Jusqu`à maintenant, force est de constater que cette grogne est hérissée par une insoutenable et intolérable concurrence déloyale – Ô combien haïssable ! – des produits importés et – Pis encore ! Noircissant le tableau ! – par le fait d´être étouffé·e·s par un cruellissime destin jonché d´une ribambelle de strictes contraintes, des accrocs qui empoisonnent leur survie.
Des autoroutes du sud de la France fermées sur quelque 400 kilomètres, des tonnes et des tonnes de lisier déversées devant les centres des impôts, des tas et des tas de bottes de foin brûlées devant les préfectures, des dizaines de camions vidés de leur marchandise, moult parkings de supermarchés labourés, c´est ce à quoi ces travailleurs et ces travailleuses se sont sans répit et avec acharnement attelé·e·s; autrement dit, une vague de troubles secouant le pays et lors desquels ces agriculteurs et agricultrices, quoique fortement agité·e·s et échauffé·e·s, se sont retrouvé·e·s soutenu·e·s et encouragé·e·s par la population.
Ne croyez-vous pas qu´il soit dès lors grand temps de se pencher sur le sort de ces hommes et de ces femmes, nos nourriciers, et de cesser de faire retentir leur glas?