Dès à présent et jusqu’au 30 juin 2021, en France, on va permettre aux parents (ou aux grands-parents et arrière-grands-parents) de faire chacun une donation de 100 000€ maximum (c´est-à-dire 100 000€ de la part du père et 100 000€ de la part de la mère, soit un total de 200 000€) de sorte à pouvoir aider leurs enfants (ou un descendant quelconque, c´est-à-dire un petit-enfant ou un arrière-petit-enfant) ou bien, à défaut de descendance, un neveu ou une nièce, à financer la construction de sa résidence principale ou des travaux de rénovation énergétique de celle-ci sans qu'il y ait de droits de donation à payer. En outre, un parent pourra aussi de son vivant faire une donation de 100 000€ à un descendant sans fiscalité, sans payer le moindre impôt, de sorte à l´aider à créer ou développer une PME, à condition que celle-ci soit composée de moins de 50 salariés. D´ailleurs, il convient aussi de signaler que tout ceci se rajoute à tout un arsenal d’abattements tel que celui de 100 000€ pour une donation faite à ses enfants tous les 15 ans (CGI, article 779), ou encore au don familial de sommes d’argent de 31.865 euros.
Certes, tout ce florilège de mesures fiscales ne peut s’appliquer à tous et à toutes, mais cela pourrait quand même faire ruisseler un peu plus l´économie si saignante en raison de la crise sanitaire. Par conséquent, ces mesures, quoique temporaires dans certains cas, pourraient finalement relancer le secteur de l’immobilier qui stagne et pourraient aussi dynamiser l´économie en la verdissant ou en faisant investir l´épargne des Français et des Françaises dans les petites et moyennes entreprises. Bref, quel en soit le résultat qui s´en dégagera, c´est pas mal, non!
D´après vous, ces mesures fiscales exonérant de toute taxation, vous paraissent-elles attrayantes, voire alléchantes ? Ou vous sentiriez-vous plutôt outrés de voir que votre argent en donation ne peut être employé comme bon vous semble ?
Quoi qu’il en soit, il convient d´avouer que, bien que dans la plupart des pays voisins on ait déjà supprimé ou amoindri de façon très considérable le montant de cet impôt payé par les petits et les gros héritiers, chez nous, en Espagne, où le chômage et la pauvreté ne cessent d´exploser et de ravager les esprits, la crainte de ne pouvoir laisser à leurs héritiers ou héritières le fruit d’une vie de travail semble fortement vive chez les contribuables ; autrement dit, il s´agit d´un haïssable cauchemar fort redoutable pour cette cohorte de contribuables qui pourrait décider, après avoir épargné pour leurs progénitures – Un geste, ô combien vertueux ! –, d´aller vivre et de mourir sous des cieux fiscaux moins taxés, bref plus cléments, vu que les impôts payés au moment d´un décès peuvent atteindre des niveaux très très élevés, de maudites sommes exorbitantes qui ne cessent de croître, surtout lorsque l'on sort des successions classiques parents/enfants, c´est-à-dire plus la somme à hériter est importante, et plus l’héritier ou l´héritière est éloigné du cercle familial, plus elle est taxée.
Pour clore, il me semble importantissime de reconnaître qu´en Espagne, il est grand temps de se mettre aux normes européennes voire internationales et de cesser de confisquer le travail des Espagnols et des Espagnoles qui ont travaillé durement tout au long de leur vie, espérant léguer le fruit de leur labeur à leurs enfants, des biens ayant déjà été taxés trop lourdement à de nombreuses reprises par un État vampire, et échapper au gros écueil de l´enfer fiscal qui dépouille qui que ce soit de ses si chères économies accumulées.
Et vous, plaideriez-vous pour un allègement de la fiscalité, voire une suppression totale de l'impôt sur les successions dans votre pays ? Trouvez-vous abusif de ne pas avoir la liberté de donner sans que l’état ne s’en mêle ? Mais bon sang ! Est-il juste de taxer votre héritage et de resserrer l´étau pour les héritiers et les héritières?