Synopsis
Stéphane Blé, joué par Jean-Pascal Zadi, est une personne de couleur plutôt naïve, un éducateur de banlieue issu d´un milieu défavorisé, se retrouvant embarqué dans une bataille présidentielle à la conquête de l´Élysée qui le fera devenir bien malgré lui candidat à la présidentielle en France après avoir farouchement étrillé le maire socialiste de sa ville de banlieue, un type sans scrupule, lors d’une joute verbale captée par moult caméras et diffusée en boucle sur les chaînes infos. Autrement dit, un plouc fort pouilleux assez culotté ayant réussi à s´en sortir en dépit d´un parcours jonché d´embûches. Bref, un truc inimaginable tout au long duquel fourmillera une ribambelle de blagues hyper hyper gênantes que le si talentueux Jean-Pascal Zadi dégainera fort talentueusement !
Regardez la bande annonce de cette série française.
Et vous, avez-vous ouï dire qu´en Espagne on veuille voir une personne de couleur gravir les marches du pouvoir?
La France est-elle prête à catapulter une personne de couleur à la tête de la France? Serait-elle vraiment prête à élire un Président noir ou une femme Présidente noire ?
Dans cette série, Stéphane Blé propose que l’État finance les courses alimentaires des Français et des Françaises, à condition qu’ils/ellees mangent bio. Est-ce louable de proposer ce genre de truc?
À savoir:
Quoique fort infiniment voire diablement hilarante, cette satire sociale politique s´acharne avec frénésie à s'attaquer à un arsenal de sujets de société – ô combien percutants ! – tels que #MeToo et le consentement, les réseaux, l'infertilité, tout en s´emparant des questions du centralisme français, du mal-être des agriculteurs/trices et du miséreux sort de tous ceux et de toutes celles qui ont du mal à boucler leurs fins de mois.
J'ai jamais entendue dire qu'en Espagne on veuille un président noir ; nonobstant, aux États-Unis on a eu Barack Obama.
RépondreSupprimerJe ne suis pas au courant si la France veut une personne de couleur au pouvoir ou pas.
En ce qui concerne la nourriture bio subventionné par l'Etat Français, je ne trouve pas louable cela, vu que ce genre de produits est hyper cher.
D’après moi, ni la France ni l’Espagne ne sont pas (encore) préparées pour avoir des candidats noirs (ou maghrébins, latino-américains, roms...veuillez insérer ici le collectif de votre choix), la prémisse se présentant à tel point inimaginable à court terme qu’elle semble assez dérisoire pour en faire une série. Moins conscientes peut-être de la diversité réelle qui les conforme en tant que sociétés, elles se voient éloignées du phénomène Obama que les États-Unis, beaucoup plus avisés sur le fait d’être une nation bâtie par des immigrés, ont pu se permettre. Un jour, peut-être ?
RépondreSupprimerPour l’instant, l’image de ce personnage culotté et banlieusard n’a donc rien de prémonitoire: il a le même rôle que le petit enfant qui montrait du doigt l’empereur se promenant tout nu dans ses habits neufs, sauf que Blé le fait par le biais de la moquerie. Une belle stratagème afin de nous confronter à la réalité du monde ou de dénoncer ses ombres et ses failles.
Racontée dans toute sa cruauté, la vie nous semble un triste insurmontable parcours de défaites, injustice et malheur, de guerre, malveillance et déraison politique ; l’assaisonner du sucre humoristique est une façon de s’approcher à l’instinct humain de survivre à tout prix. Le rire est une gorgée d’eau avalée volontiers pour faire passer une vérité amère et c’est dans le creux de cette contradiction entre l’insouciance et le sérieux que le punchline trouve sa raison d’être: rire de ce qui a de plus sérieux a pour but de nous dérouter, nous interpeller et nous faire réfléchir.
Rions, donc, sans oublier pourtant que la comédie n’est que le bouffon des arts...