25 mars 2018

L´armée française est-elle prête à recevoir des femmes ?

Le monde militaire souffre-t-il de misogynie ? Ou bien croyez-vous que les femmes ne sont pas faites pour l´armée et qu´elles seraient alors plutôt des poules mouillées qui chialeraient tout le temps au moindre risque?

Pour vous aider à mieux y répondre :
Harcèlement moral, sexiste, violent et continu, déjà signalé en 2015, intimidations, insultes, humiliations, marginalisation, conduites vexatoires et blessantes, menaces, attaques ignobles, abjectes à l’égard des élèves féminines subissant une hallucinante ambiance malsaine provoquée par un puissant groupe d’élèves ultraconservateurs et sexistes : les «tradis» (diminutif de "traditionaliste"), au lycée militaire de Saint-Cyr, établissement basé dans les Yvelines (à l'ouest de Paris), étant l'un des six lycées gérés par la Défense française, qui prépare aux concours d’officier de l’armée mais où l´on broie aussi les ambitions de plein de femmes. Des femmes ambitionnant de devenir pilote de l’armée de l’air ou officière de l´armée de Terre, rêvant de servir la France, et surtout de défendre la démocratie. Des femmes à qui on verrouille la possibilité d´intégrer cet autel bondé de cette si infâme lâcheté qui a du mal à imaginer des poilues dans des tranchées, des grenadières ou des conductrices de char.
Sachez que dans ce lycée, les femmes sont admises depuis 1986, cependant les premières étudiantes sont arrivées au début des années 2000, des étudiantes en détresse devant supporter des coups de pied dans les portes la nuit pour les empêcher de dormir, des défécations devant leur chambre, le refus de manger à la même table qu’elles à la cantine, des chansons composées des termes «salopes», des pancartes "à mort les grosses" affichées dans l’internat, la remise du 'concombre d'or' devant toute la promotion à la jeune fille qui a 'le plus cuissé durant l'année' ou qu´on leur dise qu´elles ne sont bonnes à rien. Ce mal si répugnant perpétré dans les couloirs de cet internat, ces rejets si vils, généralement, font craquer ces filles  découragées, dégoûtées, écœurées par la misogynie régnant au sein de ce lieu où se formera une armée qui s´éloignera dans certains cas des valeurs d’égalité et de fraternité si chères à la République française.
Sachez aussi que même si seule une grosse minorité est ouvertement misogyne, c'est en fait toléré par tous, ou presque tous et elle est profondément ancrée au sein des élites de l´armée française.

Ça sera pour quand la fin de ces agissements affligeants, inacceptables, intolérables, de cette haine si palpable au sein de cette école militaire?

Sachez qu´une enquête édifiante de "Libération", publiée le vendredi 23 mars, a levé le voile en rapportant de nombreux témoignages d'élèves en classe préparatoire du lycée militaire de Saint-Cyr et en dévoilant le terrible sort réservé aux filles par ce groupe de garçons "tradis", un terrible enfer, un quotidien effrayant dans un si prestigieux lycée français.

Le Ghana, un pays anglophone qui s´ouvre sur le monde francophone

Au Ghana, on dénombre plus de 70 langues autochtones. Cependant, sur son territoire, l'anglais est la seule langue officielle. Et au sein de cette enclave anglophone entourée de pays francophones, la langue française, outil de communication international, est petit à petit en train d´occuper une place de plus en plus importante. Enseignée dans les écoles, peut-être la langue française, à force de gagner du terrain, deviendra-t-elle un de ces jours au Ghana la langue des affaires au même titre que l'anglais. 
Sachez que depuis 2006 le Ghana est devenu membre associé de la francophonie et depuis le Ghana ne cesse de promouvoir le français au sein de son territoire. 
Par ailleurs, l’apprentissage du français devrait bientôt devenir obligatoire de l’école primaire au collège, c’est une des promesses du nouveau président Nana Akufo-Addo de ce pays d’Afrique lancée en 2017. Sa mise en œuvre sera déployée d’ici la prochaine année académique en septembre.
Sachez aussi que l´isolement linguistique du Ghana au milieu de pays limitrophes qui sont francophones : le Togo, la Côte d´Ivoire, le Burkina Faso, nous explique cet essor important du français ces dernières années au Ghana pour des raisons géopolitiques.  
Les Ghanéens et les Ghanéennes, réussiront-ils  vraiment à faire vivre le français, une langue qui ne se trouve pas dans leur berceau ? 
Quoi qu´il en soit, le premier obstacle à franchir auquel ce pays se heurtera, ce sera celui du manque d’enseignants certifiés et ayant à leur actif plusieurs années d’ancienneté professionnelle ainsi que le manque de matériels pédagogiques modernes. Espérons alors qu´ils auront d´ici peu les moyens pour un enseignement effectif, intéressant, stimulant, prenant en compte les champs d’intérêts de leurs apprenants.  
A suivre : la survie de la langue française dans un milieu non francophone.

24 mars 2018

Des victimes fauchées dans leur vie quotidienne ou au travail par cette maudite culture de la mort

Le village de Trèbes, près de Carcassonne, a échappé à une tuerie sanglante de masse mais, hélas, l´acte terroriste, cruel et impitoyable, perpétré hier dans un supermarché bondé d´innocents, a malheureusement réussi à endeuiller à nouveau la France entière. La ville de Carcassonne a aussi été ciblée par cet aberrant acte terroriste. 

A savoir: 
Le 13 juin 2016, un individu de 22 ans avait projeté de tuer des touristes américains et britanniques à Carcassonne. 
La France est un pays où la menace reste encore très élevée. 
Et de nos jours, le risque se sont des individus isolés. 

Ça sera pour quand la culture de la vie ? 
On a beau habiter à plusieurs centaines de kilomètres, nous nous retrouvons tous en première ligne !!!

Moi, ainsi que mes élèves, nous sommes aux côtés des victimes des attaques terroristes à Carcassonne et à Trèbes.



18 mars 2018

Déploiement de 120 militaires haïtiens sur le pont de la rivière Massacre  où s'engouffrent des meutes d´enfants,  des proies faciles  pour les trafiquants 

A quoi est dû ce renforcement plus rigoureux des contrôles sur cette frontière ? 
Pour mieux sécuriser, semble-t-il, la frontière entre Haïti, un des pays les plus pauvres de la planète  ayant sombré dans la misère la plus profonde, et la République dominicaine qui fait figure d'eldorado pour tous les Haïtiens et toutes les Haïtiennes.   
Pour mettre fin, semble-t-il aussi, au  fléau  de la traite d'enfants et pour s'assurer que les enfants sans papiers, ou non accompagnés de leurs progéniteurs, ne traversent plus jamais la frontière vers la République dominicaine. 
Mais ce n´est pas tout ! On vise également à freiner le trafic d'organes, à empêcher la perpétuation de la prostitution, à éradiquer la maudite incessante utilisation des enfants par des groupes armés, et les adoptions à des fins illicites si fréquentes à la suite surtout du si dévastateur séisme de 2010 et des ravages provoqués par les si cruels ouragans qui sévissent ce pays. 
Autrement dit : une démarche cherchant à prévenir toutes sortes de contrebande : armes à feu, drogues... 
Cependant, tout cela semblerait fort peu probable, vu : 
- L´impuissance face à la complicité entre passeurs et autorités frontalières ;  
- L´existence de lois inappliquées ; 
- Le sort des mineurs haïtiens considérés comme marchandise. 
Sachez que des milliers d´enfants haïtiens sont concernés par ce trafic illicite. Ils ont entre 5 et 13 ans, des deux sexes, entrés clandestinement en République dominicaine. Des enfants mineurs, issus de foyers surpeuplés et décrépits, raflés, trafiqués par des passeurs  considérés comme des bienfaiteurs par de misérables parents souvent les complices ignorants du trafic de leurs propres progénitures. Des passeurs profitant de leur situation de famine et de désarroi régnant malheureusement au sein de ces familles si miséreuses. Des enfants qui seront contraints de pratiquer la mendicité, mal nourris, mal logés. Une pratique réalisée en fin de compte dans le but d’amasser de l’argent. Une pratique impossible de résoudre, de stopper du jour au lendemain, et ne cessant de gagner du terrain à grand galop. 

Rendre une vraie vie d'enfance et des possibilités d'avenir ensoleillé, est-ce si difficile à imaginer, voire à exaucer ? A quelle toute-puissance devrait-on recourir pour répondre aux besoins de ces enfants ?

Le Bamako-Kayes, le seul train de voyageurs du Mali ralliant à nouveau des villages ayant été condamnés à l´isolement et qui retrouveront leur ambiance d’antan

La concrétisation d’un vœu si cher pour une population ! 

Depuis fin décembre 2017, ce train est de nouveau sur les rails. 
Une ligne à l'arrêt pendant un an pour cause de vétusté et de manque d'investissement de la part du gouvernement. 
Une ligne très fréquentée !!! 
492 Km à 30 km à l´heure pour une seule locomotive, datant de 1947, traversant un paysage uniforme de sable, d'épineux et de baobabs. De nombreuses pannes. Des compartiments bondés, bourrés à craquer. Des gens entassés, mais dans la joie. Des couloirs encombrés de ballots, des amoncellements de tissus et d´amas de sacs. Et des cheminots sans salaire depuis 5 mois. 
Deux femmes, aides mécaniciennes, ont conduit ce train mythique ! Deux atypiques cheminotes ! 
Je tiens à ce que vous sachiez que la direction des chemins de fer privilégiait la circulation des trains marchandises, beaucoup plus rentables, de là cet arrêt si mortifère pour cette population malienne.
Pour mieux comprendre : 
Toutes les activités  génératrices de revenus sont tournées vers la gare, lieu où l´on fait écouler les produits artisanaux des Maliens. Une cinquantaine  de petits villages bordant le trajet sont inaccessibles sans cette géante locomotive verte. Il y a même eu des populations entières qui ont dû quitter leur village dès que le train a cessé de circuler ce qui a accru l’émigration clandestine de jeunes désœuvrés. En outre, ce train représente la seule manière de rejoindre Bamako pour les malades ayant besoin d´être soignés. 
TOTAL : une vie inséparable au train.  Sans lui c´est la complète misère qui étouffe tout un peuple déjà si assoiffé et si affamé. 
Et à l´heure actuelle, sachant que les investissements à réaliser pour continuer à réhabiliter les voies sont tellement colossaux pour leur pays, ces Maliens et ces Maliennes redoutent un nouvel arrêt brutal de ce moyen de transport si nécessaire, si vital pour faire arriver les fruits frais, les céréales, pour ravitailler ces zones situées au bord des rails. 
Toutefois ils ont quand même l´espoir de voir, un de ces jours, renaître le mythique Bamako-Dakar. 

Espérons que leurs vœux seront exaucés et que ce train subsistera tant bien que mal. 
Félicitons le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta, pour la concrétisation d´une de ses promesses présidentielles. 
Et si vous voulez vraiment vivre à l'africaine, je vous conseille de monter dans cette masse de ferraille étant une lueur d’espoir pour tant et tant d´Africains !!! La TOTALE liesse !!!

12 mars 2018

Les séquelles de l'excision ou le basculement du destin de milliers de femmes dans une INACCEPTABLE indifférence en Guinée, en Somalie, en Indonésie, en Mauritanie, en Ethiopie, au Sénégal, au Liberia, en Côte d’Ivoire, au Niger, au Kenya, au Tchad, au Bénin, au Nigeria, en Centrafrique, en Tanzanie, au Yémen, en Irak, au Cameroun, au Burkina Faso, en Egypte, au Rwanda, au Mali et au Ghana.

Toutes les six minutes, une femme ou un enfant est victime de mutilation génitale. Cette pratique a des conséquences médicales et psychologiques gravissimes et certaines des victimes en meurent. 

Les funestes rituels d´excision, cette colossale quantité d´abominables mutilations génitales féminines, en dépit de toutes les campagnes de sensibilisation, perpétrées la plupart du temps sans aucune anesthésie, avec une lame de rasoir ou un morceau de verre brisé, dans des conditions extrêmes de précarité, en pleine brousse, plongeant dans la détresse de nombreuses femmes, donnent des frissons. C´est affolant ! 
Et pour comble de tout, s´y ajoute le constat d´un système sociétal gravement aliéné vu que ces femmes et ces fillettes subissant cette atroce abomination, cette si tenace coutume ancestrale, s’acharneront ensuite à reproduire sur leur progéniture féminine cette atrocité devenant ainsi un maudit bourreau à leur tour. Une culture, une croyance à laquelle elles sont attachées et qui pourtant les pétrit grièvement, voire mortellement: des hémorragies, des règles douloureuses, des incontinences urinaires, des infections lors des accouchements ou pire la stérilité. 

L’excision c´est l´ablation partielle ou totale du clitoris et des petites lèvres, avec ou sans les grandes lèvres.  
La Guinée continue à l´heure actuelle à être la CHAMPIONNE dans cette si aberrante pratique. C´est un des pays où ces si hideuses mutilations sexuelles féminines sont monnaie courante, se pratiquant à grande échelle alors que, depuis 1969, la Guinée pénalise l’excision, ce qui est, ma parole, tout de même un sacré comble ! 
D´après la tradition, l’excision est une aide à l’abstinence, permettant, paraît-il, à la femme d’arriver vierge au mariage. Bien entendu, à toutes celles qui auront eu la chance d´avoir échappé à un viol ou d´avoir été épargnées de toutes autres sortes de sévices sexuels. Et puis sachez qu´une fois mariée, le tour est joué ! Cela préserverait, semble-t-il, l’honneur de la femme, de son couple et de toute sa famille, s´assurant ainsi une fidélité à perpétuité. 
Cette tradition si cruelle, si infâme est souvent réalisée avant les 15 ans de la jeune fille, et parfois déjà sur les nouveau-nées ou enfants en bas âge.  

Ça sera pour quand le bannissement, l´enrayement, le verrouillage de cette si vilaine coutume, cette violation si criante des droits de la femme, qui empêche ces femmes de s’épanouir sexuellement et les condamne à une grandissime douleur physique et psychologique à perpétuité ?

11 mars 2018

L´architecture se féminise très très lentement au XXIe siècle

Charlotte Perriand, ayant travaillé dans l'ombre de Le Corbusier, de Pierre Jeanneret, de Robert Mallet-Stevens ou de Jean Prouvé ; Noémie Raymond ayant fait le choix de partager une vie de création à l’ombre de son époux ; Odile Decq, l'architecte au look de rockstar, peu connue du grand public ayant pourtant signé plusieurs projets importants en France ; Anne Demians, lauréate « Œuvre originale » du Prix des Femmes Architectes 2013 ;  Agnès Chaussemiche (1900-1934), fille de l'architecte François-Benjamin Chaussemiche,  morte des suites d'un accouchement ; Jeanne Surugue, première femme architecte diplômée en 1923 de l'École des beaux-arts de Paris; Cécile Brisac ayant déployé ses armes architecturales à l’étranger, fixant davantage son attention sur Londres que sur Paris ; Marie-Christine Gangneux, depuis 1978, enseignante à l'Ecole d'Architecture de Paris Belleville ;  Manuelle Gautrand, première femme architecte française à recevoir en 2017 le prix décerné par le European Centre for Architecture Art Design and Urban Studies et le Chicago Museum of Architecture and Design ; Elodie Nourrigat, une chercheure en architecture organisant annuellement depuis 2006 le Festival des Architectures Vives à Montpellier ; Françoise N’Thépé, une Camerounaise proposant une réflexion contemporaine sur l’architecture ; Anne Lacaton dont l´architecture singulière investit les lieux sans les modifier en y apportant uniquement sécurité, lumière et chaleur ; Etc.

Elles sont architectes, éminentes mais hélas pas suffisamment, dans la plupart des cas, connues, étant malheureusement cloîtrées par la domination de cette moitié du genre humain, agissant bien souvent dans l’ombre, condamnées à sombrer dans l´oubli.
Des entreprises et des clients choisissant le plus souvent les hommes architectes aux femmes architectes. Des  femmes issues de ce monde culturel ayant eu du mal à faire rayonner leur art, s´étant heurtées à certains écueils tels que des difficultés d'accès aux commandes d'envergure et bien d´autres inégalités  notamment au niveau des revenus.

Il est grand temps d´adopter un autre regard. Il est grand temps désormais de réhabiliter ces femmes exceptionnelles, talentueuses, dotées d´une remarquable richesse créatrice originale, voire insolite, mais qui regrettablement, de nos jours, sont largement sous-représentées, ayant quand même vraiment œuvré dans le milieu de l’architecture qui devrait être d´ores et déjà le reflet de la société, ne pouvant pas se priver de ces pépites de cette autre moitié du genre humain.
Or, tout en gardant en tête que l´avenir ne sera pas facile, je vous donne rendez-vous l´année prochaine pour découvrir ces personnalités capables de porter et de hisser bien haut les couleurs de l’architecture au féminin car il en est bien grand temps.

Quelle est la place et la situation des femmes espagnoles à l’heure actuelle dans les métiers de l’architecture ?
Ont-elles aussi du mal à apposer leur griffe ?
Le nom de Matilde Ucelay, ça vous dit quelque chose ?
Mais qui sont les femmes qui ont marqué l´histoire de l´architecture, qui ont bouleversé cette profession dans la planète ?

A SAVOIR : 
- De 11 % en 1975, la part des femmes au sein de l’ordre est de 27 % en 2015, distillant une lueur des fois trop éphémère.
- 60 à 70 % des étudiants des écoles d’architecture sont des femmes qui ensuite, une grande majorité, s´évaporent.
- Moins de 10 % ont leur propre agence et c´est bel et bien dommage !
- 85 à 90 % des donneurs d’ordre des projets (maître d’ouvrages publics ou privés ou leurs représentants) sont des hommes, ce qui est bien déplorable !
- Les femmes architectes lauréates du Prix français Femme Architecte ont exposé à Venise le 8 mars 2018 et ont présenté leur réalisation.

Il reste donc du chemin à faire. Il reste encore à « franchir le mur qui obstrue l’avenir » comme aurait dit Charlotte Perriand. 
Espérons que d´ici peu l´invisibilité des femmes dans les professions culturelles s´estompera à jamais. 
Faisons en sorte que leur talent, leurs œuvres ne  sombrent  plus  jamais  dans l´oubli et qu´elles puissent échafauder bien d´autres projets audacieux, ingénieux, et qu´il ne sera plus nécessaire une mise en lumière car elles vous éblouiront de tous côtés.

4 mars 2018

Le paysan, un métier qui se féminise malgré être un monde investi par les hommes

Être paysanne, agricultrice, viticultrice, éleveuse de vaches et de volailles, des métiers attrayants, en pleine nature, au contact des animaux mais aussi  un travail sans relâche, des horaires à rallonge et peu ou pas de vacances.
De nos jours 27 % des chefs d’exploitation agricoles et associés sont des femmes alors qu´elles n’étaient que 8 % en 1970. Cependant dans ce sentier si boueux en voie de féminisation des discriminations perdurent entre ces femmes qui dirigent gaillardement ce quart des exploitations agricoles et leurs homologues masculins : moindre accès à la formation, moindre représentation dans les structures de gouvernance, continuant alors à creuser le fossé quasi transatlantique de l´inégalité si criante entre agriculture masculine et agriculture féminine.
Sachez que jadis les femmes d’agriculteurs n´étaient pas vues comme des agricultrices à part entière. Par ailleurs, à heure actuelle, en France, seulement 55 % des agricultrices utilisent leur droit au congé maternité et de nos jours encore quelque 6000 femmes françaises travaillent en agriculture sans statut. Par conséquent : sans protection sociale, sans droit à la retraite. Sachez aussi que seulement 8,6 % des agricultrices bénéficient de formations continues, contre 13,5 % des agriculteurs. Acharnées à l´éducation de leurs progénitures, elles manquent de temps et se voient contraintes à délaisser la formation continue. Mais attention ! car l´ampleur du problème ne s´arrête pas là ! En dépit du quota minimum de femmes ayant été instauré en 2012 sur les listes électorales dans les Chambres d’agriculture, cette législation ne les a guère aidées à prendre leur place réelle dans le domaine de l´agriculture.
Quoi qu´il en soit, faites un effort et imaginez des femmes assises sur un tabouret pour traire leurs ânesses, chaussant de grosses bottes en caoutchouc, conduisant un tracteur  tractant une remorque de 12 à 50 tonnes, élevant des taureaux sauvages ou se lançant avec passion dans les concours agricoles.
Eh ben alors ! Seriez-vous disposées à troquer votre statut de fonctionnaire ou quelque autre statut pour devenir agricultrice à votre compte, pour élever des bourricots ?
Cette féminisation croissante de la profession de paysan s´est-elle aussi produite dans votre pays ou bien cette profession est-elle plutôt profondément ancrée dans les entrailles masculines ?
Sachez aussi qu´en 1879, Mme de Staël disait que cette profession, loin de séparer la femme du mari, les unissait, or, à mes yeux, ces femmes agricultrices, en couple ou en solo, sauveront plutôt l'agriculture qui de nos jours est fustigée par une crise sans précédent. 


Et pour finir en beauté, j´ai l´honneur de vous présenter Florence Clauzel, une des rares manadières de Camargue, une profession qui se féminise tout doucement où l´on compte désormais une poignée de femmes, qui a pris les rênes de l´élevage de taureaux cocardiers professionnels. Un bel exemple de réussite et de persévérance, de la voie à suivre !

"L'Irrésistible envie de savoir", un livre de Catherine Bréchignac, une physicienne si douée intellectuellement, étalant les multiples chemins de la connaissance

Un magnifique hommage à ceux qui font la science.
Un magnifique ouvrage nous racontant ce face-à-face permanent avec l’inconnu.
Un magnifique partage de la passion, des doutes et du cheminement intellectuel des hommes et des femmes de science tels que Galilée, Einstein, Lavoisier, Archimède, Démocrite, Newton ou Marie Curie, qui font avancer notre compréhension du monde, qui ont ébranlé et façonné le monde.
Une magnifique découverte de personnages qui nous ont menés où nous en sommes aujourd'hui, au travers de leur succès mais aussi de leurs échecs sur ce chemin si escarpé de la connaissance qui les a hantés.
Une magnifique mise à l´honneur d´Émilie du Châtelet, une passionnée des sciences du XVIIIe siècle, hélas trop méconnue, bien qu´elle soit pionnière quant au rôle des femmes dans cette histoire des sciences écrites au masculin ainsi que celle du CNRS.
Une femme ayant mené une carrière de défricheuse en science que certains hommes pourraient lui envier. 
Connue comme la simple maîtresse d´un grand homme, Voltaire, Émilie du Châtelet est en fait au XVIIIe siècle la première femme savante, la première femme au monde à se vouer aux sciences ayant refusé d'accepter les limites que la société lui assignait et qui lui interdisaient la plupart des ambitions et des gloires permises aux hommes, une brillante démonstration de la capacité des femmes surdouées en science, inversant l’image des "Femmes savantes" de Molière, ayant traduit et commenté en français le "Principia Mathematica" de Newton, ayant même corrigé quelques erreurs de Newton, et s´étant même confrontée victorieusement à des physiciens de son époque où régnait ce blocage sociétal à l´égard des femmes. 
Pour finir, suivez le conseil de Catherine BRÉCHIGNAC, une femme débordante d´éducation scientifique telle que l´était Émilie DU CHÂTELET, et qui est actuellement secrétaire perpétuel de l’Académie des Sciences et qui a été présidente du CNRS : « Donnez-vous le temps de penser. »

Membres

Archives du blog

Prof de français, École Officielle de Langues d´Almendralejo

Ma photo
Je tiens à vous souhaiter de tout cœur la bienvenue sur le Blog "À propos de…" et à vous adresser mes sincères remerciements pour vos prochaines participations qui vont être sûrement très actives, très acharnées, sans relâche. Ou du moins je l´espère. J´espère rester ultra présente sur le blog, vu que ce blog c´est moi, c´est vous, c´est nous, et grâce à vous il va continuer à vivre encore longtemps ! Réagissez en y laissant vos commentaires, avis et expériences ou vos questions. Prolongez le débat ! J´espère que vous allez prendre plaisir à découvrir tout ce que je vous proposerai chaque semaine. Je vous souhaite une bonne lecture et une bonne écriture ! Je compte sur vous et à très bientôt ! https://eoialmendralejo.educarex.es/index.php/comunidad/enlaces