Heureusement que la terre n'est pas délocalisable !
L´un des plus prestigieux domaines bourguignons, le domaine viticole Bonneau du Martray, de 11 hectares, situé sur la colline de Corton et produisant uniquement des grands crus de Corton (rouge) et de Corton-Charlemagne (blanc), essentiellement vendus à l'étranger, vient d´être acheté par un milliardaire américain, le riche homme d'affaires Stanley Kroenke, propriétaire du club de football d'Arsenal.
Avec quatre frères propriétaires, sexagénaires et sans enfant, la vente était inéluctable. Donc faute d'héritiers repreneurs, les propriétaires de ce prestigieux domaine viticole bourguignon ont dû contacter des acheteurs potentiels sur la planète disposés à dépenser une fortune de 100 millions d'euros, un chiffre impressionnant, une transaction hors norme. Un exemple où l´argent devient roi.
La société de M. Kroenke, un viticulteur pas français mais un viticulteur passionné de Bourgogne, détiendra 80 % du capital et la famille Le Bault de la Morinière conservera 20 %.
A savoir :
Alors que des Chinois avaient déjà acquis des domaines dans le Bordelais, en août 2012, un investisseur chinois a racheté pour 8 millions d'euros le château de Gevrey-Chambertin en Bourgogne, datant du XIIe siècle, et son domaine viticole. Son exploitation a été confiée à un Français.
Cependant il y a vingt ans, lorsqu´un Japonais a voulu racheter le domaine de la Romanée-Conti, le gouvernement est intervenu afin d´éviter que les emblèmes disparaissent.
Est-ce bien dommage que le patrimoine français parte ainsi ?
Pourquoi le rachat d'un grand cru par un milliardaire américain inquiète-t-il les viticulteurs français de la Bourgogne?
Dans un monde lequel est globalisé, c’est normal que les personnes qui ont d’argent puissent invertir dans tous les affaires et par toute la planète. Je pense, surtout, que ce qu’on est très important c’est comme après on fait la production dans les entreprises. C’est-à-dire, s’un chinois achète quelques domaines en France ou en Espagne, il doit respecter les conditions du travail de ce territoire et ne pas essayer d’imposer le mode de travail chinois pour avoir une exploitation plus compétitif.
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