La correspondance de Flaubert mise en ligne

L’université de Rouen vient de mettre en accès libre et gratuit 4 450 lettres (dont 120 inédites) de l'auteur de "Madame Bovary" ! De la première, à l'âge de neuf ans, à la dernière, cinquante ans plus tard, désormais, toutes ces lettres sont consultables.
Un travail hors norme ! Un travail ayant mobilisé une trentaine de chercheurs pendant cinq ans.
Un Flaubert à l’état brut ! Des lettres scannées de manière à mieux y voir se propager cette encre de ces mots calligraphiés sous la main de ce si grand auteur ! Certaines ont été rédigées sur du papier bleu.
272 destinataires : George Sand, Louis Bouilhet, Victor Hugo, Caroline, la sœur de Flaubert, Louise Collet, son amante, Guy de Maupassant…
Un corpus offrant de multiples index thématiques.
Pour accéder à cette publication si massive de la correspondance de Flaubert reflétant au plus près la société du XIXe siècle, filez sur : http://flaubert.univ-rouen.fr/correspondance/ . Dans ce site, vous découvrirez un site totalement dévoué, consacré à Flaubert. Tout est là disponible, offert ! Sachez que le site Flaubert a été lancé en 2001 affichant, exhibant aussi bien des œuvres que des publications scientifiques. Et c´est en 2011 que l´œuvre majeure de la littérature française et mondiale "Madame Bovary" a été mise en ligne.
Ci-dessous quelques brides de la correspondance flaubertienne : 

«Oublie-moi si tu peux, arrache ton âme avec tes deux mains, et marche dessus pour effacer l’empreinte que j’y ai laissée. » ou « Si tu étais là je te mordrais » ou « Adieu, je te baise sous la plante des pieds » ou «Je te l’ai déjà dit, j’ai la peau du cœur, comme celle des mains, assez calleuse. Ça vous blesse quand on y touche. » ou « C’est cette pudeur-là qui m’a toujours empêché de faire la cour à une femme. — En disant les phrases po-é-tiques qui me venaient alors aux lèvres, j’avais peur qu’elle ne se dise : « Quel charlatan! » et la crainte d’en être un effectivement m’arrêtait. » a écrit Flaubert à Louise Collet, son amante. 

« Au Caire j’ai vu un singe masturber un âne. L’âne se débattait, le singe grinçait des dents, la foule regardait, c’était fort. » a écrit Flaubert à Théophile Gautier. 

Et pour finir, Flaubert a aussi écrit : « Je suis un bougre curieusement avarié, j'ai de la bouillie au cul, à la jambe et à la tête. » 

Voilà pas mal d’extraits pour vous allécher ! A vous d´en découvrir la suite ! 

Et ben alors ! Ça vous dit de plonger gratuitement dans cette si vaste correspondance de ce travailleur qui fut si acharné sur ses textes littéraires, hanté, obsédé par le besoin de dénicher le mot juste lors de ses si renommées épreuves du gueuloir où il déclamait tout haut, à haute voix, ses textes en criant, en gueulant. Une belle occasion pour connaître les sursauts de son âme, de son corps, ses désagréments intestinaux ou ses violentes crises d'angoisse ! 

Et vous, trompez-vous votre solitude en écrivant quotidiennement tel que le faisait Flaubert ?