Un film sur la guerre, l'honneur, l'orgueil, la loyauté absolue et l'obéissance inconditionnelle des soldats, la culture de la résistance armée voire l'endoctrinement patriotique ainsi que sur les combats inutiles et la déshumanisation, inspiré de l'incroyable histoire véridique du dernier soldat japonais dont le dévouement héroïque lui fera refuser la capitulation de 1945 et de reconnaître la défaite de son pays. Une histoire de la destinée d´un fou hors du commun qui vous happera, qui vous donnera le vertige et qui vous laissera perplexes !
Synopsis et bande annonce
Un film qui se penche sur l'un des épisodes les plus méconnus de la Seconde Guerre mondiale en dépeignant l´histoire inouïe d´un envoûtement d´une poignée de héros issus de l’armée impériale japonaise (parmi lesquels Hirō Onoda), des hommes japonais bravissimes ayant cru dur comme fer que la guerre contre les États-Unis se poursuivait et l´ayant poursuivie seuls sur une minuscule île perdue au fin fond des Philippines dans laquelle ils ont croupi de 1944 à 1974 alors que la Seconde Guerre Mondiale était finie. Un calvaire poignardant leurs âmes endoctrinées, une descente aux enfers jonchée d’épreuves telles que la faim, l´isolement croissant, l’hostilité du milieu, etc., gâchant la vie de ces soldats japonais durant 10 000 nuits, ayant sombré peu à peu dans une espèce de paranoïa, d´obstination délirante vu qu´ils étaient persuadés d´être guettés par l’ennemi qui rodait au fond de cette luxuriante foisonnante jungle hostile, impénétrable où ils s´étaient retranchés, faisant régner la terrifiante terreur d´une guerre pendant près de trente ans sur cette île, l’île philippine de Lubang.
Une œuvre sortie en 2021, fortement dépaysante, à découvrir sur grand écran !
Un bel hommage tout à fait remarquable à un fanatique fanatisé, écrasé par l'adversité, confronté inlassablement à la mort et à la solitude et dont l´héroïsme teinté d´une tenace ténacité infinie revêt un caractère pathétique et pitoyable.
Un récit de survie emplie de cicatrices traumatiques qui a de quoi fasciner !
A savoir:
Le fait d´avoir été tourné au Cambodge avec un casting entièrement japonais, des acteurs qui ont joué dans une langue que le réalisateur français, Arthur Harari, ne parle pas, a imprégné d´une authenticité cette histoire hallucinante auscultant ce destin ô combien étonnant de Hirō Onoda.
En 1974, un ordre écrit de l’empereur, remis en mains propres par l´ancien commandant de Hirō Onoda, parviendra à convaincre le soldat Onoda de se rendre.
Onoda va vivre jusqu'à 92 ans. Il aura l´occasion de revenir sur l'île de Lubang pour financer la construction d'une école. Et même s´il a tué une trentaine de Philippins au cours de sa guerre, il sera pardonné par le président philippin.
Et à vous, cela vous est-il arrivé de rester fidèles à vos idéaux et à votre devoir, d´être rivés à une croyance erronée que rien ne peut ébranler, d´avoir ressenti un besoin irrépressible dans une croyance, tel qu´un lavage de cerveau ayant provoqué un basculement dans la déraison, ou d´avoir été aveuglés par les dogmes de notre société?
Quelque nauséabonde que soit notre sensation ressentie en découvrant cette histoire, il était impérieux d´avertir que le fanatisme bien enfoui dans certains esprits vivant retranchés, noyés dans un mal si profondément enraciné, mène à l'enfermement, à l'isolement et au pire.
P.-S.: Bonne Année 2022 à toutes et tous !
Les deux minutes de la bande annonce suffisent à nous serrer le cœur et l’estomac. La folie de la guerre, le fanatisme et l’isolement tant mental que physique auquel elle conduit s’incarnent dans l’image d’un soldat aux yeux hallucinés qui poursuit un idéal jadis éblouissant par la dorure de la gloire puis tombé dans la boue de l’inutilité et l’abandon.
RépondreSupprimerCombien d’Onodas coulent dans le marécage de la déraison après une telle expérience, où la peur, la hantise de la mort ou la torture, la terreur indéfinissable face à un ennemi omniprésent et pourtant invisible et le piège de l’honneur et le patriotisme poussent l’être humain au gouffre profond de l’irréalité ! Le cas d’Onoda est rare cependant la guerre, elle, ne finit jamais : le drapeau gagnant a beau ondoyer au-dessus des ruines, les morts ont beau être enterrés, oubliés ou honorés, la vie a beau se frayer un chemin vers le lendemain, le souvenir de ces temps aliénés nous accompagnera toujours.
Et moi, ai-je jamais été rivée à une pensée inébranlable, ou aveuglée par un idéal voir souffert un lavage de cerveau ? Ben, on n’oublie jamais son premier amour...
Ma chère Silvia, si vous me permettez la familiarité de vous appeler comme ça, votre réponse me paraît pleine de justesse et de bons sens.
SupprimerIl est vrai, comme vous l’avez si bien écrit là-dessus, que la guerre et l’amour enivrent et font marcher au pas.
Cependant, et sans vouloir vous offenser, je ne peux que regretter ce premier amour dont vous parlez et qui semble être une lubie persuasive et quelque peu illusoire.
Permettez- moi, je vous prie, de profiter du chemin que votre commentaire a ouvert pour vous faire de contre-poids, et ainsi venir vous raconter à vous et à vos camarades de blog, dès mon age vénérable, mon expérience de premier amour qui ne lave pas de cerveaux mais qui construit et accompagne.
Je compte sur la gentillesse de ce charmant groupe pour ne pas juger trop sévèrement des telles émois adolescentes ni un tel manque de sens pratique à un âge aussi avancé.
Mon premier amour donc, tendre, lointain et maladroit premier amour, a été l’être le plus radieux, le plus humain et le plus surhumain qui me soit donné de rencontrer .
Ce premier amour m’avait nourrit à ses dépens, m’avais tendu main et cœur et m’avait comprise au-delà de mes propres expectatives.
Mon premier amour fait nid permanent dans mes entrailles et m’accompagne sur le chemin de la vie . Mon premier amour n’est pas un idéal, mais une présence qui de loin vieilli avec moi, qui se love et se ressource dans moi.
Je ne voudrais comparer mon premier amour et ses merveilles avec celui de quiconque, mais force est de constater que mon premier amour n’était pas quelqu’un de vanal .
Mon premier amour avait la peau,l’effluve et l’âme douces, mon premier amour rayonnait dès toutes ses fêlures, mon premier amour pouvait faire guérir et jouir juste en fixant son beau regard .Mon premier amour rendait significatifs et colorés tous les riens du tout par sa seule présence.
Mon premier amour, mon petit et grand amour est bien trop de choses ineffables et hélas intouchables, mais certainement pas un lavage de cerveau, bien au contraire, mon premier amour m’avait rendu à la vie beaucoup plus moi et beaucoup plus libre.
Je n’ai rien oublié à mon premier amour, mais pas comme je me souviens des beaux moments mémorables mais passés.
Je n’ai rien oublié à mon premier amour parce que ce lien, que je n’ai pas su chérir, est pourtant impérissable.
Marianne
Je vous souhaite la bienvenue au Blog !
SupprimerJe vous adresse mes sincères remerciements pour l´intérêt que vous avez porté à ce qu´a écrit Silvia.