Un film euphorisant qui parle de féminisme et en 2020, malheureusement, on en a encore besoin !
Synopsis
A l´époque où la France était réellement le pays des droits de l’homme et où il était mal vu que la femme portât un pantalon, l´art des bonnes manières, de recevoir les amis de Monsieur, de bien tenir son foyer (c´est-à dire l´art de cuisiner, de repasser, de coudre, de la puériculture, de l'hygiène, etc.), de se plier sans fléchir au devoir conjugal, donc corvéable à merci sur le plan sexe ou, en d´autres termes, l’art de faire plaisir à son époux satisfaisant pleinement sa volonté, c’est ce à quoi se consacre l´enseignement, outre l'enseignement traditionnel et religieux, dans une école ménagère au fin fond de l’Alsace, des enseignements prodigués avec ardeur par Paulette Van Der Beck.
Un enseignement fort désuet de nos jours adressé aux femmes à l'aube de Mai 68, à la veille de la révolution soixante-huitarde où fleurissaient ces Écoles d’Arts Ménagers dont le but était, avant tout, de former, voire d´endoctriner des maîtresses de maison idéales, des épouses parfaites, de vraies fées du logis, la perle des ménagères; en définitive, de souriantes esclaves domestiques, entièrement consentantes, dévouées au bonheur et au bien-être de leur époux.
Cependant, le retour de la première amourette de Paulette ou le vent libertaire de Mai 68 fera vaciller ces certitudes presque millénaires chez Paulette dès qu´elle se retrouvera veuve et contrainte à reprendre seule les rênes de l'établissement au bord de la faillite et hyper criblé de dettes.
De faire en sorte à continuer à faire éveiller les esprits sur la condition de la femme au sein de notre société, – une lutte acharnée qui, hélas, perdure encore aujourd’hui –, et sur les traditions si écrasantes et la culture terriblement patriarcale, et à continuer à faire évoluer les mœurs plus intelligemment tout en visant à pallier ce déficit d´éducation ayant engendré de percutantes répercussions extrêmement négatives sur l´épanouissement de la femme, Martin Provost propose une comédie féministe engagée, sacrément hilarante, pétrie d´un humour cinglant à l’heure où la voix des femmes se fait entendre et à l´ère où continue à fourmiller l´esprit de l’émancipation, de la libération sexuelle de la femme en pleine période #MeToo (Balance ton porc).
Une épatante percutante comédie pétillante et admirablement instructive qui va fortement résonner tout en dénonçant certaines hideuses aberrations d´antan telles que l´immenssissime difficulté de vivre son homosexualité, le répugnant désastre des mariages arrangés ou le fait qu´il fallait l'autorisation du mari pour décrocher un compte bancaire ou un livret d'épargne.
Bref, un bel hommage aux femmes, à ce Deuxième Sexe, et à leur courage.
Alors que le vent bourrasqueux du machisme continue à fouetter de son plein gré fougueusement, voire à polluer gravement notre air et que le vent de révolte féministe est contraint de continuer à souffler impétueusement, sans aucun répit, la comédie était-elle le Bon Véhicule pour prendre d´assaut un tel sujet si épineux?
D´après vous, comment se forge une Bonne Épouse au XXIe siècle ?
A savoir :
Fermeture des écoles ménagères en France dès 1970.
Obtention par les Françaises mariées du droit d’exercer une activité professionnelle sans l'autorisation de leur époux et d´ouvrir un compte en banque en leur nom propre en 1965.
Une pensée pour toutes ces Femmes élevées dans ce type d´école de formation aux arts ménagers et aux “bonnes mœurs” veillant à la paix des ménages !
Je viens de voir le trailer du film et ça m'a fait rigoler. À mon avis,ça montre une realité dès un point de vue ironique et sympa ,voire moquant, du r^le de la femme des années soixante dix. Malgré les difèrences au niveau educatif, et des droits, c'est un film néccesaire vu qu'on a besoin de demander chaque pas donnée dans n'importe quelle parcelle actuelle.
RépondreSupprimerQuant à la deuxième question, je suis convaincue que n'est pas néccesaire ni se marier ni developper d'une façon parfaite les ménages.Effrayée du manque de liberté des femmes précedentes à l'heure de décrocher un compte bancaire. Donc, étant donnée que pas mal de femmes on lutté pour poursuivre certains equalités, c'est à nous, à qui correspond d'en protéger et lutter pour d'autres inégalités.
J'ai été l'enfant d'une mère ayant été éduquée à l'époque de "la section feminine" marqué par le catholicisme et dans le but de faire des femmes surbordonnées à leurs maris et vouées à donner des enfants à la patrie. Cependant on a eu des progrès indéniables:on est devenue des citoyennes à part entière, on a gagné en droits et en libertés... Il y a une volonté partagée de mener de front leur vies à niveau familial, professionnel et affectif.... Et pourtant, l'égalité est encore loin d'être acquise et quoi que l'effort soit immenssissime, on continuera à secouer les esprits de tous ceux qui persistent à être ancrés dans le paléolithique.
RépondreSupprimerSûrement presque toutes les femmes quarantenaires sommes nées dans ce type de foyer mais, étant morte ma mère quand j´avais dix ans, j´ai de bons souvenirs de ce foyer où ma mère était toujours là..., avouée...; bien sûr que les temps ont changé et les besoins de la société "moderne" sont des autres mais, ratifiant ce qu´un jour en classe d´histoire nous a dit une profe au collège des carmélites, à Villefranche des Boues: "c´est une erreur de juger le passé avec les yeux du présent", alors, hier comme hier..., avec ses défauts et ses vertus, et aujourd´hui comme aujourd´hui...
RépondreSupprimerCe film doit être très rigolo; j´adore vu que l´humeur est la meilleure médecine pour l´âme, surtout pour les moments que nous vivons maintenant...
Courage et force, mes amis, contre le coronavirus...; restez à la maison en lisant les intéressants articles du blog de Carmen, postez vos commentaires et...soient heureux, s´il vous plaît, on est possible...!!
Merci, un bise à tous dans la distance, Inma.
Pardon: soyez heureux...merci
RépondreSupprimerHeureusement, la société a changé et nous ne pouvons pas nous comparer aux femmes du siècle dernier.
RépondreSupprimerBien qu'il y ait encore de nombreux aspects à modifier, le machisme existe toujours et il y a des femmes qui se trouvent toujours soumises à leurs maris.
Pour faire face à tout cela, nous devons commencer par changer l'éducation. Je pense qu'il devrait y avoir une matière obligatoire dans les lycées et les écoles dédiée aux tâches ménagères (où autant les garçons que les filles apprennent à gérer une maison, cuisiner, coudre, repasser, nettoyer ...) De plus, je propose faire des débats entre eux sur certains questions à travers le visionnage de ce type de films ou de chansons qui incitent à l´égalité entre les hommes et les femmes.