28 mars 2021

Le maudit épouvantable sort hyper piétiné, sans aucune échappatoire, que le sexe féminin destine à certaines femmes qui doivent faire preuve de «patience» tout en agissant en tant qu´esclaves, courbées voire broyées sous le joug des hommes

 

Voici ci-dessous un coup de cœur livresque pour… 
"Les Impatientes", un roman bouleversant signé par la Camerounaise Djaïli Amadou Amal, couronnée à l´automne 2020 par le Goncourt des lycéens, où l´on y explore l’histoire terrifiante des destins de trois femmes peules du Cameroun en détresse, ayant subi mariage forcé et polygamie et ayant été en proie au patriarcat africain, à l’humiliation, à la folie et à la jalousie. 
Inspiré de faits réels, il s´agit de trois témoignages très tristissimes, effroyablement percutants et saisissants ayant réussi à ce que des lycéens, fortement émus et indignés, aient été sensibles au sujet de ces si violentes violences perpétrées aux femmes sur leur corps et leur âme, un effroyable calvaire fort déchirant. 
C´est histoire de Ramla qui à 17 ans, à peine pubère, est arrachée à son amour pour un jeune homme de son âge, Aminou, et qui sera mariée contre son gré à un homme en âge d’être son grand-père, l’époux de Safira, une coépouse qui s´attellera avec une impitoyable fougue incomparable à ce que Ramla, sa concurrente, soit répudiée. Quant à Hindou, sa sœur, qui sera contrainte d’épouser son cousin, un tyran rongé par l´alcool, elle sera violée le soir de leur union et sera fréquemment rouée de coups. 
A savoir : 
Comme son personnage de Ramla, Djaïli Amadou Amal a aussi été mariée à un cinquantenaire polygame alors qu’elle n’avait que 17 ans. Répudiée, remariée et violemment meurtrie par de terribles abominables violences conjugales, elle finit finalement par fuir les foudres de son nouvel époux et réussira à se reconstruire. 
Heureusement qu´elle est parvenue à s'arracher d'un sort si infernal, si révoltant concernant tant de femmes en désarroi dans le monde, des femmes passant leur vie à attendre, prises en otage dans cet engrenage de coutumes! 
Pour clore, je vous convie à lire un extrait de cet ouvrage assez poignant : 
« Accepter tout de nos époux. Il a toujours raison, il a tous les droits et nous, tous les devoirs. Si le mariage est une réussite, le mérite reviendra à notre obéissance, à notre bon caractère, à nos compromis ; si c'est un échec, ce sera de notre seule faute. Et la conséquence de notre mauvais comportement, de notre caractère exécrable, de notre manque de retenue. Pour conclure, patience, "munyal" face aux épreuves, à la douleur, aux peines. » (p. 77) 
"Les Impatientes" de Djaïli Amadou Amal 
À bientôt pour de nouveaux coups de cœur, – Que dis-je ! – de nouvelles lectures coups de poing!

3 commentaires:

  1. C'est dommage qu'en plein 21ème siècle, ce type d´atrocités continue d'exister et le pire, c'est que les autorités le permettent.
    Et c'est plus scandaleux de savoir et de voir que ce sont les parents qui planifient ce genre de barbarie.
    Malheureusement, de nos jours, il existe beaucoup de pays où les femmes sont traitées avec violence uniquement parce qu'elles sont des femmes.
    Or, heureusement, chaque fois il y a pas mal de personnes qui essaient de l'éviter et d'éduquer pour changer ce type de mentalité et peut-être avec le temps, dans l'avenir, tout sera bien meilleur.

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  2. Marie Angèle et Anne Marie Cabrejas vous proposent de lire :

    Djaïli Amadou Amal, une femme camerounaise fort jolie, courageuse, intelligente, déterminée, sachant exprimer et expliquer les circonstances de détresse que vivent moult femmes en Afrique mais aussi de part le monde en raison des croyances, des traditions et de l´éducation reçues dont elles peinent à se libérer et qui, à l´inverse que pour cette écrivaine de talent, Ambassadrice de l´UNICEF, n´auront jamais l´opportunité d´arracher loin d´elles le joug d´un esclavage qui ne leur octroie que la seule valeur de reproductrices d´enfants, étant souvent moins considérées qu´une chèvre.
    Et pourtant, Djaïli Amadou, en dépit d´avoir souffert elle-même ce sort déplorable, n´a pas recours à la haine ou à l´insulte. Son combat a adopté la plume et la parole pour ouvrir les yeux aux hommes et aux femmes trop souvent complices et coupables de ces impositions afin que, sans renier les coutumes, on en vienne à accorder à ces dernières la place qu´elles méritent de plein droit au sein de la société.
    Or, cette pédagogie ne devrait pas s´en tenir uniquement au monde africain. Loin de là ! Elle nous concerne aussi.
    Vous croyiez que les femmes étaient respectées dans notre société occidentale si vantée, flattée, targuée, célébrée, exaltée ? Eh bien non ! Ce n´est qu´un mirage. Ceci est absolument blâmable puisque nous pensions avoir acquis le respect des hommes au prix de l´effort et du travail.
    Exemple: la double gifle infligée la semaine dernière en Turquie à Mme von der Leyen aussi bien de la part du président Erdogan que du président du Conseil européen, Charles Michel.
    Être traitée comme un être inférieur par un ignorant troglodyte ancré dans la Préhistoire comme le Turc, bon! Cela va de soi. Pauvre homme ! Mais que ce haut fonctionnaire européen ait trouvé bon de coller ses fesses sur le fauteuil côtoyant celui d´Erdogan pendant que Mme von der Leyen demeurait debout se voyant reléguée à un divan secondaire, alors la chose prend une toute autre ampleur et le bafouage est d´autant plus douloureux quoi qu´on en dise et malgré toutes les excuses que l´on veuille présenter.
    Mr. Michel, vous avez fait preuve d´ignominie. Votre rôle était de défendre votre collègue et de démontrer la bonne éducation qui vous était supposée mais que vous n´avez point. Quelle honte ! Ça fait rougir. Vous n´avez qu´une seule issue pour vous faire pardonner : la DÉMISSION.
    Pourtant, le pire c´est que vous n´êtes pas le seul. Qu´en est-il de la réaction des féministes? Ont-elles un double racloir selon qu´elles crient haut et fort en Occident, alors qu´elles s´effacent en Orient?
    Ekié! Assiah ! Mme Djaïli Amadou, la tâche s´annonce dure mais profondément satisfaisante.

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  3. Bonsoir; je suis d'accord avec les trois camarades, femmes toutes les trois, et donc elles peuvente comprendre mieux que personne ne le ferait, la terrible ignominie dont nous parle cette autrice...; chapeau pour elle!, je crie car, étant subi les très forts et exécrables signes de la violence machiste caractéristique de certaines traditions, elle, tel que mes sœurs disent, elle n’a pas choisi la voie de l’injure et de la médisance, méritée peut-être et compréhensible, mais en revanche celle de la critique constructive et de la dénonciation au monde à travers une plume ferme et courageuse...

    Pourvu que ce témoignage ait un écho dans le monde, à travers les lecteurs et les femmes de la planète, et que nous tous soyons des féministes dans le bon sens...!

    Merci, Carmen, pour nous montrer, une fois de plus, un très bon et bel ouvrage...

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