Nombreux seront les Africains et les Africaines qui seront ravis, fortement fiers, de cette excellentissime récompense !
Il succède aux Français Anne Lacaton et Jean-Philippe Vassal, récompensés par ce Graal – Ô combien convoité ! – en 2021.
Sachez aussi que pour avoir raflé ce "Nobel de l'architecture", l'architecte burkinabé va remporter 100 000 $ ! Wouah !!
Tant que Francis Kéré continuera à viser à accroître le bien-être dans des milieux d'extrême pauvreté dans toute l´Afrique, notamment au Bénin, au Burkina Faso, au Mali, au Togo, au Kenya, au Mozambique et au Soudan, des pays africains dépourvus de bâtiments durables garantissant un certain confort climatique; tant que Francis Kéré continuera à viser à améliorer en Afrique la vie éducative des enfants, les établissements de soin de santé ainsi que les bâtiments parlementaires grâce à tous les projets dont il est le progéniteur; en d´autres termes, tant que Francis Kéré continuera à viser à mener des projets architecturaux de sorte à faire bâtir des constructions de rassemblement emplies de sérénité et de lumière, pour lesquels l´exploitation des matériaux locaux est cruciale, tous ces lieux au sein desquels hébergera cette architecture africaine durable et respectueuse de son environnement, estomperont voire éradiqueront les inégalités sociales, les pénuries.
Pour clore, notez que quelle que soit la voie où Francis Kéré sera désormais prêt à s'engager, je suis convaincue qu´il inspirera des tas et des tas de jeunes africains à lui emboîter le pas en créant des œuvres similaires, tout en leur inculquant qu´atteindre le sommet dans ce domaine – qui m´est si cher du moment que mon fils, José Gabriel, en fait partie –, un tel acte, c´est une véritable prouesse difficilissime à réaliser.
A savoir:
Pas mal de prix internationaux tels que « Aga Khan Award for Architecture » en 2004, « Global Award For Sustainable Architecture » en 2009, le « BSI Swiss Architectural Award » en 2010, le prix Prince Claus en 2017, se sont abattus sur cet architecte burkinabé, naturalisé allemand.
Et voici ci-dessous certains projets qu´il a développés.
École primaire de Gando de Francis Kéré, un bâtiment érigé en 2001 dans son village natal au Burkina
(Photo de Siméon Duchoud)
Pavillon éphémère de la Serpentine de Londres de Francis Kéré construit en 2017
(Photo de Iwan Baan)
Assemblée Nationale du Burkina Faso à Ouagadougou de Francis Kéré,
un projet en cours ayant été malheureusement stoppé par les événements politiques et militaires terroristes au Burkina Faso
(Source de la photo: https://arquitecturaviva.com/articulos/pritzker-2022-francis-kere-galiano-h)
Piquée par la curiosité, je me suis attelée à découvrir l’œuvre de ce nouveau Prix international, et j’ai été très favorablement surprise. Sans fioritures, sans extravagances, mais tout en maintenant un lien fortissime entre les couleurs, les matériaux, les formes et structures et leur origine africaine, il me semble que les constructions de Francis Kéré sont à l’architecture ce que les produits du potager sont à la cuisine : la base, la connexion entre l’homme et son environnement, l’élément cru pourtant comblé de contenu dans sa juste mesure.
RépondreSupprimerAvec des matériaux qui respectent la nature comme le font les sociétés en ferme contact avec leur environnement, il crée des espaces limpides et fonctionnels où la vie peut se dérouler paisiblement sans l’enveloppement parfois encombrant du design époustouflant de certaines constructions modernes qui visent le plaisir visuel plutôt que le déroulement sans chichi de la vie de tous les jours. Ce de quoi pourraient tirer une leçon certaines vedettes de l’architecture qui transforment le paysage de nos villes parfois en des scénarios de science-fiction...
Une école ou une opéra en brique nu, un institut de technologie en bois... tout se confond avec l’entourage dans un retour à la simplicité, à la fonctionnalité primitive de l’architecture sans les garnements de la haute cuisine : un bon plat simple et revigorant au lieu de l’élaboration avant-gardiste cependant creuse de certains chefs débridés.