Nombreux voire prolifiques sont ceux et celles qui voient en Napoléon un mémorable vainqueur d’Austerlitz ayant quand même envoyé des centaines et des centaines de milliers de Français à l´abattoir tout au long de sa si sanglante épopée impériale ayant connu des affrontements sans merci, tout en recherchant à faire rayonner la grandeur de la France; un vil raciste ayant eu le culot de rétablir l’esclavage en 1802 dans les colonies françaises; un lilliputien Corse ayant incarné le virulent despotisme d´un redoutable tyran archi autoritaire; un des plus grandissimes misogynes ayant méprisé dans le code civil, promulgué en 1804, la femme en la plaçant sous le joug du mari, contrainte dès lors de s'adonner à son devoir conjugal ; bref, un type avec un bicorne, la main dans le gilet, dont l´héritage hyper hyper controversé a ravivé voire enflammé les débats à l’heure actuelle où les luttes antiracisme, antisexiste, anti-guerre sont, plus que jamais, au centre des combats.
Or, le bicentenaire de la mort de cette figure de proue de l´histoire de France, bien qu'il ait été fort contesté et qu´il ait été sous la menace de la pandémie, a bel et bien été commémoré.
D´après vous, était-il opportun de célébrer les 200 ans de la mort de Napoléon ? Ou devrait-on concevoir ce bicentenaire en tant que sacrilège républicain ?
Est-ce que l’on avait vraiment besoin de le commémorer de nos jours alors qu´une vague de déboulonnage de symboles de l’esclavagisme a gagné pas mal de pays?
Pour clore, je tiens à vous signaler que sans aucun doute Napoléon est le personnage de l’histoire dont la vie a été explorée dans les moindres recoins, une existence qui au fil des années a fait proliférer un gigantesque déferlement d´ouvrages tel que celui que l´on doit désormais à Charles Bonaparte (l’arrière-petit-neveu de Napoléon 1er) auteur de "La liberté Bonaparte " (parution en 2021). Sans doute ne peut-on pas trouver de mieux pour en savoir plus à l´égard de cet empereur si controversé.
Salut mes camarades.
RépondreSupprimerFaire ou ne pas faire une commémoration, ce sera toujours un thème de dispute vu que pas tout le monde sera d'accord. Il y aura des gens pour et des gens contre.
D'après moi, avant de réaliser une commémoration, le pays devrait demander à la population si elle veut célébrer tel événement et selon le résultat, la commémoration aura lieu ou non.
En plus, dans une époque de pandémie, ce type d'événements devrait être interdit. Aujourd'hui, hélas, il n'y a rien à célébrer.
Marie Angèle et Anne Marie Cabrejas vous proposent de lire :
RépondreSupprimerAh ! La grandeur de la France !
Nuls autres à part les Anglais avec leur célébrissime amiral Nelson ou leur roi Henri VIII (Y a-t-il plus misogyne que ce dernier qui, sans gêne, a expédié deux de ses épouses au bourreau ?) ne sauraient égaler le chauvinisme dont font preuve les Français pour tout ce qui a trait à faire briller de mille feux les personnages les plus illustres de leur passé.
Que ce soit Napoléon qui a enflammé l´Europe toute entière, une bataille après l´autre, à la tête de ses troupes ou, plus récemment, De Gaulle dont on prononce le nom avec pompe et grandiloquence (son seul fleuron étant celui d´avoir gagné la guerre depuis l´Angleterre, à l´arrière-garde, sans mettre un pied sur l´Hexagone), la France honore toujours ses héros, ses écrivains, ses artistes. S´il le faut, elle transforme et enjolive des faits terribles avec l´élégance qui lui est propre, au point de rendre blanc ce qui est noir.
Comment expliquer sinon ce paradoxe ?
Peut-on accuser Napoléon de sanguinaire et chanter à tue-tête l´hymne national forgé sur le sang de centaines de milliers de citoyens, éliminés à coups de guillotine, cet engin infernal inventé pour accélérer les exécutions lors de la Révolution française ?
Peut-on le blâmer de misogyne alors que de nos jours, au nom de la diplomatie, des intérêts économiques ou géostratégiques, on ferme les yeux et on paralyse la langue pour ne pas déranger certains pays où les femmes valent moins qu´une chèvre ?
N´y a-t-il pas d´autres formes d´esclavage au XXIème siècle que l´on tient sous silence : prostitution, enfants soldats, enfants exploités dans des mines au cœur de l´Afrique pour faire fonctionner nos superbes portables ou dans des dépotoirs en Inde et au Pakistan se déchirant les mains à force de coudre des ballons de foot ou du matériel sportif que tout un chacun arbore sans le moindre écoeurement?
Napoléon voulait unifier l´Europe sous le drapeau français ? Mais, n´est-ce pas là l´objectif poursuivi par les partisans de la mondialisation ? L´un le faisait à coups de canon, les autres au moyen d´une pandémie meurtrière.
Difficile à faire la part des choses. En tout cas, comme l´a dit Mr. Macron, on ne peut transposer les faits, les circonstances ou la mentalité propres à une époque donnée.
Quoi qu´il en soit, l´Histoire est ce qu´elle est, elle ne peut s´oublier et la fierté d´un pays n´est pas à vendre.
Toujours l'on a dit que la France est très fier à ses propres réussites, qu'elle "n'a pas de grande-mère" et qu' elle est unique en faisant un éloge de tous ses exploits, même si ceux-ci sont mélangés du sang...
RépondreSupprimerJe dois reconnaître que j’ai toujours été fortement frappé par la figure du grand Napoléon, chef de l’impérialisme international, stratège, militaire, capable de déplacer une armée entière à sa guise comme si la guerre était pour lui un jeu d’échecs sur le grand échiquier du monde.
Mais en ce moment de ma vie, après cette pandémie qui a entraîné la mort de milliers de personnes et après avoir perdu mon père, même pour une autre cause, et en ayant profité pendant une longue vie..., je dois dire et j’ai appris, que la vie et seulement la vie mérite d’être rappelée, commémorée et célébrée, ainsi que seulement et absolument à tous ceux qui vivent et, surtout, aide les autres, à vivre...
Bonsoir, mes amis...; merci, Carmen...