Alors qu´en France, des centaines et des centaines de milliers d´individus crasseux, dépouillés de dignité, dorment dans la rue sous une étouffante chaleur accablante ou sous un glacial venteux vent mordant, des gueux aux âmes meurtries endurant sur pas mal de trottoirs leur ivresse sans espoir, de plus en plus nombreux et nombreuses sont les écrivains retraçant ces descentes aux enfers, ces vies de démunis rongés par la détresse vivant en marge de la société. Le tout dernier enfanté, "La Manche" du romancier français Max de Paz (Parution : février 2024).
Quoique visible, cette population des sans domicile fixe, de véritables « gueules cassées » aux vies brisées, demeure assez mal connue en dépit du fait de s´être convertie en un phénomène social alarmant que l´on fait semblant de ne pas percevoir alors que, regrettablement, il existe bel et bien.
Cette tendance, serait-elle due au fait que la pauvreté hante nos foyers, une précarité creusant dès lors encore plus les profondes profondeurs du fossé des inégalités ?
Mais bon sang ! C’est quoi ce monde qui, tandis que des tas et des tas de hordes de sans-abris sont forcés de vivre dans la rue, permet qu´un arsenal d´ immeubles vacants et d´appartements inoccupés continue à l´être ?
À savoir :
Actuellement, la France compte quelque 300 000 sans-abris.
Lisez le descriptif de "La Manche", ouvrage signé Max de Paz .
« Je le sais, moi, que l’aumône est un tunnel infini, un cycle infernal où la manche d’aujourd’hui cultive celle de demain. Je sais que les pièces achètent notre calme, qu’il n’y a pas de plus grande gamelle à chien docile qu’un petit pot rempli de pièces. Mais il se trouve que je crève la dalle. J’ai faim, j’ai froid, je suis seul ; trio de malheur qui, depuis l’éternité, emporte violemment les sans-abri du monde dans le piège de ce cérémonial, le jeu de la petite monnaie glissant chaque jour de mains propres en mains sales, et lie fatalement le destin de mon cul à celui du trottoir. La manche m’attache au sol, m’installe et me ligote. »
Dans le cinquième arrondissement de Paris, un jeune homme nous parle. À seulement vingt ans, il vit à la rue. Sa famille s’est désintégrée après une série de malheurs et, depuis, il tente de survivre avec une bande de compagnons hauts en couleur. Ensemble, ils affrontent le regard des passants : ceux qui font semblant de ne pas les voir, qui ont mauvaise conscience ou témoignent du mépris. Un soir, le narrateur rencontre Élise, une SDF poète à ses heures. Les mots et les poèmes d’Élise éveillent chez lui le besoin de lutter. Il pressent, et il sait, que son monde doit changer.
Source : Quatrième de couverture issue de "La Manche", Max de Paz (Gallimard, 2024)
Une histoire très émouvante! Ici à Almendralejo il existe aussi des personnes SDF.
RépondreSupprimeril y a une bonne allure ce livre!, je serais dispossé à le lire pourquoi pas?, eh ouais bien malheureusement on compte sur de tas et de tas des SDF en France et ailleurs, quoi que démunis ils ont droit à un toit non?, en dépit du fait de tas et de tas d´aides que le Gouvernement français offre, bon Dieu! ils ne doivent guère habiter dans la rue ces pauvrissimes âmes en désaroi. Ils sont exposés à moult de périls ainsi qu'à la réaction des autres qui les rejettent et s´enfoutent d´eux.
RépondreSupprimerEn d´autres termes, Fernando a raison içi aussi nous nous trouvons dans la même situation! c´est abérrant!.