Lisez cet extrait que l´on pourrait intituler : "Une nuit d´insomnie "
(…) Les cons! J'ai tiré les rideaux, la lumière idiote des lampions et des arbres de Noël n'entre pas dans l'appartement mais les bruits traversent les murs. Les moteurs, les freins et les voilà maintenant qui se mettent à klaxonner, ils se prennent pour des caïds au volant de leurs 404 (…). S'ils pouvaient se caramboler juste sous mes fenêtres, ça alors je jouirais. Salauds ! Ils me déchirent les tympans et je n'ai plus de boules Quiès : les deux dernières coincent le timbre du téléphone ; elles sont complètement dégueux et j'aime encore mieux avoir les oreilles cassées que d'entendre que le téléphone ne sonne pas. Arrêtez ce vacarme (…) Je ne fermerai pas l'œil. Hier, je n'ai pas pu (…). J'en ai tant pris des somnifères que ça n'agit plus et ce docteur est un sadique, il me les donne en suppositoires. Je ne peux pas me bourrer comme un canon. Il faut que je me repose, c'est nécessaire.(…) Je vais passer encore une nuit blanche. Je serai à bout de nerfs. (…). Salauds! Ils me cavalent dans la tête, je les vois, je les entends. Ils se gavent de mauvais foie gras et de dinde brûlée. Ils s'en pourlèchent, Albert et Madame Nanard, Etiennette, leurs chiards, ma mère; c'est contre nature que mon propre frère, ma propre mère préfèrent mon ex-mari. Je n'en ai rien à foutre d'eux seulement qu'ils ne m'empêchent pas de dormir; (…)
Simone de Beauvoir, La Femme rompue, Gallimard, 1967
J´espère que vous, au moins hier soir lors du réveillon, vous n´avez pas été esseulés, une solitude vouée à vous ravager, ou que vous n´avez pas dû affronter les plaies béantes qui entaillent votre cœur, et j´espère alors que vous avez pu passer une excellente soirée sans avoir été contraints de jouer le jeu, ayant été déchiquetés, brisés, meurtris, anéantis par la vie. J´espère que vous avez pu jouir aveuglément de votre confort affectif au beau milieu de ces rues illuminées grouillant de monde, où ont régné l’agitation, la joie, la liesse.
Et vous ? Vous êtes cet homme ou cette femme qui dit ce qu´il pense, qui ne triche pas ? Ou êtes-vous plutôt condamnés à perpétuité à la solitude de la part de votre entourage ?
J´espère que vous êtes destinés à passer de belles fêtes plutôt que destinés à finir seuls en vous apitoyant de votre sort.
Mais oui, Carmen, je te remercie infiniment de tes bons voeux vers tous nous et aussi pour toi-même, je te souhaite que surtout les bruits et la joie, plus ou moins justifiée des gens qui peuplent ce monde parfois si difficile, toi aussi comme tous nous j´espère, nous sachions trouver la vrai joie et la paix profonde sans laquelle, tous les lumières, les musiques, les sourires forcés, ne serviront à rien...
RépondreSupprimerC´est-à-dire que je comprends bien la femme rompue que tu nous as decris là haut vu que malgré que tout son entour soit en silence...elle écouterait, plus haut encore, les cris de son coeur...
Merci pour tout, j´ai vraiment rejoui de notre rencontre en Noël avec la fête de l´école et surtout avec le repas avec les camarades de français...nous devons en répéter cette nouvelle année...