabolique en prétextant que c'est pour le bien psychologique de la mère ? 

Qui sera capable de recourir à une IMG tardive dans sa grossesse ou – pire ! – de mettre fin à sa grossesse au neuvième mois ? 

Avez-vous plutôt l´impression que l´on vient de légaliser l'IVG (l´Interruption volontaire de grossesse) sans aucune limite sous le prétexte de la liberté de la femme et qu´on laisse à la mère le temps de sorte à ce qu´elle puisse bien mûrir son choix ? 

En guise de conclusion, je tiens en premier lieu à vous rappeler qu´en France l´Interruption volontaire de grossesse (IVG) se déroule avant la douzième semaine de grossesse et que l'accouchement sous X existe ; et, en deuxième lieu, je tiens à vous faire constater qu´en France si une mère tue son bébé de 9 mois, elle ira en prison alors que si une autre mère pratique une IMG à 8 mois et 29 jours de grossesse ou à la veille de son accouchement, celle-ci sera remboursée par la sécu. 

Quoi qu´il en soit, cet amendement inhumain et odieux du groupe PS (Parti socialiste) étendant la possibilité d’une interruption médicale de grossesse jusqu’à 9 mois au motif de détresse psychosociale et qui vient d´être approuvé par l’Assemblée nationale dans la nuit du 31 juillet et 1er août, doit encore passer devant le Sénat. Par conséquent, c´est une affaire à suivre… et, entre temps, laissons faire couler des sillons et des sillons d´encre des internautes à l´égard de cette loi génocidaire.

Recrudescence des actes de vandalisme imbibé de haineuse haine visant les bâtisses catholiques en France qui partent en fumée. Bref, un sale temps pour les cathédrales.

Après l´Église Saint Jacques à Grenoble en janvier 2019 et la deuxième plus grande église de Paris après Notre-Dame, l’Eglise Saint-Sulpice, en mars 2019, cela a été le tour de Notre-Dame de Paris en avril (Un incendie ayant ému la France entière et ayant marqué les esprits de tous les Français.) et celui de l’Église Notre-Dame-de-Grâce à Eyguières, et le mois dernier, en juillet, cela a été l´Église Saint-Paul de Corbeil-Essonnes et la Cathédrale Saint-Pierre et Saint-Paul de Nantes qui ont été en proie à un incendie. En d´autres termes, un terrible saccage et des pertes inestimables ! 

Bien que l'incendie le plus retentissant sur le territoire français, celui ayant touché la Cathédrale Notre-Dame de Paris, ait été accidentel, beaucoup d'autres incendies dont les flammes ont endommagé voire ravagé et englouti des églises vulnérables – car on continue à faire en sorte que ces bâtiments soient accessibles et à la disponibilité de quiconque –, ont été bel et bien d’origine délibérée. 

Mais bon sang ! Quel mauvais diable tourne autour de la maison de Dieu ? 

De plus, nombreux sont, de nos jours, les gens étant indifférents vis-à-vis de cette dévastatrice vague de destruction des racines chrétiennes, de ce nombre croissant de lieux de culte chrétiens incendiés, dû au fait que la religion n´est plus l’opium du peuple ce qui a engendré la déchristianisation d’une grande partie de la population. 

Et ben alors ! Tout en sachant que le feu, quelles qu’en soient les causes, a toujours été l’ennemi des églises et vu que la protection dite divine n´est pas suffisante, que devrait-on alors faire de plus en matière de sécurité dans les édifices religieux de sorte à éviter ces incendies volontaires de caractère criminel ciblant des lieux de culte catholiques sur le territoire français, qui ne cessent de croître depuis un an ? 

Dans l´attente que les investigations menées par la police technique et scientifique apportent des réponses à ces si gravissimes endommagements en creusant sérieusement des pistes de recherche inexplorées et qu´elles nous en apprennent davantage, place désormais à d´autres mesures afin de mieux sécuriser ces joyaux appartenant au patrimoine français et d´éradiquer cette christianophobie grandissante qui prospère en France et ce brasier frappant les églises, des actes inqualifiables, des actions hostiles, fortement délictueuses étant une atteinte à la liberté de conscience, à la liberté de culte.

Une remise en route des expositions avec des mesures sanitaires et des aménagements garantissant la sécurité des visiteurs : exposition ultra passionnante ayant débarqué à Landerneau dans le Finistère (Bretagne), consacrée à Enki Bilal, un immanquable pour les amateurs de BD, un régal pour l´œil qui attirera, pour leur plus grand bonheur, des foules et des foules de fans de Bilal

Au fur et à mesure de la déambulation à la rencontre de cette exposition, on nous emmène à la découverte de 250 œuvres mêlant dessins, peintures, films et écrits, depuis les débuts de Bilal dans la bande dessinée dès les années 70 jusqu’à ses œuvres les plus récentes ; utilisant le procédé de la grisaille et des teintes de bleu éclaboussées parfois de rouge sang flamboyant; décryptant un effrayant monde futuriste qui mute, hanté par une flambée de violence et profondément ancré dans l’actualité; dépeignant des villes oppressantes ainsi que des paysages bilaliens pétris d’obsessions; auscultant nos sociétés et nos modes de vie et disséquant les êtres humains ballottés par un destin vampirique ou onirique; déployant tous les sujets de prédilection historiques et d’actualité contemporaine d´une œuvre exceptionnelle, développés par Enki depuis des décennies, tels que l´individu face au méprisable totalitarisme, les exécrables excès d’un capitalisme prédateur sur notre environnement, l´immorale promiscuité avec les animaux, l’avènement des intelligences artificielles et des robots, des sujets faisant débat dans notre société; bref, nous plongeant dans le cerveau prolifique de Enki Bilal nous reflétant un art hyper engagé. 

Une totale immersion dans l’univers graphique Bilal réaliste et fantastique dont la cote des œuvres n’a cessé de grimper, une fascinante plongée dans une œuvre d’anticipation au caractère visionnaire et prémonitoire, ayant à tout moment déverrouillé l´ingéniosité de Bilal et lui ayant donné envie de continuer à se relancer sans relâche dans d´autres projets. 

Sachez aussi qu´en cette tristissime période, il est d’ores et déjà possible de voir cette très prometteuse exposition de ce grand nom de la BD de science-fiction vu qu´elle a démarré le 18 juillet et elle demeurera visible jusqu´au 4 janvier 2021 ; et que la route du Finistère sera, sans aucun doute, très très empruntée. Les Bretons et les Bretonnes vont être bien gâtés ! 

Et vous, avez-vous hâte de plonger au cœur de l´art de ce pape de la BD? 

A savoir : 

Avec son coup de crayon virtuosissime, Enki Bilal a fait une série dédiée à la toile de Picasso, "Guernica". 

En tant que peintre, Enki Bilal expose régulièrement, notamment au musée du Louvre à Paris, mais aussi à travers le monde.