C'est lors d'une cueillette aux champignons dans la forêt domaniale de Verdun en 2001 qu´un agriculteur retrouve la bague. À l'intérieur, il est écrit : "Marthe et Léonce, le 18/7/14". Cet agriculteur en parlera à un ami, enseignant. Mais à l'époque, ils ne retrouveront pas la trace des descendants.
Quinze ans plus tard, ils ont relancé leurs recherches et ont fini par retrouver la trace de la famille à laquelle appartient l'alliance. Ils ont retrouvé le descendant d'Achille Léonce Bourrelly à Savignargues, dans le Gard, qui s´est rendu à Verdun. Il a récupéré la bague de son grand-père qu´il n´avait jamais connu, de l'ancêtre tué au front, il y a quasiment cent ans, jour pour jour, au cours de la Première guerre Mondiale.
A savoir :
Sur l'immense théâtre de la bataille de Verdun, il n'y a pas que les champignons qui sortent de terre. Souvent, les gens trouvent des ossements en décomposition, appartenant à des soldats tombés au combat durant la Grande guerre. L'État est alors censé faire des recherches pour trouver les familles et organiser, si possible, la sépulture.
Cet enseignant avait déjà vécu la restitution de plaques de soldat à des familles, suite à un travail avec une école.
Biographie de Achille Léonce Bourrelly, agriculteur "Mort pour la France"
Il habitait à côté de la maison où réside aujourd’hui son petit-fils, à Savignargues. Né le 10 décembre 1878, Achille était agriculteur. Il s’était marié, le 18 juillet 1914, à Marthe Gachon, à Sérignac. Quinze jours plus tard, le 3 août, l’Allemagne déclarait la guerre à la France. Réserviste, il est d’abord enrôlé au sein du 157e régiment d’infanterie (RI). Après l’anéantissement de celui-ci, il rejoint le 255e RI. Il a d’abord été blessé, a pu revenir dans le Gard pour concevoir son père. Puis, il est reparti au front. Il est revenu pour la naissance. Après, son père ne l’a jamais revu. Le 15 décembre 1916, après une nuit glaciale et une matinée enneigée, les forces françaises profitent d’une éclaircie pour lancer une offensive. Mais l’artillerie allemande veille. À 10h10, Achille Léonce Bourrelly meurt, touché par un éclat d’obus. Le brancardier Albert Comproux, originaire de Connaux (Gard), et le soldat Émile Bourbon, de Châteauroux, constatent son décès. Sur les documents officiels, on peut lire que Achille Léonce Bourrelly est “Mort pour la France, à La Côte du Poivre (Meuse), boyau du Poivre, le 15 décembre 1916 à 10h10”.
Léonce, il était peut-être bien content d'avoir perdue son alliance...
Un nombre incalculable de vies gâchées à cause de la guerre et des politiques
qui ont poussés ces braves gens au front !
qui ont poussés ces braves gens au front !
Respect pour les morts pour la France !
"Mort pour la France" peu de jours avant le Noël 1916. Il avait 38 ans et un fils qui n'a pas pu connaître son père. Et cent ans plus tard son petit-fils reçoit son alliance.
RépondreSupprimerJe ne sais pas ce que le petit-fils a senti lorsqu'il a vu la bague et je ne sais non plus ce que Léonce eût senti s'il était vivant. Mais je sais une chose: il n'y a rien qu'on puisse faire pour remercier tout ce qu'ils ont fait pour nous les Morts au front, et c'est très joli, au moins, connaître leurs histoires et reconnaître leur sacrifice. Le respect n'est pas suffisant, il faut aussi la reconnaissance.
Malheureusement les guerres sont présentes chaque jour. Avant en l’Europe, aujourd’hui en Irak…, la condition humaine n’a pas de limites d’ambition et surtout il y a un manque complet de respect aux opinions des autres. Si quelqu’un a une opinion différente à la nôtre, le mieux c’est l’exterminer et nous approprier de ses biens, de ses propriétés… et imposer notre volonté. Nous le pouvons écouter dans les nouvelles, les médias…, un chasseur tue à deux agents ruraux…, personne connaît pourquoi, mais maintenant il y a trois familles cassées.
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