15 déc. 2014

“Timbuktu”, film-témoignage aux images chocs sur une foi prise en otage

Ode poétique signée par Abderrahmane Sissako contre la barbarie, la sauvagerie de l´intégrisme et du fanatisme. 
Grand film sur l'extrémisme religieux qui fait régner la terreur. 
Film sorti alors que le dernier des otages français au Sahel vient d'être libéré. 
Hommage aux souffrances et aux morts et célébration de la résistance des vivants ; une résistance, le plus souvent, passive et même suicidaire.
Hymne à la liberté et à la tolérance, à la dignité et à la vie ! 

Synopsis 
Non loin de Tombouctou tombée sous le joug des extrémistes religieux, Kidane mène une vie simple et paisible dans les dunes, entouré de sa femme Satima, sa fille Toya et de Issan, son petit berger âgé de 12 ans. En ville, les habitants subissent, impuissants, le régime de terreur des djihadistes qui ont pris en otage leur foi. Fini la musique et les rires, les cigarettes et même le football… Les femmes sont devenues des ombres qui tentent de résister avec dignité. Des tribunaux improvisés rendent chaque jour leurs sentences absurdes et tragiques. Kidane et les siens semblent un temps épargnés par le chaos de Tombouctou. Mais leur destin bascule le jour où Kidane tue accidentellement Amadou le pêcheur qui s'en est pris à GPS, sa vache préférée. Il doit alors faire face aux nouvelles lois de ces occupants venus d’ailleurs.

Regardez la bande annonce :


Le Mauritanien Abderrahmane Sissako, citoyen du Sahel, cinéaste africain, le seul représentant de l´Afrique, le grand oublié du dernier festival de Cannes. 
Chef d'oeuvre absolu, reflet d'une réalité glaçante. Film dérangeant, poignant, terrifiant par ce qu'il dévoile, incroyablement saisissant, ayant une portée universelle, passant un message dans une période propice. Ma palme d'or !! 
Dénonciation de l’occupation du nord du Mali par des djihadistes imposant la charia (La pluie d'interdits est un peu plus fine pour les hommes que pour les femmes.), dans la période allant de l’été 2012 au premier mois de l’année 2013, dénonciation de la prise par le Djihad, fléau qui actuellement terrorise une partie du monde, de Tombouctou, ville symbolique par sa capacité à avoir toujours favorisée la pratique d’un Islam non-radical. Berbères, Touaregs et Peuls y vivent en parfaite harmonie. 
"Timbuktu" nous fait vivre au plus près un sujet brûlant : l’effrayant quotidien de la population avant l'arrivée des Français, 

Comment les fondamentalistes peuvent-ils ainsi faire régner la terreur et le meurtre et la restriction des libertés au nom de Dieu? 
Quel Dieu, s'il en existe, pourrait se réclamer de pareils agissements? 
L´idée du film est venu au cinéaste à la suite d´un événement tragique en juillet 2012: la lapidation d´un couple non marié au Mali dont les médias n´ont pas parlé. Cependant quand une histoire se passe à Téhéran, dans une capitale médiatisée, on s´y intéresse. Mais quand c´est loin, on n´en parle pas ou presque pas. Pourquoi le monde est si indifférent parfois à la souffrance des gens ? À l´horreur? À cette folie obscurantiste ? 
Comment faire soutenir le cinéma africain? 

A savoir: 
Filmé dans des paysages somptueux du désert mauritanien et tourné sous la protection de l´armée mauritanienne, démontrant ainsi que la Mauritanie n´est pas une zone rouge où il ne faut pas y aller.

4 commentaires:

  1. Ce sujet, nous l'avons déjà passé trois siècles avant, nous ne nous connaissons pas de ces formes de terror qu'á les livres d'histoire, mais à l'Europe il y avait milliards de morts pour les intégrismes religieux.
    Aujourd'hui la sociologie du la plupart du Maghreb est similaire à ce qu'était à l'Europe font cinq cents ans.
    Paco Calles

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  2. Il n'est pas au siècle XXI le moment des intégrismes et des restrictions de droits. Dans ce moment-là où les libertés aux pays développés sont chaque fois plus généruses (couples du même genre, égalité des femmes et des hommes, reconnaissance des fils de ventre à louer...) c'est incompréhensible comme autres pays veulent aller, veulent retourner au siècle IX. Mais le plus voyant c'est que ce mouvement se fasse au nom de Dieu. Je ne connais pas que Dieu veut ça.

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  3. "Où est le pardon?;où l´humanité?; où est Dieu, dans tout cela?"
    C´est incroyable pour un occidental que ces choses se passent étant donné que nous vivons submergés dans le sommeil du capitalisme et nous fermons les yeux quand la télévision nous ennuie avec ces sujets-là...
    Pas de violence! nous souhaitons vivre tranquilles...; mais nous devons penser que le fait de que ces choses ne se passent dans nos pays, cela ne veut pas dire qu´elles n´existent pas...
    Ce film me dit deux choses:
    d´un côté, nous devons être plus réveillés à ce qui se passe dans notre monde et, de l´autre, nous devons penser de quelle manière nous pouvons y aider...car notre silence est une autre modalité de violence...
    Bon soir, mes camarades, Carmen..., il y avait un longtemps que je n´écrivais rien...

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  4. *dans la ligne quatrième, on doit dire "ne se passent pas"...pardon...c´est la manque d´habitude dès les vacances de Nöel...

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