26 déc. 2012

Première semaine de la Francophonie à l´École de langues de Mérida : la Guyane

Notre première Semaine de la Francophonie s’est tenue du 19 au 22 novembre 2012. Elle a donné à nos élèves l'occasion de mettre en pratique des acquis langagiers, de développer un intérêt pour la culture francophone et de participer à des activités, la plupart organisées par les élèves. 

Activités organisées en classe à l’occasion de la première Semaine de la Francophonie: 
La Guyane, le plus vaste des départements français

1. Des exposés oraux avec présentations PowerPoint

- Présentation de l´esclavage faite par José Delgado Pajuelo, élève de 2e année du Niveau Avancé:


Pour en savoir plus, il nous a proposé d´écouter ces 2 documents sonores:


- Présentation du carnaval faite par Mª del Carmen Villalobos Suárez, élève de 2e année du Niveau Élémentaire:



- Présentation  faite par les élèves de 1ère année du Niveau Élémentaire intitulée "À la découverte de la Guyane":




2. Des exposés oraux 

- Un autre exposé sur le Carnaval  fait par Conchi Gallardo, élève de 2e année du Niveau Avancé:


La "folie" du Carnaval Guyanais
Il est né d'un choc de culture entre deux civilisations, où se conjuguent le passé et le présent, riche de son identité et de ses traditions. 
Le carnaval de Guyane, le plus long au monde, est unique en son genre ! Les festivités y débutent dès la première semaine qui suit l’Epiphanie et s’achèvent le mercredi des cendres. 
Le jour le plus intense est le mardi, le Mardi Gras, quand tous les participants de la fête se déguisent en diables, ils s'habillent de rouge et noir, et aboutissent aux rues pour danser. 
Dès lors, chaque samedi soir, les « dancings » sont envahis par les mystérieux touloulous, ces cavalières entièrement déguisées qui mèneront le bal jusqu’à l’aube. Au petit jour, après tant d’efforts et de déhanchements, vous regagnerez des forces en goûtant le « blaff » traditionnel, un court-bouillon de poissons ou de crevettes subtilement relevé à la créole.   
Après une bonne matinée de repos, c’est reparti… Tous les dimanches, la ville se remplit de couleurs et de fête au cours de grands défilés populaires. « Nèg’ marrons », « sousouri » et autres « jé farin » vous entraîneront dans les rues principales de la ville aux rythmes effrénés des groupes carnavals. 
Donc c’est bien dans la rue que le Carnaval s’est mis à parodier les anciens labeurs et les dures besognes de l’esclavage ainsi qu’une bourgeoisie opulente, sous les masques poudrés, ou les loups noirs et rouges. 
De là est né un Carnaval spécifiquement guyanais, le Carnaval de rue, le Carnaval du peuple, dont le TOULOULOU est le plus vivant emblème et la Reine qu’il fallait donner, l’espace d’un règne éphémère, au ROI VAVAL.

Regardez cette présentation en images du Canaval guyanais:




- Exposé sur l´eclavage et la commémoration de l´abolition de l´esclavage  fait par Mª Elena Tijerín Rodríguez, élève de 2e année du Niveau Intermédiaire:

L´ESCLAVAGE EN GUYANE  

Les Guyanes n´étant pas concernées par le traité de Tordesillas de 1494 qui traçait les limites territoriales entre l´Espagne et le Portugal, vers 1503 un premier groupe de colons français se serait installé dans l´île de Cayenne pendant quelques années. 
Christophe Colomb, le 5 août 1498, au cours de son troisième voyage, longea pour la première fois les côtes de la Guyane. 
 La France colonisa le territoire en 1604 quand le roi Louis XIV envoya des milliers de colons pour la Guyane en les séduisant avec des promesses d´or et des richesses faciles. En cette année la colonie de la Guyane prend le nom de France équinoxiale. 
Après plusieurs tentatives de colonisation échouées, c´est avec la prise de Cayenne par l´amiral Jean d´Estrées, en décembre 1676, que les Français s´implantent définitivement en Guyane. 
En 1673, le roi Louis XIV autorisa la création de la Compagnie du Sénégal, qui devait conduire des esclaves noirs aux Antilles et en Guyane. La France préféra vendre ses cargaisons d´esclaves à Saint-Domingue (Île d´Hispaniola : Haïti et République Dominicaine) plutôt que de les envoyer en Guyane dont le développement économique semblait beaucoup moins important. De fait, plus de 700.000 esclaves furent envoyés en Martinique, en Guadeloupe, à Saint Christophe (devenu aujourd´hui Saint-Kitts-et-Nevis). 
La traite négrière et l´esclavage ont été pendant plusieurs siècles les moteurs de l´économie des Caraïbes et de l´Amérique du Sud. 
Pour l´exploitation des richesses des nouveaux territoires il fallait une main d´oeuvre. 
Au début de la colonisation on employa la population amérindienne pour travailler la terre mais cette population indigène souffrit un important taux de mortalité en raison du travail harassant et des maladies, c´est pour ça que cette main d´oeuvre fut remplacée très vite par une servitude d´origine africaine qui fut employée à la culture des produits coloniaux : sucre, épices, chocolat, café et à la prospection de forêts et l´exploitation du sous-sol. 
La plupart des colons blancs ne purent supporter les dures conditions d´un climat très chaleureux et humide ni les maladies tropicales comme la fièvre jaune et le paludisme. C´est pourquoi les Africains déracinés constituèrent très vite la majorité de la population guyanaise. 
Afin de “protéger” les esclaves contre les excès de leurs maîtres, le ministre Colbert avait obtenu de Louis XIV une ordonnance en 1685, instaurant un régime précisant les devoirs des maîtres et des esclaves. Le code, appelé “Code noir”, restera en vigueur dans toutes les Antilles et en Guyane jusqu´en 1848, date de l´abolition définitive de l´esclavage en France, mais il fut rarement respecté. 
Ce code dépouillait l´esclave de toute son identité car après le baptême catholique obligatoire, l´Africain devenait un Nègre et changeait de nom abandonnant ses habitudes vestimentaires et sa langue. Dans l´impossibilité d´apprendre la langue du maître, les esclaves commencèrent à utiliser des mots de celui-ci en recourant à la grammaire africaine qu´ils connaissaient. 
Du contact entre les maîtres dominants et les ethnies africaines dominées naquirent de nouvelles langues: les créoles. Le terme de créole possède deux étymologies, l´une portugaise:” criolu”, l´autre espagnole:” criollo” qui viennent du même mot latin “criare”, signifiant “nourrir”: “serviteur nourri dans la maison”. 
En Guyane, comme en Martinique, Guadeloupe, Saint-Domingue, La Réunion etc. la base lexicale du créole s´est élaborée à partir du français. 

 JEUDI 10 MAI 2012 JOURNÉE COMMÉMORATIVE DE L´ABOLITION DE L´ESCLAVAGE EN FRANCE MÉTROPOLITAINE 

C´est le Président de la République française, Jacques Chirac, qui décida de faire du 10 mai la Journée commémorative de l´abolition de l´esclavage en métropole, c´est-à-dire, créer l´occasion pour la France Métropolitaine d´honorer le souvenir des esclaves, de commémorer l´abolition de l´esclavage et de faire une réflexion générale sur l´ensemble de la mémoire de l´esclavage, longtemps refoulée, pour la faire entrer dans notre histoire. L´occasion aussi de chercher pour elle une place dans les programmes d´études des écoles primaires, des collèges et des lycées. 
La date du 10 mai correspond à l´adoption par le Parlement, 10 mai 2001, de la loi “TAUBIRA”, reconnaissant la traite négrière transatlantique et l´esclavage.

- Exposé sur les Îles du Salut fait par María Llanos García Polo, élève de 2e année du Niveau Avancé:


Les îles du salut 

Les îles du Salut sont constituées par trois îlots: Royale, Saint-Joseph et l'Île du Diable, d'origine volcanique rattachés à la Guyane, et situés à quatorze kilomètres au large de Kourou .
D'abord nommées « Îles du Triangle » (en raison de leur disposition) par les premiers explorateurs, les îles du Salut prirent ensuite le nom sinistre d'« Îles du Diable » en raison des forts courants marins qui rendaient leur accès très périlleux, mais aussi de la tragique expédition de Kourou de 1763-1764, qui se solda par une hécatombe (environ 12 000 morts en un an).
Les épidémies de fièvre jaune dues à l'insalubrité du climat guyanais, au manque de nourriture et d'eau potable, ainsi que les installations précaires et le manque d'organisation, avaient décimé la plus grande partie des colons d'origine française, convoyés en Guyane pour peupler le territoire. Les survivants, qui trouvèrent refuge sur ces îles au climat plus favorable et dépourvues de moustiques, les rebaptisèrent alors « Îles du Salut ». 
Mais ce « salut » fut de courte durée et la réputation de « triangle maudit » et de « terre d'enfer » allait être confirmée dès la Première République par la construction d'une forteresse, en 1793, pour accueillir les premiers déportés politiques. 
Sous le Second Empire, à partir de 1854, l'administration pénitentiaire y instaure un des bagnes les plus durs au monde, où passeront 70 000 prisonniers. L'île Royale accueillait l'administration ainsi que l'hôpital.
Dessin de bagnard sur un des murs de l'hôpital de l'île Royale
Tous les bagnards arrivaient sur l'île Royale en attendant d'être affectés sur une des trois îles en fonction de leurs positions :
Les "Politiques" sur l'île du Diable
Aujourd'hui, très difficile d'accès, l'île du Diable est certainement celle qui reste la plus proche de la légende du bagne aux îÎes du Salut. 
Les "Réclusionnaires" sur l'île St Joseph
Bagne et détente sur l'île Saint Joseph
La petite plage de l'île Saint Joseph surnommée la "Piscine des Bagnards"
Un séjour dans le "bagne du bagne" était redoutable et plus que redouté ! La détention pouvait aller de quelques mois à cinq ans, dans des cachots de deux mètres carrés, avec des rations réduites et l'interdiction absolue de communiquer. 
La lumière du soleil n'entrait jamais dans les cellules creusées dans la terre et les maladies emportaient souvent les plus faibles. 
L'île St Joseph est aujourd'hui célèbre grâce à Henri Charrière plus connu sous le nom de "Papillon", condamné en octobre 1931 aux travaux forcés à perpétuité pour meurtre. Il a décrit son séjour et ses tentatives d'évasion dans son livre Papillon publié en 1969 qui a donné lieu à une adaptation cinématographique avec Steve McQueen et Dustin Hoffman. Au fait, ne cherchez pas la falaise de 20 mètres de haut, elle n'a existé qu'au cinéma ! C'est en restant au milieu des vestiges de St Joseph, que l'on comprend pourquoi ce fut l'enfer ! 
Indescriptible, il faut y aller pour ressentir le poids du passé... 
D'autres bagnards, moins célèbres, ont marqué l'histoire du bagne en Guyane. 
Les îles du Salut sont maintenant un véritable petit paradis sur terre ! Un conseil, restez une nuit à l'hôtel de l'île ou posez votre hamac sur St Joseph à côté de la petite plage de coquillages pour profiter pleinement de la douceur de vivre de cet endroit vraiment pas comme les autres... 
Pas de moustiques, une eau claire et chaude, des palmiers fantastiques, une douceur de vivre exceptionnelle, et une histoire qui flotte, mais quelle histoire !

- Exposé sur la Réserve naturelle Trésor fait par David Valero, élève de 2e année du Niveau Intermédiaire:
La réserve naturelle trésor
La réserve naturelle trésor est située à l'est de la Guyane, sur la montagne de Kaw. L’importance des richesses biologiques de la montagne de Kaw en fait un des sites majeurs en termes de conservation de la biodiversité en Guyane. 
Auparavant ce terrain (environ 2500 hectares) appartenait à l’évêché de Guyane. En 1995, l’évêche l’a vendu à la fondation Trésor pour financer la construction d’une église. Une fois que la fondation Trésor l’avait acquis, avec l’appui de l’Université d’Utrecht, ce terrain a obtenu, deux ans plus tard, le statut de réserve naturelle volontaire, en 1997. 
La réserve Trésor est gérée par l’association Trésor qui a trois objectifs essentiels: la protection du site, les études scientifiques et l’accueil du public. La réserve dispose de deux atouts majeurs: une maison de la nature dans laquelle se trouvent des panneaux pédagogiques, et un sentier botanique d'environ deux kilomètres à travers lequel nous pouvons découvrir de nombreux arbres et végétaux étiquetés d'explications. 
Malgré une taille relativement modeste (2464 ha), la réserve protège une mosaïque de milieux divers grâce à laquelle nous pouvons déceler les richesses de la forêt guyanaise. Plus de 1.100 espèces végétales ont été répertoriées par les botanistes. La plante emblème de la réserve Trésor est une belle Aracée. Cette herbacée peut atteindre plus d’1,5 m et ne présente généralement qu’une seule feuille. 
Également, la réserve accueille une faune variée où nous pouvons trouver plus de 300 espèces d’oiseaux, 101 espèces de mammifères, 70 espèces de reptiles, 47 espèces d’amphibiens et 109 espèces de fourmis.
Ce lieu est unique grâce à sa proximité des centres urbains et sa formidable biodiversité. 
Pour les intéressés 
N’oubliez pas de vous munir d’une gourde d’eau, d’un vêtement de pluie et de chaussures de marche. Le sentier est accessible aux adultes comme aux enfants. Toutefois le relief du sentier demande une bonne condition physique. 
Pour en savoir un peu plus, écoutez le garde-animateur de la réserve. Filez sur:

- Exposé sur le Centre spatial guyanais fait par Carmen Cabrera Herrera, élève de 2e année du Niveau Élémentaire:

Rêvez-vous d´étoiles ? 
Si vous rêvez d´étoiles, alors vous pouvez bien connaître le CENTRE SPATIAL GUYANAIS.
Nous savons que la Guyane française est un morceau de la France en Amérique du Sud, et aussi, nous devons savoir que c´est une terre de contrastes, où la nature plus pure cohabite avec la technologie plus avancée d´un centre spatial, connu comme le Centre Spatial Guyanais (CSG).


Qu´est-ce que c´est ? Où est-il situé ? 
Pour répondre aux questions, on peut dire que le Centre spatial est un lieu de lancement de fusées, utilisé par le Centre National d'Études Spatiales français depuis 1964 et l'Agence spatiale européenne depuis 1975. 
Le complexe est situé près de Kourou, occupe 850 kilomètres carrés et se trouve à quelque 500 kilomètres de l'Équateur, donc il a un très bon emplacement, proche de l´Orient, pour être une base de lancement spatial. Pourquoi ? Parce que la latitude où se trouve la rotation de la terre, ajoute plus de vitesse à la fusée.


Ce Centre est situé au milieu de la jungle presque totalement inhabitée, mais c'est un endroit sûr, protégé par la Légion étrangère française et la police militaire française. 
Depuis sa création, le Centre a été utilisé pour mettre en orbite beaucoup de fusées et de satellites européens de communication et de positionnement, par exemple Hispasat (Tout le monde le sait, n´est-ce pas ?), et ici même ont été gonflés plusieurs ballons pour tester l'atmosphère de Mars. 
De là, ont été libérées les missions Ariane, Soyouz et Vega. 

Symbole de la modernité guyanaise 
Le Centre peut être visité. Les visites sont guidées par un expert et pendant trois heures on peut visiter les installations, la tour de contrôle et le site de lancement de fusées. 
Aussi, situé à l'intérieur, juste à l'entrée, il y a un espace Musée, véritable temple de l'information sur les activités spatiales en Europe et partout dans le monde, qui propose des expositions sur la conquête de l'espace, diverses activités interactives et une boutique. 
Avec tout cela, ce site pourrait être une bonne destination touristique. Qu´en pensez-vous? 
Si vous voulez le visiter, vous pouvez vous inscrire et faire des réservations: 
En appelant au numéro de téléphone: 05 94 32 61 23 
Par e-mail: visites.csg@wanadoo.fr 
 Ou à l´adresse www.cnes-csg.fr
 … Je vous souhaite un BON VOYAGE !!!

- Exposé sur "L´or de la honte" fait par Marisa García Luisa, élève de 1ère année du Niveau Avancé:

C’est sous ce titre, que l’écrivain français Axel May mettait en vente en 2007 le livre où il dénonce les problèmes sociaux, environnementaux et de santé, surtout pour les classes sociales les plus faibles, qui se sont développés en raison de l´exploitation des mines d’or en Guyane. 
Il peut sembler étonnant que le fait d’être un pays recelant d’or n´a servi qu´à augmenter les différences sociales entre les plus riches et les misérables, ou ce qui semble être pareil, les populations amérindiennes et les plus pauvres sont devenues une nouvelle sorte d’esclaves. 
Pour ce qui sont intéressés par ce sujet, je vous fournis le lien du blog de l’auteur du livre où il a publié plusieurs articles en rapport à ce sujet dès la publication de son ouvrage : http://guyaneetorpaillage.over-blog.com/article-19215604.html 
Il est important de savoir qu´il y a deux types d’exploitations : celles qui sont légales et celles qui sont illégales, ainsi que de savoir que tous les chercheurs d’or sont appelés les « orpailleurs », concrètement les illégaux sont connus comme « garampeiros ». Encore que les techniques d’orpaillage soient différentes dans les 2 cas, elles se ressemblent en ce qui concerne les effets sur l’environnement. 
Techniques d’orpaillage de l’or primaire 
L´obtention du minéral si convoité vient de la roche mère où l’or est concentré dans des filons. En fait, cette extraction fait nécessaire la déforestation du territoire compte tenu qu´il faut creuser le sol. 
La purification de l’or dans ce cas nécessite l´utilisation d´une grande quantité de cyanure, très toxique et très biodisponible à cause de sa haute solubilité dans l’eau !!!
Techniques d’orpaillage de l’or alluvial 
Ce type de technique est utilisée principalement par les « garampeiros », et l’or provient de l’érosion de la roche mère dont les sédiments sont concentrés dans les lits des rivières en forme de pépites et de paillettes. Dans ce cas, une fois confirmée la présence de l’or, il faut détourner le cours des rivières cherchant à libérer les alluvions contenant de l’or. 
 Dans cette technique c’est le mercure, produit très toxique, qui est utilisé afin d´amalgamer le beau métal. Le mercure est volatile, alors, en s´évaporant,  il ne reste que l’or. Les vapeurs de mercure sont à ce moment-là inhalées par les travailleurs, avec de graves conséquences pour leur santé. 
 En effet, les dommages sur l’environnement dans les deux types d´exploitation sont différents en forme, mais pareils en conséquences. Or, l’exploitation illégale découle en un système social où il existe des réseaux d’immigration clandestine, de proxénétisme, de contrebande…. 
Pour en savoir plus sur ce sujet, je vous conseille de voir le film « La loi de la jungle » de Philippe Lafaix (un travail peu diffusé): http://www.dailymotion.com/video/xg051_doc-la-loi-de-la-jungle_news&start=447 
Le documentaire montre comment des milliers de clandestins travaillent en Guyane dans des conditions très difficiles sans aucune couverture sociale ni sanitaire, souvent soumis à la violence (meurtres, tortures, violations, travail forcé,….) 
Bien que la lutte contre les illégaux soit si difficile à mener à cause de l´orographie du terrain (appelé peau d’orange) et des avantages pour les contrebandiers de l’usage des technologies modernes comme le GPS qui ne cessent de croître, il est quand même navrant que le gouvernement français n’ait rien fait jusqu´à la publication du livre d´Axel May. Un an plus tard de la parution de « L’or  de la honte », Nicolas Sarkozy pendant sa visite à Cayenne, annonça un schéma départemental d’orientation minière et d’aménagement afin de mettre en ordre l’exploitation de l’or et les gros problèmes que ce commerce occasionne.
Maintenant, quatre ans plus tard, la situation n’a pas beaucoup changé. 

- Exposé sur les bagnes aux Îles du Salut fait par Alejandro Gamero Rodríguez, élève de 2e année du Niveau Intermédiaire:

Le bagne était un établissement de travaux forcés. Mais tous les bagnards n´y étaient pas tous condamnés aux travaux forcés. 
Les bagnes coloniaux français ont été abolis en 1.938, et définitivement supprimés en 1.945. 
L’origine du mot « bagne » vient de l’italien Bagno, qui était le nom d’anciens « bains publics » à Constantinople, reconvertis en prison d’esclaves. 
Il y avait des bagnes en France et des bagnes d’Outre-Mer, en Guyane française et en Nouvelle Calédonie, en Indochine, à Madagascar… 
En Guyane on ne parle que d’un seul bagne, mais il se composait de plusieurs camps et pénitenciers.
Catégories de peines en Guyane 
Il y avait 3 catégories. 
1ère .- La déportation 
Elle était infligée sous le second Empire et la IIIe République, elle était réservée aux espions, activistes politiques traîtres (Alfred Dreyfus). Ils étaient des prisonniers politiques français. Ces déportés n’étaient pas soumis aux travaux forcés. Ce n’était pas le cas des prisonniers originaires des colonies. 
2e .- La transportation 
Elle était applicable aux condamnés aux travaux forcés qui étaient transportés dans une colonie pour effectuer leur peine. Elle s’assortissait du « DOUBLAGE » : Tout condamné à moins de 8 ans de travaux forcés devait , une fois sa peine effectuée, résider dans la colorie un temps égal à celui de sa condamnation: assigné à résidence. 
Après 1868, les voyages du retour vers la métropole ou l’Afrique du nord restaient à la charge du condamné, cependant, en raison du manque de travail dans la région, la plupart des libérés étaient très rarement en mesure de payer leur retour. 
Pour les condamnations aux travaux forcés supérieures à 8 ans, après avoir effectué sa peine, le condamné était assigné à résider sur la colonie pour le restant de sa vie. 
Les transportés se classaient en catégories : 
- Transportés 1er classe: Condamnés aux travaux forcés. 
- Transportés 2e classe : Condamnés à la réclusion. 
- Transportés 3e classe : 1er Section : Repris de justice en rupture de ban. 
- Transportés 3e classe : 2e Section : Affiliés aux sociétés secrètes ( Ce sont les condamnés politiques).
- Transportés 4e classe : 1er Section : (appelée communément doublage) : Libérés tenus à résider en Guyane.
- Transportés 4e classe : 2e Section : Libérés astreints à résidence. 
Les bons éléments des 3 premières catégories pouvaient être autorisés à travailler hors pénitenciers et camps pour des particuliers (Ce sont les garçons de la famille) ou l'administration. Ils pouvaient également recevoir une concession (terre à mettre en valeur), puis, plus tard, une concession urbaine (boulangerie ou travail d’intérêt collectif). 
3e .-La Relégation 
Cette peine ne frappait aucun délit particulier . Il suffisait d’avoir été condamné plusieurs fois pour être relégué en Guyane. La relégation était toujours à vie. 
Il existe deux types de relégués : 
- Les collectifs, vivant en camps, nourris et logés, astreints au travail, mais ne percevant que le 2/3 du salaire.
- Les individuels, disposant de ressources et ne subissant qu’un appel trimestriel. 

 Congé délivré à un forçat libéré de Lorient en mars 1810 l'autorisant à se rendre dans sa commune et à se présenter au commissaire de police en application du décret impérial du 17 juillet 1806.

Livre portant la dédicace de l´auteur du livre "Papillon", le plus célèbre bagnard de la Guyane française.

- Exposé sur les tortues luth fait par Noémi Muñoz Agustin, élève de 1ère année du Niveau Avancé:


La tortue Luth
La ponte des tortues marines: spectacle inoubliable chaque année, d'avril à juillet.  
Espèce menacée, intégralement protégées (espèces en voie de disparition).   Sa survie est gravement menacée par le braconnage (Pêche illégale), les filets de pêche, la pollution et l'urbanisation du littoral.
Elle pèse en moyenne 500 Kg (record observé de 950 Kg) pour une longueur d'environ 180 cm .

La nidification (Une tortue luth peut pondre plus de 1 000 oeufs en une année)  :
L'ascension : la femelle rejoint le haut de la plage en 10 min .
Le balayage : elle déblaie le sable avec ses pattes pendant un quart d'heure.
Le creusement : elle creuse un trou jusqu'à 80 cm de profondeur avec ses pattes arrière en environ 25 minutes.
La ponte : elle dure une vingtaine de minutes.
Le rebouchage : les pattes postérieures ramènent le sable sur les œufs et les nageoires postérieures le tassent pendant une petite dizaine de minutes.
Le camouflage : pendant 20 minutes, la tortue pivote sur elle-même pour cacher les traces de son passage.
Le retour à l'eau.


3. Visionnement de vidéos

- Explication des différents statut des terres d´outres mers:

- Chant guyanais traditionnel:

4. Production de cartes postales

- Cartes postales  faites par les élèves de 1ère année du Niveau Intermédiaire:



- Cartes postales faites par les élèves de 2e année du Niveau Élémentaire:



5. Une activité d´expression orale
Activité où les élèves ont réemployé le lexique ci-dessous en retraçant leur séjour en Guyane pour une aventure originale, excitante, enrichissante. Ils ont pu s´inspirer du tableau d´Henri Rousseau dit le Douanier Rousseau.



Le rêve d Henri le "Douanier"

6. Une autre activité d´expression écrite: "Vos impressions de voyage"


J´avais senti la nécessité de faire un voyage différent et après avoir cherché sur Internet, je me suis décidée à faire du tourisme d´aventure et j´ai trouvé un lieu qui pour ses caractéristiques m´a énormément attirée: LA GUYANE. 
Un endroit exotique où la nature est la source principale d`aventure, dans lequel on peut découvrir l´immensité de la forêt, environnement incroyable, sauvage et préservé, la curiosité pour une faune sauvage et pour de différentes espèces végétales et un climat vraiment effrayant mais supportable.
Un territoire entouré de mystères, de légendes, de superstitions et de chercheurs d´or, dans lequel les traditions comme la Folie du Carnaval, le plus long du monde et unique dans ce genre - événement incontournable - et Paques ont leur place.
Avoir la possibilité de participer dans le lancement de la fusée Ariane (programmés de 4 à 6 fois par an) dans le Centre Spatial de Kourou.
Un conseil: il est important d´être vacciné avant de réaliser le voyage.
Un séjour plein d´ émotions et une aventure unique.
Marisa Alejandra Chalier Paz (Niveau Intermédiaire 2e)

La Guyane, le département français d´ outre-mer, ce lieu merveilleux où la nature envahit tout et domine tout.
Une immense mer verte, une vue depuis l´air, pleine de vie et de mystères. 
En arrivant en Guyane on perçoit la chaleur torride et l´humidité accablantes auxquelles il faut s´habituer si l´on veut profiter d´une expérience unique. 
Contempler l´étonnante beauté d´un paradisiaque paysage, connaître la fabuleuse faune sauvage, entendre le chant des oiseaux, admirer les exceptionnelles couleurs de leurs éclatantes plumes, se laisser captiver par la majesté des chutes et par l´étonnante flore, explorer les dangereux fleuves en pirogue, toujours accompagnés d´un guide, sans manquer les visites aux bagnes et une promenade par Cayenne, pour goûter un plat typique ou un délicieux fruit, tout ça c´est vivre une aventure inoubliable. 
Mª Elena Tijerín Rodriguez (Niveau Intermédiaire 2e)


J'ai découvert la Guyane, et dans ce voyage, non seulement j'ai admiré l'incroyable nature de ses réserves naturelles comme celle du Trésor, j'ai joui de la folie du carnaval, j'ai rendu une émouvante visite au camp de transportation des bagnes, j'ai vécu la merveilleuse expérience de voir la ponte de la tortue luth ou le spectacle du lancement d'un satellite dès Kourou. Mais j'ai pris conscience de la destruction de la forêt guyanaise par les chercheurs d'or et j'ai connu l'histoire d'un pays dans lequel, malheureusement, l'esclavage a eu un triste rôle. 
Mª José Delgado Rodríguez (Niveau Avancé 1ère)


LA GUYANE 
Une partie de la France située au milieu de la forêt tropicale amazonienne permettant, à tous ceux qui aiment la nature, de regarder et d´apercevoir dans leur habitat naturel, les innombrables espèces de flore et faune qui y existent. L’observation de la ponte des œufs de la tortue luth, c’est un spectacle naturel vraiment remarquable dont vous pourrez profiter. Et certainement, la Guyane offre un dépaysement absolu. 
En Guyane, vous y trouverez une population variée de diverses origines, européennes et créoles, mais aussi d’autres ethnies tels les Chinois, les Amérindiens, entre autres. Si vous visitez la Guyane durant les mois de mai et juin, vous pourrez assister à quelque événement de commémoration de l’abolition de l’esclavage, un fait qui a eu lieu autrefois. 
La Guyane était célèbre, jadis, pour être la destination des prisonniers qui y étaient déportés. Actuellement, les vestiges des anciens bagnes peuvent être visités, spécialement intéressants ceux qui sont placés dans l’archipel des Îles du Salut. Des personnages célèbres tels que Papillon ou Dreyfus y ont été des bagnards. Être témoin du lancement d’une fusé du projet Ariane depuis la base de Kourou est sans aucun doute une expérience à ne pas manquer en Guyane. 
José Miguel Ibáñez Calleja (Niveau Avancé 1ère)


La Guyane : où je fus mangée par les bestioles 
En arrivant je suis tombée amoureuse du bouquet de fleurs qui est la Guyane. Toutes les couleurs que ma tête pouvait imaginer étaient là autour de moi. En plus d’autres auxquelles je n´avais jamais pensé qu’elles y seraient. Alors j´ai fermé les yeux pour sentir la chaleur des pinceaux de l’artiste qui ont fait possible telle beauté. 
Soudain la chaleur est arrivée. Bien sûr, mais comme une vague de bestioles qui avaient une faim terrible. Après un mois je suis encore marquée par mon voyage en Guyane. Regardez mes bras et derrière les oreilles. Cependant, dès que je le pourrai, je vous montrerai les photos merveilleuses que j’ai fait durant ces petites vacances. 
Mª del Sol Pérez Cabrera (Niveau Avancé 1ère)

MON VOYAGE EN GUYANE 
Lorsque je suis sortie de l´avion la chaleur et l´humidité m´ont fait mourir. 
Rapidement nous allâmes connaître le Centre spatial de Kourou, les bagnes, la forêt vierge et les indigènes habitant là. C´est ce tourisme vert celui qui me plaît le plus. 
Le parcours a été réalisé de deux manières : une partie en pirogue et une autre partie à pied. 
J`ai pris des photos spectaculaires au bord de la rivière et de la mer, voire des photos des tortues luth, d´une iguane et d´une anaconda. 
Moi, ce qui m´a fasciné c´est la densité et la verdure de la forêt qui la font impénétrable. 
Le contretemps a été pour les bestioles qui ne faisaient qu´ennuyer. Heureusement que la plupart des touristes nous portions des produits répulsifs. 
Salut ! 
Mª Paz Romero Moreno (Niveau Avancé 1ère)


Bravo à tous pour votre grande participation et votre bel enthousiasme durant cette première Semaine de la Francophonie! Et rendez-vous à la prochaine Semaine de la Francophonie : Madagascar!

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Prof de français, École Officielle de Langues d´Almendralejo

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Je tiens à vous souhaiter de tout cœur la bienvenue sur le Blog "À propos de…" et à vous adresser mes sincères remerciements pour vos prochaines participations qui vont être sûrement très actives, très acharnées, sans relâche. Ou du moins je l´espère. J´espère rester ultra présente sur le blog, vu que ce blog c´est moi, c´est vous, c´est nous, et grâce à vous il va continuer à vivre encore longtemps ! Réagissez en y laissant vos commentaires, avis et expériences ou vos questions. Prolongez le débat ! J´espère que vous allez prendre plaisir à découvrir tout ce que je vous proposerai chaque semaine. Je vous souhaite une bonne lecture et une bonne écriture ! Je compte sur vous et à très bientôt ! https://eoialmendralejo.educarex.es/index.php/comunidad/enlaces