C´est un vœu qui a fortement surpris, une promesse balancée par le président français qui tient fermement à restituer aux pays africains les œuvres d'art ayant été arrachées, dérobées de leur berceau lors de la colonisation, ou dénichées lors de fouilles illégales, tout en admettant que sans doute ce n´est pas chose facile d´y arriver. Mais ce n´est pas tout ! En outre, il a lieu de vous dévoiler qu´il prône une réparation mémorielle.
Ne paniquez-pas, mes chers élèves ! Aucun roitelet ne subsiste de nos jours. Et la révolution française a bel et bien jadis aboli la royauté.
Vous aviez cru pour un instant que ce sacré Macron pouvait disposer à sa guise du patrimoine africain et des biens de la République française?
Rassurez-vous, Mesdames et Messieurs! Il n´y a aucune inquiétude à avoir du moment que la France est contrainte à voter une loi au Parlement pour pouvoir restituer ces trésors si convoités. Cependant, cela suscite plutôt une vive inquiétude croissante, grandissante voire justifiée, fondée sur les expériences passées, face à ce qui est perçu pour ce patrimoine comme un péril gravissime et imminent s´inscrivant comme possible.
En Afrique, quelle place, quel sort auraient ces objets culturels qui sont présents et bien à l´abri dans les musées en France, en Grande Bretagne, en Belgique ou en Allemagne, si on les rendait? Où seraient de nos jours ces œuvres d'art regorgeant d´un passé richissime si elles étaient restées en Afrique ? Si l´un de ces jours, cette demande d´objets usurpés était exaucée, les Africains seraient-ils vraiment prêts à recevoir de tels objets?
Et vous, êtes-vous pour ou contre une restitution partielle ou totale?
Comment s´y prendre pour restituer le patrimoine africain?
Pourquoi faut-il retourner les objets concernés ?
Vous en connaissez des actions, s´étant accrues, en vue de restituer les biens culturels à leur pays d'origine ?
Sachez que dans un tout petit pays d'Afrique de l'ouest, le Bénin, les tout nouveaux dirigeants arrivés au pouvoir en 2016, tout en exprimant leur attachement à ces objets, ont exigé avec une certaine insistance que la France, ex-puissance coloniale, rende les objets culturels qui ont été selon certains pillés durant la période coloniale. Et par-dessus le marché, sachez qu´Emmanuel Macron a promis, le mardi 28 novembre 2017, à Ouagadougou (Bénin), de restituer dans les cinq ans les œuvres d'art africaines se trouvant en France. Sous les applaudissements des étudiants burkinabés, le président français a bien souligné – et il continue maintes fois à le rappeler – qu'il ne pouvait continuer à accepter que ces œuvres demeurent en France ou ailleurs.
Sachez aussi qu´en 2010, le musée suisse Barbier Muller a déjà rendu un masque Makondé, dont on avait découvert qu'il avait été volé, au musée national de Tanzanie.
Bref, rendre possible cet octroi des objets culturels en question aux pays africains au détriment de leur propre sécurité, c´est une autre nouvelle affaire à suivre.... et peut-être même à déplorer...
Alors chers élèves, il en est encore grand temps ! Ruez-vous en foule cet été dans nos musées, engouffrez-vous-y au plus vite, juste au cas où...
C´est très complexe, d´un côté vu qu´on doit faire un gros travail de recherche investissant un argent puissant être profité pour ameliorer par exemple la santé dans ces pays auxquelles on pense rendre les oeuvres d´art volées, et de l´autre étant donné que l´Afrique dans quelques pays n´a pas du tout une situation de stabilité politique pour que ce retour se développe avec paix et d´une manière raisonable.En revanche, ça pourrait bouleverser les volontés emmenant quelqu´uns jusqu´au vol ou la violence...
RépondreSupprimerÀ nos jours, j´aimerais mieux que ces désirs de "repentiment" pour les vols qui paraît ressentir Monsier le Président soient envisagés vers un engagement de collaboration diplomatique et de vrai aide avec les pays africains volés, surtout dans les domains de la santé ou la nourriture contre la famine...
*quelques uns, pas quelqu´uns, pardon, dans la quatrième ligne...Merci.
RépondreSupprimerJe regrette ce type de mesures, même sa proposition. Malheureusement la situation de l’Afrique, de quelques pays, c’est très dangereuse, alors envoyer les œuvres d’art volées antan, selon moi, seulement contribuera à la révolte, à l’agitation sociale et il sera un nouveau élément de trafic illégal.
RépondreSupprimerBien que, comme Inma a dit, on peut aider ces pays, mais d’une manière différente.
Sacrebleu!!!Monsieur Macron, vous avez commencé votre mandat en beauté! Finissez-le de même!
RépondreSupprimerBon sang, ne faites pas dérailler la locomotive! À quoi bon promettre des choses qui paient politiquement mais qui peuvent finir par provoquer des affrontements entre pays dans une escalade sans fin de réclamations de la part de tous et non seulement des pays africains.
Puisqu´on y est, le Bénin n´est pas le seul sur la liste des restitutions. Seriez-vous disposé à rendre à l´Égypte (pays africain,lui aussi) l´obélisque de la place de la Concorde ou les objets d´art de l´époque des pharaons exposés au Louvre?
Vous voulez embarquer d´autres pays dans votre train!
L´Italie sera-t-elle prête à lui remettre ses nombreux obélisques?
Le Royaume-Uni réintègrera-t-il à la Grèce les statues dérobées du Parthénon qui se trouvent au British Museum de Londres?
Et ce qui nous tient à coeur, nous Espagnols, allez-vous dépouiller le musée du Louvre et bien d´autres, pour nous restituer toutes les oeuvres d´art de Velazquez, Murillo, Rivera, etc, qui nous ont été volées et saccagées lors du séjour de l´infâme Joseph Bonaparte et compagnie parmi nous? Et comment nous compenser pour tout le reste: Les bijoux de la Couronne d´Espagne, les trésors des églises fondus et transformés en lingots d´or ou
d´argent et ainsi de suite... L´inventaire s´avère impossible.
Alors, vous allez vider tous vos musées ? Quelle folie!
L´Afrique a besoin de bien des choses, mais il est certain qu´une poignée de masques n´est pas une priorité surtout lorsque l´on ne dispose ni de moyens ni de musées pour en garantir la préservation.
Si la France veut parfaire son engagement envers ses anciennes colonies, il vaut mieux
qu´elle s´occupe à construire des hôpitaux, des écoles, des infrastructures pour le développement rural, afin de les aider à décoller une fois pour toutes.
Les masques dont il est question ne devraient pas cacher les véritables nécessités du continent africain au prix d´une propagande gratuite.
D'après moi, la question prioritaire, en laissant de côté les raisons socio-économiques, doit être la capacité de préserver et de conservation des œuvres. À mon avis, malgré les attentes légitimes, de ces pays, il faut reconnaître que la propre existence d´un nombre important de ces biens culturels a été possible, paradoxalement, grâce au fait d´avoir été dérobés par les pays colonisateurs, (la France, le Royaume-Uni, etc.). À cet égard il serait juste de mettre en relief que certains pays ont montré une vraie conscience envers leur patrimoine culturel malgré la pauvreté et les guerres qu´ils ont subies.
RépondreSupprimerPour conclure, si les pays récepteurs pouvaient garantir la sécurité des œuvres, comme l'Egypte l´a déjà fait, ça serait une source importante de revenus qui pourraient s'investir dans des mesures et des politiques de développement social et économique. Cependant, si quelquefois on apprécie dans la société européenne un certain protectionnisme envers les anciens pays colonisés, on doit avouer que n´importe quel protectionnisme devrait être vu comme étant nécessaire parce qu´il ressort tout simplement de la légitime défense.
Carmen Martin