Bien que la 75e édition ne soit nullement dépourvue d´éminentes talentueuses femmes cinéastes distillant une lueur éblouissante, il n´y en aura que cinq – sur 21 films – en compétition officielle que l´on mettra à l´honneur. Ce qui est bien déplorable et bel et bien dommage !
Il est donc désormais grand temps d´adopter un autre regard à l´égard de ces femmes dotées d´une remarquable richesse créatrice originale, voire insolite, ayant du mal à faire rayonner leur art. Or, tout en gardant en tête que l´avenir ne sera pas facile et qu´il reste encore du chemin à arpenter, des voies à défricher et des murs qui obstruent l’avenir à abattre, je vous donne rendez-vous l´année prochaine pour découvrir ces personnalités capables de porter et de hisser bien haut les couleurs du 7e art au féminin et de décrocher la Palme d´Or – Une récompense suprême, ô combien convoitée! – car il en est bien grand temps.
Et espérons aussi que d´ici peu l´invisibilité des femmes dans les professions culturelles s´estompera à jamais et qu´elles réussiront à imposer leur regard et à apposer leur griffe.
Toutefois, ceci dit, je dois vous poser la question suivante: et vous, en tant que cinéphiles, qu´est-ce que vous demandez? La qualité du scénario, des costumes, du montage, des belles images déployant un hyper foisonnement d´excellentissimes sublimes acteurs/trices dotés de talent de manière à nous faire ressentir de l’émotion ou la parité?
Il est vrai et réel que les femmes ont toujours été au second rang voire plus en retrait dans de nombreux métiers, plutôt dans presque tous.
RépondreSupprimerJe pense qu'heureusement, les choses s'améliorent beaucoup. Et je dois admettre, en tant que femme, que parfois j'observe aussi une discrimination positive non seulement à cause du sexe, mais aussi à cause de la race et même de la religion. et ça me gêne vraiment...
Pour moi, un bon film est la combinaison de tout ce que vous citez : un bon scénario, une intrigue intéressante, de vrais acteurs...
Clara.
RépondreSupprimerPeut-être qu’imposer la parité ne semble pas la meilleure façon d’arpenter la distance qui sépare hommes et femmes, puisque cette mesure ne plaît pas à tous ceux qui voient dans la déférence une façon subliminale de sous-estimer la femme en la croyant peu capable d’atteindre ses buts de par elle-même, comme elle ne plaît pas non plus à ceux qui se méfient des femmes arrivées via pistonnage aux postes qu’elle ne méritent vraiment pas, ôtant ainsi la place d’un homme mieux préparé pour le rôle.
Cependant il se peut que, sans cette mesure controversée, plusieurs femmes vissent disparaître le seul moyen qu’elles avaient pour se faire entendre et valoriser; on pourrait donc penser que la parité est au moins une petite fenêtre ouverte pour celles qui ont vu tant de portes se fermer devant leurs envies. D’ailleurs, dans le cinéma comme dans n’importe quelle domaine, ce qui compte c’est d’être doué pour la tâche, la justesse du quota paritaire s’avérant tôt ou tard.
Parité n’est pas le contraire de qualité, ou ne devrait pas l’être. Que de femmes, depuis l’aube du temps, n’ont pas pu démontrer leur valeur parce que la disposition masculine du monde leur en empêchait, étouffant morosement leurs désirs sous le poids lourdissime de la maison et des enfants, de la routine et du dévouement aux autres ; que de femmes, ayant pu au moins donner libre cours à leur art, on dû le faire passer comme appartenant à leurs maris ou ont dû signer leurs œuvres sous un nom masculin; que de femmes qui ont osé lever leurs voix par dessus l’indifférence voire le mépris de l’homme ont été considérées comme des forcenées, des excentriques égarées voulant s’attirer les privilèges réservés au sexe fort ; que de femmes, enfin, qui ayant été bercées par cette rengaine depuis des générations, ont cru elles-mêmes à ce conte pervers de l’infériorité féminine, perpétuant d’un nouveau tour la corde qui ligote encore aujourd’hui ses semblables.
Contre des siècles d’injustice et de favoritisme machiste, on croit déjà sentir le souffle de toutes ces femmes qui, à travers le temps et l’Histoire, nous chuchotent à l’oreille : « Saisissez l’occasion, les filles : gravissez l’échelon sans remords puis montrez-les de quoi vous êtes capables. Allez, les filles, c’est maintenant : vengez-nous ! ».