Laissez-vous happer par "Les Fleurs de l'ombre", un livre captivant !
Vous en sortirez envoûtés !
Pour cette période de confinement, étant contraints d´être cloîtrés chez vous, je vous propose d´égrener un roman dystopique d´une romancière ayant tissé une incroyable intrigue au suspense effrayant visant à sonder les menaces piégeant notre si chère intimité.
Plus aucune excuse pour ne pas rester confinés chez vous !
Ce récit de fiction décortique, au fil des pages, l’histoire de Clarissa Katseff, une femme écrivain talentueuse, dont la vie s'est écroulée. Un scénario se déroulant en 2034 et nous entraînant en plein cœur d´un Paris futuriste où des quartiers ont été sauvagement ravagés par une dantesque violente vague d´attentats. Une plongée dans les profondeurs d´un monde utopique, dans toute sa sombrissime noirceur, où les insectes, la flore se sont volatilisés. Un univers attrapé dans les mailles d´une société totalement déshumanisée régie par des robots au point de bouleverser qui que ce soit.
L’héroïne de Tatiana de Rosnay, meurtrie, mais voulant quand même se reconstruire et surmonter une terrible trahison, en quête de tranquillité, se confinera alors dans une résidence pour artistes, CASA, très convoitée, entièrement sécurisée, dans un bel appartement complètement automatisé où tout se commande de la voix et où elle bénéficiera d’un assistant virtuel mais aussi machiavélique; bref, un hébergement géré par une intelligence artificielle (IA), abolissant les frontières entre l´Homme et la Machine; et tout cela pour un moindre coût vu que le loyer est dérisoirissime.
Cependant, dès son arrivée et au fur et à mesure que le temps s´écoule, dans son flamboyant nouvel appartement, Clarissa sera fortement hantée, voire tenaillée par un troublant malaise grandissant fort angoissant, se heurtant à tout moment à un sentiment de désarroi, éprouvant un accablement contribuant à lui faire croire qu´elle est en permanence épiée, ce qui la fera sombrer, bien évidemment, dans la paranoïa.
Et vous, aimeriez-vous être constamment assistés par une IA tel que le sera Clarissa ?
Seriez-vous disposés à bouleverser vos esprits ou vos âmes en vous submergeant dans un monde de cyber surveillance, émerveillant pour leurs prouesses techniques grandissimes, autrement dit, au sein d´une bouffée délirante d´intelligence enfouie dans les entrailles de toutes sortes de machines agglutinant une intelligence infiniment colossale ?
A savoir :
Il s´agit d´un livre que Tatiana de Rosnay a écrit parallèlement en deux langues, le français et l'anglais; elle va de l´une à l´autre en permanence.
Pour finir, craignant l’érosion de la lecture, un autre mortifère écueil de taille qui, hélas, guette la littérature de nos jours, cela m´amène à vous convier à vous atteler à la lecture d´un extrait très alléchant de cet ouvrage qui devrait rejoindre votre bibliothèque :
"Clarissa ôta ses lunettes, se frotta les paupières. Non, elle n'avait pas coutume de rencontrer ses lecteurs, sauf lors de dédicaces et de salons du livre. Elle l'avait fait, il y a dix ou quinze ans. Plus maintenant. Mia White. C´était intéressant, revigorant de recevoir un courriel de la part d'une jeune fille de dix-neuf ans. Cela signifiait-il qu´une petite minorité lisait encore des livres ? Et ses livres, de surcroît ? N´est-ce pas tout simplement miraculeux ?
La plupart des gens ne lisaient plus. Elle l´avait remarqué depuis un moment déjà. Ils étaient rivés à leur téléphone, à leur tablette. Les librairies fermaient les unes après les autres. "Géomètre de l'intime", son plus grand succès, avait été tellement piraté depuis sa publication qu'il ne lui rapportait presque plus de droits d'auteur. D´un clic on pouvait le télécharger, dans n'importe quelle langue. Au début, Clarissa avait tenté d'alerter son éditeur, mais elle s'était rendu compte que les éditeurs étaient démunis contre le piratage. Ils avaient d'autres angoisses. Ils faisaient face à un problème plus inquiétant qu'elle voyait se propager comme une tumeur sournoise : la désaffection à l´égard de la lecture. Non, les livres ne faisaient plus rêver. On les achetait de moins en moins. La place phénoménale qu´avait grignotée les réseaux sociaux dans la vie quotidienne de tout un chacun était certainement une des causes de cet abandon."