Laissez-vous séduire par ce déluge si paradoxal engendré par Adrien Mérigeau ! Un mélange de classicisme et d´explosion. Autrement dit, un décalage de style qui, quoique fascinant, va fortement vous dérouter !
Argument du court-métrage d´animation français “Genius Loci”, “l´esprit du lieu“ en latin, ayant vu le jour après plus de trois ans de travail acharné :
Dans les ténèbres de la nuit, Reine, l´héroïne, totalement plongée dans les entrailles d´une atmosphère de l´égarement, déambulera, en quête d´elle-même, à travers les méandres d´une ville envahie par un vacarme méga infernal. Tout en explorant cette nocturne chaotique ambiance urbaine de l´existence dont elle est prisonnière, elle décèlera un mouvement vivant et brillant, qui la guidera. Et, à mesure que se déploiera cette épatante errance onirique, cette âme se réinventera au gré du décor où se côtoient espoir et désarroi.
Regardez la brillantissime bande annonce de sorte à pouvoir vous immerger dans l’envoûtant voire déboussolant univers de ce conte cinématographique imprégné d’une dimension spirituelle.
Bien que cette production hexagonale d'un quart d'heure ait d´ores et déjà été bellement couronnée à la Berlinale et à Clermont-Ferrand en 2020, on espère, tout en croisant les doigts d´ici le 26 avril, le jour de la 93ème prestigieuse cérémonie des Oscars où déferleront les paillettes d'Hollywood, qu´elle décrochera cette si titanesque consécration incroyable pour son si talentueux jeune réalisateur. Cependant, quel que soit le résultat, Adrien Mérigeau doit certainement avoir l´impression d´avoir forgé quelque chose tutoyant le sublime infini, recelant une animation fort captivante, fourmillant d´une suprême inventivité.
A savoir : dans “Genius Loci”, on peut percevoir plusieurs références à des tableaux cubistes; il y a par exemple la figure du minotaure rappelant celui du “Guernica” de Pablo Picasso.
Pour clore, je tiens aussi à vous rappeler de ne pas oublier que les courts-métrages, c’est du cinéma, souvent d´une grandeur très très gigantesque.