Saviez-vous que "L'Empire des lumières", un joyau de la peinture du XXe siècle de l'artiste surréaliste belge, avait particulièrement happé l’attention de trois enchérisseurs tout au long d´une joute délirante à Londres le mercredi 2 mars lors d´une vente organisée par la maison de ventes aux enchères américaine Sotheby´s, et que cette œuvre en ayant été vendue pour la somme record de 59,4 millions de livres (soit environ 71,5 millions d'euros, un prix ô combien faramineux !), avait battu un record ? Autrement dit, un tableau sensationnel qui n´a pas eu du mal à trouver preneur, un superbe Graal ayant bouleversé les codes, et un marché de l’art dont les prix ne cessent de flamber et qui, en dépit d´un climat économique vachement morose en ce moment et qui a prévalu ces dernières années en imposant moult contraintes, ne semble nullement être secoué voire opprimé par la crise mondiale !
A savoir
Ce chef d'œuvre, étant l’une des toiles les plus convoitées dû au fait d´être l´une des œuvres les plus énigmatiques et fascinantes de Magritte, a été peint en 1961 pour Anne-Marie Gillion Crowet, fille du mécène de René Magritte et muse du peintre. Cependant, quoique ce bien si précieux soit demeuré au sein de sa famille, cette création picturale a été exposée à Rome, Paris, Vienne, Milan, Édimbourg, Séoul et San Francisco et de 2009 à 2020 au Musée Magritte de Bruxelles.
Ce tableau présente l’image paradoxale d’une demeure de Bruxelles plongée dans l’obscurité de la nuit profonde, avec deux fenêtres allumées, et éclairée par les lueurs émanant d´un seul lampadaire, sous un splendide ciel bleu lumineux parsemé de nuages blancs.
Comment expliquer cette inexorable hausse des prix stratosphériques sur le marché de l’art?
Croyez-vous que ces prix si élevés soient liés à du blanchiment d´argent?
Mon Dieu, quelle aberration, gaspiller 71,5 millions d'euros dans une toile qui est très normale et basique pour moi ! Certes, elle est bien faite cependant c'est trop simple. De toute façon, quoi qu'il en soit, je ne dépenserais pas tant d'argent dans un tableau. D´ailleurs, je ne comprends pas ce type de vente aux enchères où les prix sont si exorbitants. Je me demande pourquoi ces prix sont extrêmement excessifs. Quelles seront les règles pour indiquer le prix?
RépondreSupprimerPar ailleurs, quelques fois, ces tableaux ne seront pas exposés et ils finiront sauvegardés dans une chambre oubliée vu que les acheteurs qui convoitent le produit, jouissent simplement de jeter l'argent par la fenêtre. C'est pourquoi c'est plus facile d´imaginer, comme tu l'as bien pensé, qu'ils le font pour blanchir de l´argent. C'est l'unique raison pour expliquer ce type de course et de gabegie.
Marie Angèle et Anne Marie Cabrejas vous proposent de lire :
RépondreSupprimer71,5 millions d´euros pour ce chef-d´oeuvre magistral ?
Qu´importe ! Si on nous avait annoncé qu´il en valait 10 fois plus, l´impact de cette somme aurait été le même.
L´Art n´a pas de prix ! Impossible de déterminer la valeur exacte d´un objet ou d´une création artistique car celle-ci ne dépend que de la passion, du caprice, du goût et, surtout, des possibilités monétaires du priseur qui convoite l´oeuvre en question.
Pour les nababs qui peuvent se permettre d´avoir 1,2,3 yachts cotés à 500, 700 millions d´euros et plus, comme c´est le cas des oligarques russes dont les joujoux ont été saisis ces derniers temps, que représentent 71,5 millions d´euros pour un tableau de Magritte?
Il suffit tout simplement d´avoir la poche bien garnie.
Seulement, la manipulation de pareilles sommes par ces m´as-tu-vu, ne peut que provoquer un certain sentiment de révolte, de dégoût et d´agacement dans ce monde où tant de millions de personnes n´ont rien à se mettre sous la dent, où tant d´enfants n´ont le moindre petit vêtement sur leur corps ni même de simples tonges aux pieds, où tant de familles dans nos soi-disant pays riches et développés ne parviennent plus à subvenir à leurs besoins à la fin du mois.
C´est le paradoxe que met à jour la vente aux enchères de ce splendide Magritte qui semble réverbérer les ténèbres et les lumières de la société dans laquelle nous vivons.
Quoi qu´il en soit, il nous restera toujours la beauté créatrice de l´Homme et ça, ça n´a pas de prix.
On serait tous bien d’accord, j’imagine, sur le fait que l’art n’a pas de prix. Et puisque on y est tous d’accord, comment se fait-il que certaines œuvres atteignent une somme farfelue, exorbitante voire honteuse ? Quel est le but des acquéreurs qui payent ces quantités faramineuses: c’est le comblement personnel, le blanchissage d’argent, la vanité sans limites, un véritable dévouement envers l’Art en majuscules ? Est-ce qu’on les achète pour ce qu’elles font ressentir ou parce qu’on est aveuglé par la signature en bas de la toile ? Devrait-on regretter de ne plus pouvoir contempler ces chefs-d’œuvre dans les musées du monde puisqu’elles demeureront désormais huis-clos dans des collections privées ?
RépondreSupprimerJ’en sais rien, et je m’en fous. À chaque fois qu’une nouvelle information sur le prix de l’art fait la une dans les médias, je ne peux pas m’empêcher de plisser les yeux et soupçonner un certain effluve de supercherie. Étant donné que la contrefaçon a été depuis toujours une pratique courante (dès statues grecques jusqu’aux sacs Louis Vuitton), je considère plus sensé de faire attention à l’œuvre plutôt qu’à l’artiste, d’opposer un certain regard objectif et personnel face à la suggestion éblouissante de l’auteur. Est-ce que cette œuvre me parle, m’émeut, m’émerveille ? Est-ce qu’elle éveille en moi des sensations inouïes et me fait réfléchir ? Alors, là, je la qualifie d’art et cela me suffit, moi.
Des plusieurs articles sur l’art des faussaires, je vous en laisse un au pif : https://www.barnebys.fr/blog/les-5-faussaires-les-plus-celebres-du-monde-de-lart
La contrefaçon des peintures, une supercherie inadmissible !
SupprimerPour les experts d´art, cela doit être vachement humiliant d´être trompés par ces perfides imitateurs, des virtuoses du faux. De véritables escrocs qui ont hélas fait fleurir des tas et des tas de tableaux qui seront voués à être exhibés dans nos musées nationaux.