Pendant quatre jours, Serge Charnay, 42 ans, s'est retranché en haut d’une grue à Nantes pour demander le rétablissement du droit de visite à son fils Benoît, âgé de 6 ans - un droit qu’il a perdu à la suite de sa condamnation à quatre mois de prison pour avoir enlevé son enfant à deux reprises.
L'action de Serge Charnay a fait des émules. Le 17 février, un autre père, lui aussi privé de son fils, était monté sur une grue de 40 mètres de haut à Strasbourg, durant près de deux heures. Et, à La Rochelle encore, un homme de 41 ans, mécontent du jugement concernant la garde de son enfant, a menacé de sauter du toit de son immeuble.
Les cris d’alarme de ces pères divorcés privés du droit de garde de leur enfant révèle de véritables lacunes du système judiciaire français en matière de droit de la famille, estime Franck Méjean, auteur d'un "Guide du divorce et de la séparation". Avocat spécialisé dans le droit des familles depuis 35 ans, il est membre du comité d'honneur de l'association de défense des pères séparés S.O.S. Papa.
Source : France 24
Aujourd’hui en France, dans 80 % des divorces, la garde des enfants revient à la mère. Les gardes ne sont accordées aux pères que dans 7 % à 8 % des cas. Et 40 % des enfants de moins de 25 ans issus d’une union rompue ne voient leur père que rarement ou jamais contre 15 % leur mère.
Croyez-vous que la justice française fait mal son travail et qu´elle bafoue le droit des enfants à leur père ?
La justice privilégie la mère ?
Les pères divorcés ont-ils moins de droits que les mères ?
Les enfants sont-ils le plus souvent confié à la mère parce qu´elles sont encore les plus nombreuses à sacrifier leur carrière et leur vie sociale pour leurs enfants ?
Le 50 % est-il inatteignable pour des raisons biologiques vu que la mère peut allaiter et qu´il y a plus d´hommes que de femmes pédophiles et incestueux ?
A côté de ces quelques pères qui revendiquent leurs droits, il y a beaucoup de femmes seules, en difficultés, qui luttent pour obtenir le paiement de la pension alimentaire. En France 85% des familles monoparentales sont en fait des mamans solo.
Ces pères, criant leur désespoir, sont-ils représentatifs des hommes séparés ?
Faudrait-il privilégier la garde en résidence alternée ?
Faudrait-il que le domicile conjugal revienne aux enfants et dans ce cas, ce seraient les parents qui déménageraient chaque semaine ? Ce modèle existe en Norvège et en Suède depuis plus de 40 ans.