Le 19e Printemps des poètes explore la poésie africaine francophone qui est malheureusement trop injustement méconnue.
Les voix du Sénégalais Senghor, du Congolais U Tam’si, de la Mauricienne Amanda Devi, du Marocain Abdellatif Laâbi, ou de Kateb Yacine et toute l´intense production poétique africaine des Antilles à la Guyane, de Madagascar à Mayotte, subsaharienne, le chant multiple des Afrique(s), du Nord et du Sud.
Le cinéaste mauritanien Abderrahmane Sissako, auteur de Timbuktu premier film africain primé aux Césars en 2015, est parrain de cette 19e édition.
Le Printemps des poètes, manifestation nationale et internationale, se déroule du 4 au 19 mars 2017 et vise à faire découvrir la poésie aux élèves.
Une quinzaine poétique qui fait franchir les frontières !
Cete édition propose aux établissements scolaires français d’entrer en correspondance avec des écoles d’Afrique francophone, et vice versa. Ces échanges par courrier postal ou virtuel sont l’occasion de partager sa culture, les poèmes des grands auteurs de son pays, les thèmes que les enfants ont à cœur, etc. Et dans toutes les grandes villes de France, le Printemps est célébré sous différentes formes : des expositions, des débats, des conférences, des contes, des apéro-rencontre & lecture-spectacle... Plus de 12 000 manifestations organisées en France et à l'étranger, dans les écoles, les bibliothèques, les théâtres, les librairies, les hôpitaux, le métro, les prisons, les théâtres, en terrasse, etc.
"Écoute le message de l'Afrique lointaine et le chant de ton sang". (Citation de Léopold Sedar Senghor, extrait du poème "Le chant de printemps" dans Hosties noires)
Connaissez-vous cet illustre monument de la poésie africaine francophone, l'un des pionniers de la « Négritude » ou conscience noire avec Aimé Césaire ?
Est-ce que ces poètes, leurs poèmes et leurs belles paroles vont pouvoir éteindre l'incendie qui est en train de se développer partout en Afrique ?
Des poètes qui devraient appeler à la résistance et au combat quotidien sur place dans cette Afrique en flamme, en proie à des maux qui assaillent ce continent : la famine, la corruption...., et au nouveau fléau : le radicalisme islamiste qui fait d´atroces ravages.
Léon Gontran Damas, le poète de la différence, de la négritude, a bien exprimé dans ses poèmes l’idée que les différences entre les personnes ne devaient pas être niées, mais assumées, acceptées et promues.
Nous les gueux
nous les peu
nous les rien
nous les chiens
nous les maigres
nous les nègres
Nous à qui n'appartient
guère plus même
cette odeur blême
des tristes jours anciens
Nous les gueux
nous les peu
nous les riens
nous les chiens
nous les maigres
nous les nègres
Qu'attendons-nous
les gueux
les peu
les rien
les chiens
les maigres
les nègres
pour jouer aux fous
pisser un coup
tout à l'envi
contre la vie
stupide et bête
qui nous est faite
à nous les gueux
à nous les peu
à nous les rien
à nous les chiens
à nous les maigres
à nous les nègres...
Poème du recueil Black Label (1956), l'œuvre la plus connue de cet auteur guyanais.
Pour en savoir plus, filez sur le site officiel du Printemps des poètes :
Porter la culture aux écoles, plus de culture encore, c'est formidable, magnifique.Si les plus jeunes connaissent tous les mouvements culturels, même d'autres pays, dès qu'ils sont très petits, il sera plus facile pour eux de les aimer, de les comprendre. C'est évident qu'une societé plus cultivé c'est une meilleure societé.
RépondreSupprimerÀ mon avis c'est une grande idée montrer ce chemin aux enfants,qu'ils sachent qu'il y a un tas de choses amusantes et belles pour être connues.
En plus j'aime bien le nom "Le Printemps des Poètes"; il attirera, sans doute, l'attention de beaucoup de monde.
Selon moi celle-ci c’est une initiative magnifique, alors je suis complètement d’accord avec Maria. Pouvoir partager écoles de langue française, de France et d’Afrique, la culture, la poésie, échanger par internet, par courrier électronique ne seulement ceci, mais aussi faire un changement de connaissances est, peut-être, une de les choses plus importants dans l’enfance. Avoir l’impression du monde, des autres réalités, du métissage, tout ça nous fera plus libres.
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