Le 27 janvier, jour du 70e anniversaire de la libération du camp d´Auschwitz-Birkenau, l'historien Benjamin Stora a défendu le devoir de mémoire. "C'est un événement terrible et abominable. Et unique dans l'humanité, l'extermination d'une population en raison de son appartenance religieuse", a-t-il rappelé sur le plateau de BFMTV, refusant de laisser la Shoah être "banalisée". Pourtant, l'enseignement de la Shoah à l'école est parfois difficile et mal compris par certains jeunes. La faute à un manque de pédagogie, selon Benjamin Stora. "Il faut faire en sorte que cet événement à caractère universel puisse être partagé par tous y compris par des jeunes, a-t-il souligné, proposant de repenser l'enseignement de l'histoire à l'école. […] "Il faut faire en sorte que l'histoire de France soit enseignée dans de nouveaux lieux de savoir", plaide encore Benjamin Stora. Parmi ces "nouveaux lieux de savoir", la prison. […] Enfin, Benjamin Stora a tenu à rappeler "certains principes que l'on connaît tous, mais que l'on semble avoir oublié tant la haine est partout". "On ne peut pas enseigner l'histoire sur la haine des autres"[…].
Source: BFMTV S. C. Publié le 27/01/2015
Êtes-vous d´accord avec Benjamin Stora quand il dit qu´il faut renforcer, réarmer les enseignants qui ne sont pas préparés à affronter des histoires différentes que sont les histoires européennes?
Soixante-dix ans après, la Shoah est-elle banalisée? La disparition progressive de témoins de la Shoah associée à la profusion sur Internet de documents négationnistes ou complotistes éjectant le trouble, complique-t-il l´enseignement des professeurs?
L´histoire de la Shoah doit-elle être mise à égalité avec d´autres histoires comme celle de l´esclavage, de la colonisation et de la décolonisation?
Seriez-vous pour ou contre la création de nouveaux lieux où l´histoire de France, l´histoire de la république soit enseignée le plus massivement?
Est-ce qu´on enseigne suffisamment l´histoire des religions à l´école? Celle du Maghreb, celle de l´Islam?
Croyez-vous que les attentats de Paris soient un héritage de la guerre d´Algérie?
Pourquoi on ne parle pas à l´école du génocide rwandais?
Sur quelles histoires voulez-vous vous pencher?
A lire:
Histoire des relations entre juifs et musulmans des origines à nos jours signé par l´historien Benjamin Stora, livre qui va être étudier dans les écoles de France.
Benjamin Stora assure la présidence du conseil d'orientation de la Cité nationale de l´histoire de l´ immigration à Paris depuis août 2014.
Oublier l´histoire nous condamne à répéter nos erreurs...; si on ne parle pas de la haine qui a poussé à tout un pays à tuer des autres par questions racials ou religieuses peut nous faire courir le risque de que nous revenions à revivre tous ces frayeurs...; et c´est bien vrai que "l´homme est un loup pour l´homme"...
RépondreSupprimerD´autre côte, on ne parle pas de la situation rwandeuse...c´est un clair exemple de racisme et d´omision du devoir de sos sur les plus défavorisés...
Après les horreurs de la Deuxième Guerre Mondiale avec le nazisme, tous les pays ont souligné la Déclaration de Droits Humains à Paris, en 1.948. Seulement de quelques pays comme China n´ont pas ratifié ce document qui voulait être une garantie de respect entre tous...À mon avis, une forme d´être fidèle à ces intentions-là est celle d´enseigner les nouvelles génerations ce qui s´est passé dans l´humanité pour qu´il ne revienne pas à se passer...; et en plus on doit enseigner les valeurs de convivence universelle..., la paix...
Non, on ne doit pas se taire...
Bon soir.
Á mon avis et en général (pas centralisé dans l’enseignement en France, ou sur le sujet de la Shoah) presque tous le livres qui nous racontent l’histoire ne sont pas assez objectifs, il dépend toujours du regard de l’auteur, bien qu’il soit très bien documenté, et il l’ait écrit avec toute la rigueur possible, il y a une tendance de ne pas parler de quelques faits trop honteux pour un pays, une race, une religion etc.
RépondreSupprimerEt de plus, il y a des livres qui suscitent la haine, la vengeance, l'agressivité…C’est très difficile de raconter, de montrer avec la rigueur suffisante, les faits historiques pour que les actuelles générations et celles-là qui sont pour venir puissent apprendre des erreurs commises et ne pas les commettre à nouveau.
"Notre connaissance commence dans l'expérience...."
Bon jour à tous
C’est vrai. C’est une question intéressante. Pourquoi parle-t-on à l’école du génocide juif et pas du génocide rwandais, du génocide cambodgien, du génocide arménien ou des camps de Bosnie?
RépondreSupprimerPour beaucoup d'historiens il s’agit d’un moyen de lutter contre l’antisémitisme.
À mon avis, Il ne devrait pas exister dans l’enseignement une sorte de hiérarchie des massacres humains. Tous ces exemples, et malheureusement beaucoup plus, ont la même condition, ce sont des crimes d’une barbarie inqualifiable, et dont on devrait avoir appris.
On doit éduquer les citoyens de l’avenir avec l’idée du "ça plus jamais”, mais, plus jamais: le génocide juif, le génocide rwandais, le génocide cambodgien, le génocide arménien, les camps de Bosnie, le massacre au Guatemala, le massacre de Sabra et Chatila… la liste est interminable.
S'il y a un valeur plus forte qu'aucun autre, celui-ci c'est l'éducation. Connaître l'histoire, former des personnes objectives et avec la capacité critique, capable de obtenir ses propres opinions sur n'importe quelle thématique, c'est la unique possibilité pour que les atrocités vécues il y a années ne se répétent pas et pour éviter l'actuelle situation dans quelques pays.
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