11 févr. 2018

Le personnel des maisons de retraite françaises, à bout de souffle, s´est mis en grève

Une mobilisation nationale inédite du personnel stressé des quelque 6900 établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD), publics, privés non lucratifs, qui, au XXIème siècle, ressemblent à des mouroirs déshumanisés. 
Une mobilisation ayant réuni à la fois personnels et directions et ayant concerné également les services d'aide et soins à domicile. 

Les employés des EHPAD n'en peuvent plus, ils sont à bout. Le burn out se multiplie. Ne pouvant pas s'occuper correctement des résidents dont ils n'ont plus le temps de s'occuper, ces travailleurs réclament davantage de moyens humains pour plus de dignité et de sécurité pour les résidents.
Imaginez des repas qui arrivent tièdes, une alimentation mixée car c'est plus rapide à avaler, des résidents qui attendent trop longtemps pour aller aux toilettes, des vêtements tachés qu’on leur remet, des bains pris qu’une fois par semaine... Une situation indigne qui part à la dérive. Inadmissible, inhumain, irrespectueux! Une honte! 
Comment en finir avec ces conditions de travail et d'accueil des personnes âgées qui sont considérablement dégradées ? 
Sachez aussi que pour faute de personnel, les maisons de retraite envoient trop souvent leurs résidents aux urgences sans justification.  
De nos jours, ces résidents, de plus en plus dépendants, atteints d’une maladie neurodégénérative la plupart d´entre eux, demandent de plus en plus d’accompagnement et alourdissent la charge de travail des personnels soignants. De là la colère et l´épuisement des personnels des maisons de retraite, débordés, soumis à un rythme effréné. Sachez qu´en France, on compte en moyenne à peine 6 professionnels pour 10 résidents. 

Le gouvernement français fera-t-il la sourde oreille ?  Et à l´Elysée, on manque de personnel ? Où passe l'argent du fameux jour de solidarité?  

 Avec l’allongement de la durée de la vie, il est urgent de mettre en place des solutions de long terme. Pour l´instant, heureusement, il y a les bénévoles ! Et espérons que ces personnels qui revendiquent, font ce métier par vocation mais non par contrainte économique !

3 commentaires:

  1. Marie Angèle et Anne Marie Cabrejas11 févr. 2018, 15:16:00

    En effet, voilà un grave problème qui touche un large secteur de la population qui vieillit à un âge chaque fois plus élevé, et cela grâce à une médecine de plus en plus performante.
    Si les prévisions sont vraies, nous pourrons atteindre facilement les 120 ans d´ici 50 ans donc, il est urgent que des mesures soient adoptées pour assurer les soins dont ont besoin non seulement ces personnes aujourd´hui mais bien d´entre nous sous peu, sans oublier les résidents de l´Élysée et d´autres grands de ce monde. Que Dieu leur accorde longue vie!
    Tous les moyens doivent être mis en place pour garantir et encourager l´engouement du personnel des maisons de retraite: meilleurs salaires, formation, conditions de travail, et surtout, vocation et patience.
    Il faut également équiper les installations de tout le nécessaire pour que les conditions
    d´hébergement soient les meilleures, et que les plus dépendants de soins soient parfaitement traités au soir de leurs vies.

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  2. C´est un sujet qui m´inquiète spécialement vu que beaucoup d´entre nous a sûrement un père ou une mère dans ces maisons de retraite et moi comme tous ne souhaitons une autre chose qu´un soin de qualité pour eux, nos parents...; la situation qu´on nous montre ci-dessus n´est qu´un reflet de la société moderne qui paraît avoir peur de s´inquiéter pour la maladie, la vieillesse ou même la fin inévitable de cette vie qui est un beau cadeau mais...avec le temps compté; néanmoins, en déniant que tout se passe, elle marche -notre société- perdue entre le consumérisme et l´hédonisme matérialiste, tel que "s´il n´y avait pas de lendemain"...

    S´il vous plaît, investissons-nous plus d´argent et de temps sur nos aînés et surtout sur la préparation de notre vieillesse, qui attend au coin de la rue...!!

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  3. C’est clair que le budget public est limité. Alors, il a besoin de fixer les lieux où mettre les points remarquables. L’éducation, la santé, les soins aux personnes âgées, les retraites…, la défense aussi, les salaires des fonctionnaires, les réseaux de communications pour améliorer les conditions de vie…, où ?

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