22 oct. 2022

Euthanasiée pour souffrance psychique inaltérable. Chacun a-t-il le droit de mourir comme il l'entend?

Certes, le spectre très cru de la souffrance a longtemps assombri, hanté cette jeune belge de 23 ans, Shanti De Corte, hyper tourmentée, rongée voire saccagée par de mortifères pensées suicidaires et ayant connu plusieurs séjours dans une structure psychiatrique d'Anvers depuis 2016 pour de sérieux troubles psychologiques, cependant, peut-être, les attentats de Bruxelles à l’aéroport de Zaventem, le 22 mars 2016, un carnage ayant fauché la vie à 32 personnes, ont-ils malheureusement empiré son état fragilisé, notamment enclin à de nombreux précipices de poignants tourments, un lourdissime fardeau l´ayant fait plonger voire sombrer dans la noirceur d´un désarroi infini de détresse psychologique la plus profondissime, fortement traumatisante, alors que cette jeune flamande n´a souffert d´aucune séquelles physiques. 

D´après vous, l’euthanasie est-elle la seule issue pour qui que ce soit dont la dépression fait alourdir la médication en faisant avaler des tas et des tas d´antidépresseurs au petit-déjeuner? 
Et vous, dans le cas où vous auriez le moral au plus bas ou à supposer que vous ressentiez ce mal être – ô combien angoissant ! –, comment vous en sortiriez-vous de tous ces effroyables effets dévastateurs?
En Espagne, qu´en est-il de la prise en charge de ces personnes atteintes de troubles psychiatriques, de cet encadrement ciblant le mental défaillant de ces êtres assaillis par ce gouffre, enlisés dans les profondeurs d´une maladie mentale dont les ravageurs ravages sont si effrayants? 

Quoi qu´il en soit, il va de soi que quiconque méconnaîtrait la douloureuse douleur insondable que représente le fait de vivre au quotidien avec cette réalité si terrifiante, que presque personne ne soupçonne, pourrait penser que c´est une folie d´avoir eu recours à ce choix de fin de vie. 
En outre, sachez que quiconque pourrait arpenter ce si bouleversant calvaire tellement difficile à défricher – des sentiers d´un handicap mental encore tabou de nos jours –, tout en étant témoin de la dérive ou du naufrage institutionnel dans la prise en charge de ce type de pathologie guettant, hélas, qui que ce soit du moment où personne n´en pourrait être épargné. 

A savoir: 
À la suite d´avoir formulé maintes demandes d'euthanasie pour souffrance psychique inaltérable et insupportable, toutes ayant été refusées, finalement, Shanti De Corte a pu voir exaucer son vœu de s´éteindre à jamais et dans la dignité le 7 mai 2022, tout en ayant suscité un émouvant émoi au sein de la société belge. 
La Belgique et les Pays-Bas ont été les deux premiers pays européens, il y a 20 ans, à avoir autorisé l’euthanasie. Et quant à l'euthanasie des patients mineurs, elle est autorisée en Belgique depuis 2014. 
La Cour européenne des droits de l’homme a condamné le mardi 4 octobre Bruxelles pour des « défaillances » dans le contrôle a posteriori des euthanasies.

3 commentaires:

  1. À mes yeux, l'éuthanasie n'est pas l'issue pertinente pour le seul fait d'avaler de tas et de tas de médicaments; il est nécessaire, selon moi, qu'il y ait un argument de poids.
    En ce qui me concerne, je suis pour l'éuthanasie, cependant, dans de cas gravissimes (état végetal, cáncer terminale...).
    Dans notre casa, nous nous y sortons en allant su psy et en parlant, en sortant, bref, en essaiant d'avoir l'esprit toujours occupé dans le but de ne pas y penser.
    En Espagne, c'est rare la famille qui veut (qui a, plutôt, de la patience) prendre en charge une personnes avec des troubles psyqiatriques.; La plupart d'elles les enferment à leur sort dans un asile ou dans de centres où ces personnes sont surmédicalisés (peu importe les efects sécondaires de ce genre de médicaments (à d'avoir: perte de mémoire, prise ou perte de poids...). Il y a même de gamins qui font de la peine en raison de ce type de médicaments.

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  2. Je me sens incapable de condamner cette démarche funeste, d’autant plus que la jeune De Corte est partie avec le consentement de ses parents, qui, décidément, ne peuvent pas être soupçonnés d’avoir pris leur décision à la légère. Du moment où ils ont, eux, soutenu leur fille dans sa fin, l’avis du reste demeure sans effet ni intérêt.

    Certes, on est choqué de la jeunesse de Shanti comme l’on l’est de la raison apparente de son désespoir, car, n’aurait-elle pas dû attendre un peu plus? N’y a-t-il pas d’autres malades plus graves qu’elle, qui subissent leurs malheurs avec dignité? Ne faut-il pas que la société aperçoive un tantinet de dégradation physique, une résistance acharnée pendant de longues années, une perte nettement observable des facultés primaires, pour qu’elle considère que oui, que c’est bien, que l’on comprend votre décision, allez-y, madame, monsieur?

    Le suicide comme l’avortement ont toujours été des sujets controversés voire immoraux, des « péchés » pour certaines religions. Sachant qu’elle va nous atteindre tôt ou tard, on se résiste à anticiper la mort et, comme ça, on condamne celui qui va à sa recherche, celui qui ne peut pas attendre et qui renonce puisqu’il s’agit d’abandonner la vie, de la laisser s’écouler, de ne pas tenir à la garder, et que cela entre en conflit avec notre instinct de survie ancestral et aussi avec la touche humaine de notre espèce. Néanmoins, quiconque se serait malheureusement confronté a ces deux propos d’en haut leur aurait sans doute donné profondissime réflexion, et mérite au moins de ne pas être traité d’inconscient.

    Peut-être est-il le temps de réfléchir à cette image installée d’une euthanasie pour les anciens ou les malades terminales, auxquels, prostrés dans leurs lits ou attachés à leurs machines et ayant dûment démontré leur calvaire, on décerne entre tous le privilège de la libération attendue. La vie, des fois, est une fête bruyante à laquelle on est obligé d’assister; du moins, reservons-nous le droit de la quitter quand elle ne nous amuse plus.

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  3. Je suis favorable à l'euthanasie dans certains cas.

    Après avoir lu ici sur Shanti De Corte, j'ai recherché plus d'informations sur l'affaire, pour voir si quelque chose que j'ai trouvé rendrait cette affaire plus acceptable.
    Je dois dire non, même si en Belgique, l'euthanasie est légale s'il s'agit d'une maladie physique incurable, ou lorsque vous souffrez d'un traumatisme qui endommage irréversiblement votre santé mentale.

    Shanti de Corte souffrait du deuxième déterminant, sa demande d'euthanasie a donc pu être approuvée malgré son âge.

    Mais je continue de penser qu'à 23 ans, on ne peut pas dire que sa dépression était irréversible.

    Clara

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