La France, deuxième puissance nucléaire mondiale
La France, le Japon et les Etats-Unis représentent à eux trois les deux tiers de la puissance installée.
La crainte devant les récentes explosions dans la centrale de Fukushima au Japon devrait geler de nouveau l'expansion de l'atome dans le monde.
Début 2011, 29 pays exploitaient 443 réacteurs nucléaires qui produisent 14% de l'électricité dans le monde. Six pays se détachent en assurant les trois quarts: les Etats-Unis, la France, le Japon, la Russie, l'Allemagne et la Corée du Sud. Viennent ensuite une série de pays disposant d'un parc de centrales nucléaires d'importance, avec pour certains des réacteurs mis en service il y a plus de trente ans et pouvant constituer une menace à l'avenir.
La France compte 58 réacteurs en activité. Elle est également le pays le plus nucléarisé au monde, avec 75% de sa production d'électricité provenant du nucléaire. Le président de la République Nicolas Sarkozy l'a encore récemment rappelé, en plein débat sur l'avenir de cette industrie après la catastrophe japonaise: la France n'est pas prête à remettre en cause la prépondérance du nucléaire dans sa production énergétique. En jeu, la sacrosainte indépendance énergétique du pays, tant défendu depuis le général de Gaulle et la création du Commissariat à l'énergie atomique au sortir de la Seconde guerre mondiale. Après le premier choc pétrolier de 1973, 36 réacteurs émergent dans l'Hexagone de 1974 à 1976. Se pose désormais la question de l'âge du parc français qui possède 51 réacteurs de plus 20 ans, dont 23 entre 25 et 30 ans d'âge et 14 de plus de 30 ans. Le Premier ministre François Fillon a promis un audit de l'ensemble du parc. La centrale de Fessenheim dans le Haut-Rhin, l'une des plus anciennes puisqu'entrée en service en 1977, fait débat, alors qu'EDF compte rallonger sa durée de vie.
Voici la carte française d'implantation des centrales nucléaire:
L'Espagne possède 6 centrales nucléaires et 8 réacteurs. Le gouvernement a décidé de lancer une étude sur les risques sismiques et d'inondation dans le pays, en tirant les leçons de l'accident nucléaire au Japon. Le chef du gouvernement socialiste José Luis Rodriguez Zapatero avait promis, lors de la campagne pour les élections législatives de 2008, de désengager progressivement le pays du nucléaire au profit des énergies renouvelables. Mais en 2009 le gouvernement avait décidé de prolonger jusqu'en 2013 l'activité de Garona, la centrale la plus ancienne du pays, en service depuis 1971, créant ainsi la polémique. Les organisations écologistes réclament la fermeture de Garona, construite sur le modèle de Fukushima au Japon.
Source : Challenges.fr
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