19 déc. 2021

L´infertilité au sein des couples hétérosexuels, mise sous les projecteurs en tant que fléau par Salomé Berlioux dans son livre "La peau des pêches", un témoignage poignant !

 

Sachez qu´en France, un couple sur huit est atteint d´ infertilité, une maladie invisible ébranlant des projets de vie, d´enfant, rongeant le bonheur et l´amour ressentis par tous ceux et toutes celles qui auront de grosses difficultés pour enfanter. 
En outre, quoique le fait de ne pas arriver à concevoir d’enfants soit moins stigmatisant et mieux toléré que par le passé, sachez aussi que le fait de ne pas pouvoir en avoir est hélas encore perçu au sein de la société française comme une gêne fortement gênante, s´étant convertie en une vilaine réalité –  Ô combien cruelle ! – , un tabou régnant, alors qu´il ne s´agit que d´un problème médical que les couples ne partagent nullement avec leurs proches ou amis, préférant s´isoler dans leur douleur ravageuse, s´emmurant dans le silence voire le musèlement tout en éprouvant un fortissime sentiment de désarroi, de honte, de culpabilité, de frustration grandissant, un stress hyper affolant engendré par le fait de ne pas pouvoir transmettre leur héritage à une descendance qui leur est propre. 
Salomé Berlioux, en proie de ce tourbillon de souffrance angoissante, a osé raconter l’infertilité de son couple, sa santé procréative, dans le livre qu´elle a accouché en mars 2021: l´absence de grossesse après des années et des années de rapports sexuels réguliers non protégés et pendant les périodes d´ovulations, de multiples tests de grossesse négatifs, des règles qui, inlassablement, finissent toujours par revenir, de fausses couches à répétition, une batterie de traitements médicaux (piqures d’hormones, prises de sang, échographies, etc.), une croissance croissante du découragement lors de l'échec des traitements, de nombreuses inséminations artificielles; bref, un douloureux long parcours du combattant semé d'embûches, intolérable à mesure que le temps s’écoule, un accablant fardeau psychologique et physique, une affligeante tristesse ayant teinté leur quotidien de moult malaises, de pleurs et de deuils lors de cette attente interminable. 

D´après vous, ce terrifiant chemin de croix, ce longuissime périple, vaut-il la peine de s´y cramponner et de le parcourir? 
Seriez-vous en détresse si vous vous sentiez trahis par votre corps et surtout si l´enfant désiré n´arrivait pas dès que sonnerait l´heure de faire un enfant? 
Comment s´y mettre de sorte à pouvoir enlever quelques pierres dans ce mur de la honte, de la stigmatisation voire de la marginalisation auquel se heurtent les couples atteints d´infertilité, et à le faire effondrer? 

Pour clore et en vue de mieux comprendre le choix du titre de cet ouvrage, je vous convie à lire l´extrait ci-dessous: 

[…] << Je ne veux pas me mêler de ce qui ne me regarde pas, répète-t-elle doucement, mais tu sais, j'ai vu que tu mangeais souvent tes pêches sans enlever leur peau... >> – interdite, je lève la tête –, << et je me suis dit, quand Aurélien m'a parlé, que vos problèmes venaient peut-être aussi de là. >> Un temps, puis : << Les pesticides, tu sais, c'est une véritable plaie. Alors peut-être que si tu enlevais la peau des pêches, et de tous les fruits, d'ailleurs, peut-être que cela vous aiderait? >> [...]

A savoir: 
La société a beau considérer la femme comme le suspect numéro 1 de cette pathologie, n´empêche que la réalité est tout autre vu qu´une fois sur deux, l’homme y est impliqué. D´où l´urgence d´une attention accrue, dans le système de santé d´une nation, à ces problèmes liés à ce domaine de la santé en matière de procréation au lieu de s´acharner sur les femmes uniquement.

2 commentaires:

  1. Je partage quelques idées avec Salomé, par exemple que l'infertilité est un tabou, surtout lorsque le problème provient de l'homme, bien que tout le monde associe l'infertilité à la femme.
    Cependant, d'un autre côté, je ne suis pas d'accord avec l'affirmation concernant la stigmatisation en raison de pas avoir d´enfants.
    Je peux en parler vu que je suis passée par ce processus, et je n'ai jamais ressenti ça.
    Le principal problème c´est la mentalité de la femme, qui pense que si elle ne peut pas avoir un enfant, elle ne sert à rien.
    J'ai vu d'autres femmes hyper obsédées avec la maternité jusqu´au point d'avoir une énorme dépression.
    Heureusement, la société a changé et la mentalité aussi. Toutes les femmes (ou couples) ne veulent pas d'enfants. Aujourd'hui la femme travaille, voyage, profite de l'instant présent, elles ont beaucoup de liberté et elles ne veulent pas changer.
    De nos jours, être une femme n'est pas synonyme de fertilité mais de liberté.

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  2. Quel thème épineux !! Le sujet de la progéniture en général et de la maternité en particulier pose énormément de questions, impossibles à résoudre la plupart d’entre elles. Chaque cas, chaque désir personnel obéit à des raisons, plus ou moins compréhensibles, mais intransmissibles d’une âme à une autre.
    En ce qui me concerne, je ne comprends pas cette envie étouffante qui est prête à démolir la propre santé mentale en quête d’un enfant et je crains que derrière cette poursuite ne se cache une idée sacralisé du rôle de l’enfant dans la vie d’un couple et surtout du rôle de la femme en tant que génitrice (terme biologique, qui désigne notre capacité reproductive d’espèce animale) et en tant que mère (terme affectif, qui désigne notre capacité sentimentale d’espèce humaine ).

    Dans ces derniers temps, d’autres réalités liées à la maternité ont fait surface: dès les mouvements plus ou moins moqueurs (Le Club des mauvaises mères) jusqu’aux témoignages chaque jour plus abondants de femmes refusant de devenir mères, le prisme du sujet varie et montre des facettes hyper complexes, subjectives et parfois contradictoires.

    Une chose est sûre: si pour certains le manque de descendance est une blessure profonde ou si pour d’autres l’absence d’enfant représente un choix libre, nul ne devrait se sentir jugé ni montré du doigt, méprisé, compati ou traité d’égoïste ou de parano. Je salue donc le débat ouvert et la visibilité de tous ces collectifs et cas individuels, d’un côté et de l’autre, qui partagent leur vécu et démolissent entre tous la croyance d’une maternité monolithique, facile, sous-entendue et sans recoins.

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