Ivan Fandiño est mort ce samedi soir encorné à un poumon lors d'une corrida à Aire-sur-l'Adour dans les Landes. Grièvement touché au poumon après avoir trébuché au sol en s´étant pris les pieds dans sa cape en voulant faire une passe, iI a succombé à ses blessures à l'hôpital de Mont-de-Marsan.
A Aire-sur-l'Adour ce samedi, après " l'accident de travail " d'Iván Fandiño, la corrida s'est poursuivie jusqu'à son terme avec les deux autres toreros présents, l'Espagnol Juan del Alamo et le Français Thomas Dufau.
Au mois d'avril, Ivan Fandiño avait triomphé dans les arènes d'Arles, en récoltant deux oreilles, lors de la Féria de Pâques.
Ivan Fandiño est le premier matador qui trouve la mort à l’issue d’une corrida dans le sud-ouest. Et ça n'était plus arrivé en France depuis 1921 (Mort d'un matador espagnol, Isidoro Mari Fernando «Flores», à l'arène de Béziers.).
De tels drames arrivent-ils très rarement lors des corridas ?
La corrida reste populaire en Espagne, cependant elle est aussi de plus en plus contestée, décriée. Et elle a été interdite depuis 2012 en Catalogne par le gouvernement nationaliste catalan.
A savoir :
On a retiré définitivement en 2016 la corrida du patrimoine immatériel de la France. Elle y figurait depuis 2011, aux côtés d’environ 300 pratiques, savoir-faire, jeux, musiques, comme la fauconnerie, la tapisserie d’Aubusson, le compagnonnage, la dentelle au point d'Alençon, le maloya (musique traditionnelle de la Réunion), le tracé de la charpente française ou la pétanque.
Devrait-on laisser vivre cette antique tradition et nous acharner à la lutte contre la misère de certains gamins vivant dant les rues et qui risquent une « cornada » ?
Est-ce vraiment des moments de pur bonheur les regards de douleur d´une bête ruisselante de sang, ravagée par une succession d´hémoragies et d´agressions, qui finira par succomber à genoux ?