Les hommes noirs, une catégorie sociale dont on entend peu parler, méconnue, ignorée.
Une catégorie sociale liée au complexe d’infériorité, à l’agenouillement, au désarroi, et qui pourrait ne vivre que d´amertume.
Dans cet essai, né à la suite de violences policières impliquant un jeune homme noir à qui un policier enfonça une matraque télescopique dans l’anus, Léonora Miano, son auteure, romancière franco-camerounaise, place les violences policières contemporaines sur les hommes noirs en France dans la longue histoire de domination entre l’Afrique et l’Europe et donne la parole à de jeunes afrodescendants subissant des contrôles policiers permanents.
Ces violences, parfois létales, sont-elles des traces encore vives des rapports de domination créés par la colonisation ?
Les mâles à peau foncée continuent-ils à être un être soumis, infériorisé ?
Ces hommes noirs, sont-ils invisibles, absents ou de simples jeunes délinquants ?
Marianne, la République française, est-elle aveugle à la couleur, la méprise-t-elle? La France fait-elle de la place aux Noirs?
La présence noire dans votre pays, vous dérange-t-elle ? En avez-vous peur ?
La littérature française ne met pas en scène des personnages noirs. Aucun homme noir n´a jamais été nommé au gouvernement en France. Dans le nouveau gouvernement, celui de Macron, la seule personne noire est une femme. On réserve aux hommes noirs des postes divertissants : footballeurs, rappeurs. Et c´est ce qui est promu. Les beaux parcours professionnels de nombreux hommes noirs, qui en plus pourraient être gays, sont à déceler.
A savoir :
Une colère noire. Lettre à mon fils, de Ta-Nehisi Coates, abordant la question de la destruction des corps noirs à travers les crimes policiers, a connu un succès d’édition en France : 37 000 ventes et plusieurs prix littéraires.
En France des statues et des rues rendent hommages à des personnalités ayant participé à la traite des noirs.
Si vous voulez vous imprégner des voix que l’on n’entend pas, que l’on n’écoute pas, celle d´une population ayant été brutalisée par la France, je vous conseille vivement la lecture de cet essai paru le 25 septembre 2017
Malheureusement on enregistre beacucoup de témoins de violence sur la population noire, que dans quelques lieux comme dans les États Unis se démontre à travers la force physique, l´humiliation et même la mort à coups de feu et qui nous alarmaient en voyant la télé mais...il existe une autre violence plus persistente, dangereuse, qui n´est une autre que celle de la discrimination quotidienne qui subisse le monde noir dans chacun de nos pays par exemple dans le monde du travail, dans l´éducation...
RépondreSupprimerIl est le moment où nous devons nous demander le pourquoi de nos préjuges et de briser les murs qui nous séparent à cause du racisme...
Alors, c´est un bon moment pour lire cet essai..., et une fois plus, bravo à une femme qui a su donner de la voix aux invisibles, c´est un grand témoin de bravoure... j´espère que nous pouvions dans notre jour à jour être si courageux face aux injustices...
Merci et bon soir...
En effet, toute violence est reprouvable et à blâmer quel que soit l´être humain sur lequel elle s´applique indépendamment de sa couleur.
RépondreSupprimerCependant, la couleur de la peau ne doit pas conditionner notre pensée sous le poids des préjugés ni nous faire tomber dans le piège d´un complexe d´infériorité contre lequel nous voulons justement lutter.
Il est grand temps de tourner la page sur toute colonisation du passé et regarder plutôt vers l´avenir en cherchant ce qui nous unit avec toutes nos particularités afin de construire un monde meilleur.
C’est dommage, tout acte de violence, d’exclus, de racisme (n’importe quel forme -linguistique, pour le couleur de peau…) c’est condamnable.
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