Comment se façonne ce lien si insondable liant Mères et Enfants ou Pères et Enfants?
Pour en savoir plus, je vous convie à regarder la bande annonce de ce film mettant en scène un procès sur un sujet tabou inspiré d’un fait-divers macabre voire inexplicable, ayant terriblement secoué Berck, une commune de Pas-de-Calais, et fait couler des litres et des litres d’encre.
Tout en nous plongeant dans un véritable acte de justice, ce film éclaire en dépeignant l’histoire déchirante de toutes les femmes qui finissent par trouver la paix avec la mère peu chaleureuse, déracinée qu’elles ont eue pour devenir la mère aimante qu’elles vont devenir.
Synopsis de ce drame judiciaire
Rama, en tant que jeune romancière noire, d´origine sénégalaise et d’une trentaine d’années, enceinte de son premier enfant, de manière à pouvoir nourrir son prochain livre sur le mythe antique de Médée (le premier infanticide perpétré par un personnage mythologique qui tue ses deux progénitures par vengeance envers son mari Jason), assiste fortement troublée au procès à la cour d’assises de Saint-Omer de Laurence Coly, une bouleversante puissante Médée contemporaine, dépourvue de remords, dépouillée de toute douceur féminine et d'instinct maternel, brandissant un sordide caractère, imperturbable; autrement dit, un profil insaisissable tel que le serait celui d´une sale psychopathe dont le cœur serait empli d´une profonde glaciale froideur.
Laurence est accusée d’avoir tué sa fille, un nourrisson de quinze mois, en l’ayant abandonnée une nuit à l´arrivée de la marée montante sur une plage du nord de la France, la condamnant à mort. Bref, une sombre affaire !
Cependant, au fur et à mesure que le procès avance, que se déploient la parole de l´accusée qui s'exprime dans un français très soigné et très soutenu, foudroyant d’intelligence, et l’écoute des témoignages, on sera témoin de l´ébranlement des certitudes et des convictions de Rama qui seront sans cesse remises en question.
Sachez que "Saint Omer" de la cinéaste française Alice Diop, d´origine sénégalaise, est inspiré d'une histoire vraie datant de 2013 d´une femme noire doctorante, Fabienne Kabou, une Sénégalaise dont le QI était de 150, c´est-à-dire supérieur à la moyenne, et qui sera condamnée pour infanticide lors d´un procès s'étant tenu à Saint-Omer: cette femme monstrueuse avait tué son bébé métisse âgé seulement de quinze mois en le laissant volontairement sur le sable d´une plage de Berck (Pas-de Calais). Cette étudiante, condamnée en première instance à vingt ans de réclusion criminelle, sera condamnée à purger une peine de 15 ans de prison, la justice ayant retenu la maladie mentale comme circonstance atténuante.
C´est son premier long métrage qui, ayant été en septembre sélectionné pour représenter les couleurs de la France lors de la prochaine prestigieuse cérémonie des Oscars, pourra peut-être décrocher ce prix ô combien convoité !
Ceci étant dit, sachez aussi que le 12 novembre ce film a remporté le "Giraldillo de Oro", la plus hautissime distinction du Festival du cinéma européen de Séville ainsi que maintes autres distinctions.
D´après vous, pour les femmes, la maternité est-elle une période d'épanouissement et de plénitude ou plutôt une période de vie brisée?
C´est quoi au juste devenir mère?
Comment percer, disséquer les mystérieuses raisons pour lesquelles on est amené à commettre un tel acte irréparable, impardonnable, un geste inimaginable d'une mère envers son enfant, alors que nous, on côtoie des femmes fort vaillantes qui, pouvant se sentir dépassées par les crises de leurs enfants autistes qui les tenaillent constamment, ne sont nullement assaillies par cette néfaste abominable pulsion exécrablissime?
Pour clore, j´espère que "Saint Omer" continuera à conquérir de nombreux prix et qu´il réussira à succéder à "Indochine", dernier film français grandemment couronné aux Oscars, en recueillant cette récompense suprême dans la catégorie du Meilleur film étranger.
Qui voudrait bien fouiller dans les aspects truculents de cette histoire ? À quoi bon ? Que ce soit la maladie mentale ou les ravages d’une culture atavique liée aux superstitions, tout cela ne justifiera jamais cet acte aberrant qui foudroie la raison et contrevient l’ordre naturel des choses. De toutes les injustices qu’on puisse concevoir, celle-la se révèle la plus cruellement poignante et l’on n’éprouve aucune envie de comprendre, un point c’est tout.
RépondreSupprimerC’est quoi, d’être mère, demandez vous… Certaines vous diront qu’elles se sont toujours senties mères, les poupées de l’enfance éprouvant leurs premiers tâtonnements. Pourtant l’amour maternel se fait sur le champ, à base de premières fois maladroites, d’appréhension craintive devant un petit corps qui bouge et pleure et nous cherche de ses petites mains tremblotantes; elle mijote au feu des nuits blanches, des soucis de santé, des bras qui se tendent en sursaut vers le petit qui trébuche, de patience et des larmes fatiguées parfois; aussi de douceur, des regards comblés tendrement penchés vers un sommeil paisible, de la mélodie des premiers mots, de la surprise devant la première dent qui pousse, de la joie que provoque en notre enfant notre propre joie.
Pour les mamans des enfants handicapés, les moments sombres s’alourdissent, et les instants d’épanouissement sont d’autant plus chéris qu’ils ne sont pas évidents.
Être dépourvue de douceur devant son enfant signifie l’impassibilité la plus totale, la froideur la plus glaçante... inimaginable de songer à lui faire du mal. Ne pas lui être reconnaissantes pour toute la tendresse qu’ils ont éveillée en nous est un pitoyable erreur; assister au meurtre d’un enfant par sa propre mère est regarder dans les yeux vides d’un être humain qui ne mérite pas de cet adjectif.
D'après nous, la maternité doit être une période d'épanouissement et de plénitude, cependant, cela dépend de quand devient-on maman. Devenir mère signifie une grande responsabilité, vu la situación économique du pays il faut bien y penser.
RépondreSupprimerÀ mes yeux, avoir un fils autiste doit être dur, cependant, il faut trouver les moyens et l'aide nécessaire, afin que l'élève puisse grande et s'épanouir comme il est dû.